Date de publication : 1878
Pourquoi avoir lu ce livre?
J'aime Zola d'amour depuis mes années collège, lorsque je suis tombée sur "L'assommoir" puis "Nana". Ça a continué au lycée lorsque nous avons étudié "Germinal" et "Pot-Bouille". A partir de là, j'ai enchaîné mes lectures de cet écrivain dont j'apprécie vraiment la plume et les histoires inscrites dans une réalité historique du 19ème siècle français (époque qui me fascine un peu, beaucoup). J'aime beaucoup la peinture et le témoignage que fait Zola de son époque que ce soit de Paris ou du Sud de la France.
J'ai lu ce livre il y a fort longtemps mais avec mon nouveau cadeau, j'ai voulu me replonger dedans et voir si je ressentais la beauté du texte et de cette histoire d'amour ...
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Ahhhh ce qui est chouette avec le kindle, c'est qu'il n'y en as pas !!! :)))
Mais comme je suis une chic fille, voici le résumé d'Amazon.fr :
Rédigée entre L'Assommoir et Nana, en 1878, Une page d'amour d'Émile Zola correspond à une période de répit dans les turbulences des Rougon-Macquart, formidable tableau de la société française d'un XIXe siècle finissant. C'est l'histoire d'Hélène Grandjean, veuve, retirée avec sa fille Jeanne, aux portes de Paris, à Passy. Prise de convulsions, Jeanne est traitée par le docteur Deberle. Entre le médecin et la mère, un coup de foudre réciproque va bouleverser les habitudes des uns et des autres. Des bouleversements que Jeanne ne pourra longtemps supporter. Elle succombe d'une phtisie cependant que sa mère est en compagnie de son amant. C'est bien assez pour développer un sentiment de culpabilité maternelle. Rongée par le remords, Hélène préfère rompre pour se marier quelque temps plus tard (non sans regrets) avec un vieil ami de la famille. La rupture avec Deberle est aussi celle du sentiment amoureux dans cette vie sans éclat.
Roman de la passion, du coup de foudre et des élans irrépressibles, des états d'âme, de la fatalité aussi, du poids de l'hérédité, thème cher à Zola, Une page d'amour, loin de la satire politique et sociale, est une "note très douce, attendrie et simple", un livre bonhomme, l'un des plus personnels sans doute de Zola, où la présence de Paris, en un océan de toitures vu de Passy, ajoute une couleur au drame intimiste. --Céline Darner
Ce que j'en ai pensé :
Contrairement à beaucoup de livres de Zola dont l'ambiance est noire et dure (je fais référence à "Germinal", "La Terre", "La bête humaine", "L'assommoir", "Nana", et j'en passe), ici l'amour fait place à un peu de douceur.
J'avais déjà aimé cette histoire, il y a fort longtemps, au moment où moi-même je commençais à connaître les effets de l'amour. Mais avec cette relecture, j'ai pu passer plus de temps à voir/décortiquer l'évolution de sentiments amoureux entre Hélène et Henri (le docteur Deberle qui a "sauvé" la fille d'Hélène, la jeune Jeanne).
J'ai aimé la façon dont Zola dissèque les sentiments; qu'ils soient amoureux, amicaux ou filiaux.
J'ai encore énormément apprécié toutes ces scènes parisiennes. Même si elle reviennent souvent, j'ai adoré les descriptions des toits de Paris et des monuments que Jeanne et Hélène peuvent voir de chez elle. Il est assez facile d'imaginer l'endroit où elles sont pour avoir ce genre de vues.
Même si avec cette deuxième lecture, je connaissais déjà le sort de la jeune Jeanne, cela ne m'a pas empêché de continuer à la trouver très pénible comme petite fille.
Hélène m'a encore fait pitié tiraillée entre son amour avec sa fille et le coup de foudre qu'elle a du mal à contrôler.
Henri, m'a plus énervé qu'à ma première lecture puisque je connaissais déjà la fin, cette fois-ci.
J'ai aimé aussi que cette histoire s'intéresse aux personnes fortunées de Paris de la fin du 19ème siècle dont les femmes peuvent passer leur journée à se promener, se rencontrer pour boire le thé et papoter. Comme à l'habitude, j'ai aimé la façon dont les gens sont contraints de bien paraître à cause des apparences et cette facilité à juger les autres.
Verdict :
Une relecture agréable d'un Zola des plus légers et romantiques que j'ai lu jusqu'à présent.
Si, cher toi, comme mon amie P. tu as peur de Zola et de ses histoires un peu tristes et désespérantes, je te suggère de découvrir cet écrivain avec ce livre ou un autre comme "La fortune des Rougon", "Le rêve", "Pot-Bouille", "Au bonheur des dames" ou "La curée"...
Note : 8.5/10
Bonus :
En prime, voici mon avis sur le Kindle :
Les côtés positifs :
Alors, je dois avouer que je suis, globalement, super séduite. Je m'attendais à une qualité d'encre numérique moyenne et en fait, j'ai trouvé cela plus agréable à lire qu'un livre dehors. Ne t'arrive t-il jamais de pester quand tu lis dehors parce que les pages pages réverbèrent le soleil et te fait mal au yeux? Moi qui suis super sensible à la luminosité, c'est souvent une vraie torture, même avec des lunettes de soleil. Or, là, même avec un super gros soleil, le teint reste mat et le contraste avec la police est idéal pour une fille qui, comme moi, lis énormément quand elle marche dans la rue.
En plus, il est super léger et les boutons sont bien placés, ce qui permet de lire d'une seule main (et donc de porter un sac, une chocolatine ou un parapluie de l'autre)
Il a l'option 3G, gratuit (oui, oui gratuit). Donc, ça me permet de consulter mes mails ou aller sur Internet n'importe où.
Le bonheur d'avoir plusieurs livres disponibles dans un petit gadget. Le bonheur de ne plus stresser, quand je pars en vacances, de ne pas avoir amené suffisamment de livres au cas où certains de mes choix ne me plairaient pas !
Et surtout, surtout, pour le bonheur, aussi, de Monsieur Kikine : je vais moins surcharger mes petites bibliothèques avec mes 10000000 (Marseillaise, moi, non?) (potentiels) livres
Les côtés négatifs :
J'aurai aimé que l'écran soit tactile. Le Sony est tactile et j'ai trouvé ça chouette. En fait, si on veut sélectionner un texte pour l'annoter ou si l'on veut se placer sur un mot pour voir le dictionnaire, on doit se déplacer avec le minuscule clavier et c'est pas super pratique.
C'est encore pire lors de la navigation Internet car on doit déplacer le curseur petit à petit et il est souvent laborieux de se rendre à l'endroit où l'on doit cliquer.
Le clavier : c'est pratique d'en avoir un mais j'ai des doigts plein de pouces (de gros pouces) et donc j'ai vraiment de mal à écrire sans fautes.
J'ai été passablement agacée (de plus en plus au fil de ma lecture) par les coquilles... Je conçois que ces livres tombés dans le domaine public ont été numérisés par beaucoup de bénévoles mais moi qui voulait profiter de mon kindle pour lire des "classiques", j'ai un peu peur d'être sans cesse gênée dans ma lecture par ces fautes de frappes (peut-être que ça a été écrit avec un clavier comme celui du Kindle :) ).
Je déplore que, pour le moment, on ne puisse pas échanger de livres avec es ami(e)s... à moins de s'échanger nos readers mais ça devient tout de suite moins intéressant !
Note pour moi-même, dans la série des Rougon-Macquart :