Édition : La Cosmopolite, Stock, 2011
Date de publication : 2008
Titre original : Puhdistus
396 pages
Pourquoi avoir lu ce livre?
C'était pendant les vacances de Noël. Nous étions chez mes beaux-parents. J'ai aperçu ce livre sur sa table de chevet.
Ce livre, je l'ai beaucoup vu dans les mains de personnes dans les transports en commun et sur les blogs, il y a de ça, quelque temps. Je ne lisais pas les critiques de ce livre car il ne me tentait pas du tout. En plus, cette image de main de vieille dame me faisait peur :)
Mais le fait de voir autant de monde le lire, ça m'a titillé. Je l'ai ouvert discrètement puis j'ai demandé à Annie ce qu'elle en avait pensé. Elle m'a dit qu'elle avait adoré. Annie, elle a une bibliothèque qui ne fait rêver. J'ai donc voulu voir si nous avions vraiment les mêmes goûts. Elle me l'a, bien. évidemment, prêté.
Et puis, j'ai vu sur le site de L'Ogresse qu'elle organisait une lecture commune.
Je m'y suis inscrite un peu tard et elle devrait avoir, elle même, un peu de retard sur sa publication mais patience :)
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
En 1992, l'union soviétique s'effondre et la population estonienne fête le départ des Russes. Mais la vieille Aliide, elle, redoute les pillages et vit terrée dans sa maison, au fin fond des campagnes. Ainsi, lorsqu'elle trouve Zara dans son jardin, une jeune femme qui semble en grande détresse, elle hésite à lui ouvrir sa porte. Ces deux femmes vont faire connaissance, et un lourd secret de famille va se révéler, en lien avec le passé de l'occupation soviétique et l'amour qu'Aliide a ressenti pour Hans, un résistant. La vieille dame va alors décider de protéger Zara jusqu'au bout, quel qu'en soit le prix.
Ce que j'en ai pensé :
J'ai commencé à lire doucement, très doucement (tout d'abord parce que c'était les vacances et que je passais du temps en famille au lieu de m'isoler dans mon coin pour lire) et ensuite parce que j'ai trouvé que ce livre et sa lenteur se dégustaient.
J'ai aimé ce début où cette vieille Aliide, harcelée et seule, receuille une jeune fille, Zara, apeurée devant chez elle. J'ai aimé l'ambiance de crainte et méfiance. J'ai aimé ces scènes où l'on imagine les regards en chien de faïence, les silences et l'embarras. J'ai aimé les mensonges et le dosage de vérité.
J'ai adoré l'alternance des chapitres entre les années 90 et les années d'après-guerre. Mais ce que j'ai préféré, finalement, ce sont les chapitres qui se concentrent sur l'après-guerre en Estonie car j'ai aimé connaître l'histoire d'Aliide, sa soeur et les "hommes de leur vie".
J'ai aimé que l'histoire se reconstruire doucement. J'étais avide de savoir tout ce qu'il s'était passé et j'ai aimé être frustrée parce que les réponses tardaient à arriver. Comme pour m'apprendre à être patience ... (gros défaut qu'il faut que je travaille, cher toi).
J'ai beaucoup aimé les 2 personnages principaux.
J'ai aimé les scènes crues et encore plus les non-dits qui laissent envisager des images bien pires.
Je ne connaissais pas vraiment l'histoire d'Estonie et cela m'a plu de lire un livre qui en parle et qui détaille les faits historiques de façon aussi intéressante. D'ailleurs, la fin du livre, on a une belle chronologie qui nous résume les histoires de ce petit pays dont on ne parle quasiment jamais.
Verdict :
Je suis ravie de ne pas avoir lu avant les critiques car soit j'aurai eu énormément d'attentes soir, au contraire, je n'aurai pas du tout eu envie de le lire.
Au final, j'ai passé un excellent moment à découvrir un lieu, des personnages, 2 époques et de cette histoire de l'Histoire d'Estonie.
Ce livre m'a marqué et je suis certaine que je ne vais pas l'oublier d'aussi tôt !
Ce livre est le 3ème de Sofi Oksanen. Je ne devrai pas tarder à me ruer sur les précédents et surtout suivre ce qu'elle écrira plus tard !
Note : 8.5/10