Éditions : Sanké, 2010
256 pages
Pourquoi avoir lu ce livre?
Un jour, je devais rendre mes livres à la bibliothèque et comme j'ai du aller chercher la voiture au garage, je suis passée à la bibliothèque municipale la plus proche (puisqu'elles sont toutes en réseau, on peut poser nos livres n'importe où (c'est super pratique !!).
Je me suis arrêtée devant le kiosque "nouveautés et un peu moins nouveautés" et j'ai vu ce livre. J'en avais déjà entendu parlé à la radio et je l'avais oublié.
J'avais envie de lire ce témoignage car je savais qu'il ne serait pas larmoyant.
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire la quatrième de couverture :
Véronique, jeune publicitaire de 37 ans, a trois enfants en garde partagée, deux chats à temps plein et… un cancer cérébral. Elle a reçu son diagnostic en mars 2009. Rapidement, sa famille et ses amis l'ont submergée de lectures recommandées. Ils avaient tous les meilleures intentions du monde, mais ces lectures étaient lourdes et déprimantes. Vivre le cancer était déjà assez difficile pour Véronique, elle n'avait pas le goût de lire des ouvrages sérieux sur le sujet !Elle avait besoin de rire et de dédramatiser. Elle avait envie de légèreté pour aborder les mois difficiles qui l'attendaient. Malheureusement, elle n'a rien trouvé. Alors, elle s'est dit : « Pourquoi ne pas écrire moi-même le livre que j'aurais aimé avoir sous la main ? » C'est ainsi qu'elle est devenue la « Bridget Jones » du cancer ! À travers une vie de famille mouvementée, entre les traitements de chimio et de radiothérapie, suivez ses aventures rocambolesques, parfois tristes, souvent drôles, mais toujours touchantes. Peut-être que certains seront offusqués par ses propos car, après tout, comment peut-on rire d'un sujet si grave ? C'est vrai. Le cancer, ce n'est pas drôle. Mais mieux vaut en rire qu'en mourir. Alors, pourquoi ne pas rire avec elle ?
Ce que j'en ai pensé:
L'histoire de Véronique Lettre m'a touchée car elle a fait écho à la maladie d'un très bon ami. Comme lui, elle a appris sa maladie tout à fait par hasard, suite à une accident. Le choc est immense quand on ne s'y attend pas du tout et quand on a eu aucun symptôme annonciateur avant. D'un coup, c'est l'arrêt de travail et le début d'un combat contre la maladie.
J'ai aimé le format et le style d'écriture de ce livre qui permet de le lire d'une traite ou de faire des pauses ou de lire chaque chapitre comme un épisode de la vie de cette femme.
J'aime les personnes qui sont battantes et qui ne s’apitoient pas sur leur sort et Véronique Lettre est comme ça !
L'écriture à 4 mains semble être efficace et on a l'impression que ce livre a été complètement écrit par la narratrice. Moi j'ai envie de dire merci à la Maman pour avoir supporté sa fille dans cette démarche.
J'ai aimé l'humour de l'auteur, de sa famille. Cette faculté de prendre les choses un peu à la dérision m'a touchée.
J'aime la façon dont la narratrice appelle les autres : Ma Soeur, Mon Chum, Ma Neurochirurgien, etc.
J'ai aimé que les références temporelles soient celles que je connais. Ça m'a fait bizarre de voir que pendant que je vivais une bonheur immense avec ma grossesse et la naissance de ma fille, Véronique Lettre, elle, souffrait avec un cancer du cerveau. Je me sentais en gros décalage avec elle.
Les références à l'actualité situent bien l'intrigue mais fera probablement en sorte que le livre ne traversera pas facilement le temps et c'est bien dommage.
J'ai aimé que la narratrice nous parle du système de santé québécois et de toutes ses lacunes (manque de communications entre les différents spécialistes, les discours différents, les incohérences administratives...).
J'ai aimé la touche d'espoir et la bonne dose d'optimisme qu'il y a dans ce livre et même quand le pessimisme prend le dessus, et le désir de vivre chaque instant à fond comme si c'était le dernier.
Verdict :
Je ne suis pas malade donc je ne sais pas comment ce livre serait perçu par quelqu'un qui combat une maladie grave mais il me semble que la manière dont Véronique Lettre et sa famille vivent avec le cancer est exemplaire. J'aime croire que de garder le moral, de se battre, de prendre la vie du bon côté aide à lutter contre ce fléau.
Un très juste témoignage positif !
Finalement, j'ai envie de retenir cette phrase de Madame Lettre : "Le cancer, ce n'est pas drôle. Mais mieux vaut en rire qu'en mourir".
Note : 8.5/10
Bonus : Le blog du livre
