Éditions : Livre de Poche,
Traduction française : 1994
"Printemps au Prater" : publiée en 1900, 23 pages
"La scarlatine" : oubliée en 1908, 73 pages
Pourquoi avoir lu ce livre?
Voici ma lecture du mois d'octobre pour le challenge "Ich liebe Zweig"
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Printemps au Prater et La Scarlatine sont des œuvres de jeunesse. Toutes deux se déroulent à Vienne où l'auteur passa ses vingt premières années. Baigné d'une atmosphère magique, Printemps au Prater raconte une courte et poétique parenthèse dans la vie d'une courte courtisane en quête d'aventure : quelques heures d'un après-midi et d'une soirée qui la replongeront dans l'attente fébrile d'un futur prometteur dont elle connait d'avance la vanité. La scarlatine décrit le tragique passage à l'âge adulte d'un tout jeune homme, venu étudier la médecine à Vienne, et qui sera consumé par une brève et fatale passion.
Ces deux récits révèlent la finesse d'analyse psychologique, la recherche d'un message universel, qui ont fait de Stefan Zweig un des grands classiques de notre temps.
Ce que j'en ai pensé :
Et bien, cher toi ... C'est la première fois mais je suis déçue déçue de mon cher Stefan !!!
Meuh non .... c'est une blague !
Je suis surtout sidérée de voir que le talent de ce cher Stefan a commencé tôt ! La première nouvelle "Printemps au Prater" est la première nouvelle qu'il a publié à l'âge de 19 ans et déjà je suis séduite par le propos, par l'idée, par la façon de nous décrire précisément les sentiments d'une personne et d'arrive à nous faire sentir ce que la personne peut sentir ! Fort, il est fort !
J'ai aimé suivre cette jeune fille capricieuse qui ne pourra pas parader avec sa nouvelle robe car sa couturière l'a livre en retard. J'ai aimé la voir passer par toute sortes de sentiments et finir par retrouver les choses simples, belles et sans fioritures de la vie.
Je ne connais pas du tout Vienne et tout au long de ma lecture je n'avais qu'une envie : y aller ! Ça a été renforcé par les magnifiques illustrations de rues et monuments de Vienne dans cette édition. J'avais envie de sentir les lieux, de visualiser et imagine ce que le Parter a l'air, à quoi ressemblent les rues de Vienne.
En fait, ce sentiment d'envie de voyage a été encore plus intense lors de ma seconde lecture : "La scarlartine" (livre qu'il a écrit à 26 ans). Au même titre que dans "La confusion des sentiments", on suit le parcours d'un étudiant qui débarque à Vienne pour ses études.
Encore une fois, Stefan arrive à définir parfaitement les sentiments de ce jeune homme; sa difficulté de trouver une place (d'être vu comme un homme, lui, si frêle qui a des allure de "fillette" qui termine sa phase d'adolescence), ses désillusions sur la ville et ses habitants, son admiration pour les étudiants "virils", brutes et rustres parfois.
Je me suis encore laissée emporter par son histoire et l'évolution de ses sentiments.
Je n'ai pas vu venir la fin et elle m'a émue.
Il m'a fallu longtemps avant de comprendre le titre de la nouvelle. Même si l'on comprend, presque à la fin, pourquoi elle s'appelle comme ça, je pense que j'aurai donné, pour ma part, un autre titre.
A chaque fois que je lis un livre de Stefan Zweig, je suis à chaque fois admirative de sa précision dans les descriptions des sentiments humains (tant chez un homme que chez une femme) et je ne cesse de me demander quelle est la part de sentiments que mon cher Stefan a vécu et qu'il ne fait que retranscrire et la part de ce qui est spéculé.
Verdict :
Encore une lecture presque parfaite !
Un magnifique moment passé à lire la plume de cet admirable auteur !
Note : 8/10
Oh ce titre est dans ma PAL, j'ai hâte de le lire !!!
RépondreSupprimerouf!!! tu m'as fais peur lolll peut-on être déçu par Stefan Zweig !!!!
RépondreSupprimerJe note, je note note :)
j'ai failli m'étouffer à la phrase "Et bien, cher toi ... C'est la première fois mais je suis déçue déçue de mon cher Stefan ".
RépondreSupprimerOuffff, je suis rassurée !
Tu as tout à fait raison pour la précision des descriptions... c'est fascinant! Je n'ai pas lu ce titre mais je meurs d'envie de découvrir Vienne aussi, pour la même raison que toi! Bon, un peu à cause de Frank Tallis, quand même... mais Zweig y est pour beaucoup!
RépondreSupprimerJ'ai découvert Zweig cette année grâce au challenge et c'est malin maintenant j'ai envie de tous les lire :)
RépondreSupprimerJe vois que ta passion pour S. Zweig reste intense ! Cela fait bien longtemps que je n'ai pas ouvert un livre de cet auteur et tes billets me donnent envie de m'y remettre. Bon dimanche !
RépondreSupprimerAh tiens je ne connaissais pas, et on voit moins souvent ces nouvelles.
RépondreSupprimer@Cynthia : mais qu'attends-tu? Ça se lit tellement vite :)
RépondreSupprimer@Cerisia : Non, je me demande si ça peut être possible d'être déçue par Stefan en fait !
@Clara : ;))
@Karine : lire des Zweig, ça donne clairement envie de voyager ... Il faudra que je m'attarde sur Thallis un jour aussi
@**Fleur** : On est toutes tombées dans le piège !
@Margotte : Oui, je suis clairement tombée amoureuse de sa façon de nous raconter des histoires. je ne m'en lasse pas
@Lilibook : Effectivement, cet exemplaire était le dernier à la librairie et je ne l'avais jamais vu avant. Ce sont des nouvelles un peu moins connues
"Je n'ai pas vu venir la fin et elle m'a émue." Pfff... j'ai lu la préface et ils spoilaient la fin, la loose. Mais bon, cela ne m'a pas empêché d'apprécier la plume de notre cher Stefan !!
RépondreSupprimer@5èmedecouverture : je ne lis jamais les 4ème de couverture ni les préface car je déteste qu'on me spoile ... je n'ai aucun plaisir sinon
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