Editions : Actes Sud, 2005
Titre original : Hakase no aishita sūshiki
Date de publication originale : 2003
246 pages
Pourquoi avoir lu ce livre ?
Pour notre deuxième rencontre, nous avions choisi de lire 2 livres (certains en avaient déjà lu un) : "Marie-Antoinette" de Stefan Zweig et "La formule préférée du professeur" de Yoko Ogawa.
Aujourd'hui, je viens de parler de la première lecture que j'ai faite pour cette rencontre de juillet.
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
Une aide-ménagère est embauchée chez un ancien mathématicien, un homme d'une soixantaine d'années dont la carrière a été brutalement interrompue par un accident de voiture, catastrophe qui a réduit l'autonomie de sa mémoire à quatre-vingts minutes. Chaque matin en arrivant chez lui, la jeune femme doit de nouveau se présenter - le professeur oublie son existence d'un jour à l'autre - mais c'est avec beaucoup de patience, de gentillesse et d'attention qu'elle gagne sa confiance et, à sa demande, lui présente son fils âgé de dix ans. Commence alors entre eux une magnifique relation. Le petit garçon et sa mère vont non seulement partager avec le vieil amnésique sa passion pour le base-ball, mais aussi et surtout appréhender la magie des chiffres, comprendre le véritable enjeu des mathématiques et découvrir la formule préférée du professeur... Un subtil roman sur l'héritage et la filiation, une histoire à travers laquelle trois générations se retrouvent sous le signe d'une mémoire égarée, fugitive, à jamais offerte...
Ce que j'en ai pensé :
J'ai adoré cette lecture ! J'ai aimé la fabuleuse histoire de ces quatre personnages (la belle-soeur du professeur, le professeur, l'aide ménagère et son fils de 10 ans) et surtout de la relation du trio Professeur-Aide Ménagère - Root (le jeune garçon de 10 ans).
J'ai admiré la patience de la narratrice (l'aide-ménagère) devant ce vieil homme dont la mémoire ne dure pas plus de 80 minutes. Elle doit se représenter tous les jours. Elle doit répêter sa pointure, son numéro de téléphone. Mais petit à petit, une confiance va s'établir entre le professeur et son aide-ménagère.
J'ai adoré la relation entre Root et le professeur. J'ai aimé cette tendresse que démontre le vieil homme pour les enfants, sa fascination pour ces petits futurs adultes.
J'ai aimé la passion du professeur pour les mathématiques. J'ai aimé le voir baigner dans sa bulle, hermétique? Non, pas hermétique du tout puisqu'il va réussir à initier l'aide ménagère et son fils à cette belle science. Il arrivera à leur transmettre la beauté des nombres et la relation entre eux.
D'ailleurs, j'ai aimé voir qu'aussi bien Root que sa maman vont être capable de faire leur petit chemin sur les routes des mathématiques. Les voir admirer eux-même leurs progrès est touchant.
J'ai aimé aussi les discussions sur le baseball. J'aime le baseball même si je ne le suis pas vraiment. (J'ai été voir un des derniers matchs des Expos mais surtout, on jouait à ce sport au collège en France, doux souvenirs).
J'ai aimé les démonstrations mathématiques qui m'ont rappelé mes cours. (Quoique ... Serait-ce la raison pour laquelle, j'ai fait mon cauchemar récurrent dans lequel je dois repasser le baccalauréat mais que je ne m'en rappelle que 2 jours avant et donc, je n'ai pas eu le temps de bien réviser ?...)
A travers de courtes phrases, on plonge dans une histoire toute simple mais sensible.
Nous avons eu une belle discussion sur la traduction. Peggy qui a lu le début du livre en français et le reste en anglais a pu nous dire à quel point les deux versions ne se ressemblaient pas. Il serait donc vraiment intéressant d'apprendre le japonais pour lire la version originale (puis le russe, le suédois, le lingala, le mandarin, le letton, l'italien, le tchèque, l'allemand (ahhh non, pas l'allemand....)...).
Verdict :
C'est la deuxième fois que je lit Ogawa (la première fois, c'était ici : "La petite pièce hexagonale") et ça ne sera pas la dernière car j'aime vraiment ses histoires et l'ambiance qui se dégage de ses romans.
Note: 9/10
Bonus : Qui d'autre en parle ?
Du bookclub : Le Papou, Lucie (je ne trouve pas ton billet, en as-tu fait un?), Yo (y'aura t-il prochainement un billet ? Encore faudrait-il que tu retrouves ton livre. Je peux te prêter le mien)