mardi 13 décembre 2011

En pause ... encore ...

... de retour après Noël si tout va bien :)


Promis, je répondrai 'a vos commentaires et je vais diffuser au moins un billet par semaine (voire 2 puisqu'il y aura aussi le retour de la BD du mercredi)


A très vite !

dimanche 4 décembre 2011

"Au bonheur des dames" d'Émile Zola

Lu sur Kindle
Date de publication : 1883



Pourquoi avoir lu ce livre ?
Zola je l'aime ! J'avais adoré ce livre quand je l'ai lu au lycée et là, avec le Kindle, j'ai téléchargé toutes les oeuvres de Zola et j'ai recommencé mes relectures.

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Y'en a pas sur le kindle : youhouuuuuuuu !

Mais, encore une fois, comme je suis une chic fille, voici le résumé d'Amazon.fr :
Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie


Ce que j'en ai pensé :
Quelle belle expérience, finalement, que les relectures ! 
Comme tu dois le savoir, je relis très rarement. Une des raisons c'est que j'ai l'impression que pendant que je lis un livre dont je connais déjà l'histoire, je n'en lis pas d'autres qu'il me faut découvrir. Et comme il ne suffira pas d'une vie de 1000 ans pour lire tout ce que je veux lire, je ne veux pas "perdre de temps". Je me rends compte parfois que c'est absurde car j'ai, finalement, souvent énormément de plaisir avec mes relectures car je relis des livres que j'aime et pour lesquels, je focalise sur des détails qui m'avaient échappé avant ou que j'ai tout simplement oublié. Il y a aussi le fait que lorsque l'on lit un livre dans un autre contexte, à une période de notre vie, on perçoit l'histoire différemment, ça résonne d'une toute autre façon.
Bref, ma lecture a été encore plus agréable qu'à ma première lecture. 
Si à l'époque de ma première lecture, je n'avais pas particulièrement été intéressée par la description des tissus, des étoffes, des accessoires de couture, j'ai, cette fois-ci, jubilé devant ces beaux paragraphes riches en couleurs, en textures, en arrangements spectaculaires.
Zola est très doué en terme de description. Il détaille si bien les choses (sans que cela soit ennuyeux ou trop long) pour nous permettre de bien visualiser les lieux. Pendant tout le temps de cette lecture, je me suis (re)vue au "Bonheur des dames".
Zola a aussi le chic pour partager les émotions et sentiments de ses personnages. Ainsi, je me suis encore mise à plaindre cette jeune et inexpérimentée Denise Beaudu, à m'émouvoir comme elle et à l'encourager à se battre pour faire sa place et ne pas se laisser marcher sur les pieds, à apprendre à s'affirmer et à avoir confiance en elle. 
J'ai été prise de compassion pour son oncle et sa tante Beaudu qui souffrent de l'affreuse concurrence du "grand magasin" et de ce vieil Bourras si attaché/englué à son magasin.
J'ai aimé haïr ce sournois Bourdoncle, le bras droit de Mouret, propriétaire du Bonheur des dames. Et j'ai ré-appris à apprécier Mouret.
J'ai aimé que Zola parle de ce début de l'émergence de ces grands magasins, quand il explique comment leur évolution est inévitable et comment les petits magasins et petits artisans en pâtissent, ne peuvent rivaliser et finalement, se cassent les dents.
Plus que tout, j'aime quand mon cher Émile parle de la société française (et particulièrement parisienne) du 19ème siècle. 

Verdict :
Une relecture comme je les aime tellement que j'envisage de retenter l'expérience plus souvent

Note : 9.5/10


Actualisation de la note pour moi-même, dans la série des Rougon-Macquart :

mercredi 30 novembre 2011

BD du mercredi : "Et toi, quand est-ce que tu t'y mets" de Véronique Cazot et Madeleine Martin


Édition :Fluide Glacial, 2011
52pages


Pourquoi avoir lu ce livre?
Pimpi , m'a encore prêté une BD.
J'aime quand elle fait ça :)
Merci !!!!!

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :




Ce que j'en ai pensé :
Une femme qui ne veut pas d'enfant c'est un peu tabou, non? 
Je fais partie de celles qui ont eu cette pression sociale pour faire des enfants. Après de longues années avec mon homme, tous les ans on s'attendait à ce que je tombe enceinte ..mais rien ... je laissais ma place de future mère à mes cousines et amies. Et personne ne comprenait que le fait de voir autant d'enfants autour de moi ne me donnait pas plus envie d'en avoir moi aussi. A tel point que pour faire taire les gens autour de moi, j'ai finis par sortir ma fameuse réplique "Mais, vous rendez-vous compte à quel point vous êtes méchants? Sachez qu'on essaye depuis des années et que l'on n'y arrive pas..." (Gros silence, mines déconfites des personnes en face de moi puis abaissement des yeux) "Mais non, c'est une blague ... on n'essaye pas, on n'en a pas envie encore mais pitié, arrêtez de poser la question car ça pourrait être vrai et auquel cas, votre question est tout simplement déplacée et indélicate !" Et pouf, j'avais la paix.
Comme si la norme était de faire des enfants tout de suite après avoir "trouvé l'homme idéal". 
Jeanne, 35 ans, heureuse, en couple est une exception, une incomprise. Elle ne veut pas être mère et elle a ses (bonnes) raisons. À ceux et celles qui lui posent la fameuse question "Et toi, quand est-ce que tu t'y mets", elle ne se gène pas pour donner sa panoplie d'arguments. Ce que j'ai aimé dans cette BD, c'est que l'on ne juge pas. On a tous nos raisons de vouloir ou de ne pas vouloir d'enfants et personne ne devrait juger. Si l'on peut dire que c'est égoïste de ne pas vouloir d'enfant, ça l'Est tout autant d'en vouloir ! Cette BD met un peu les points sur les I avec beaucoup d'humour.
J'aime toujours les dessins de Mady, qui sont rond, colorés, caricaturaux mais charmants. J'aime le discours de Véronique Cazot qui parle de ce sujet avec beaucoup d'intelligence.

Verdict :
Une autre BD de fille qui fera autant sourire celles qui ont déjà eu des enfants, celles qui en veulent et celles qui n'en veulent pas.
La bonne nouvelle c'est que le tome 2 est en cours de réalisation. Vivement la suite que l'on puisse continuer de rigoler sur le sujet:)

Note : 9/10

Bonus 1 :

Bonus 2 : Le billet de l'Irrégulière

Bonus 3 :Les autres BDs du mercredi chez Mango



mardi 29 novembre 2011

"La solde" de Eric McComber


Éditions La Mèche, 2011
219 pages

Pourquoi avoir lu ce livre ?
J'ai reçu ce livre d'un service de presse, de la maison d'édition La Mèche.
Mia m'avait écrit ceci :
Éric McComber (mon coup de coeur, soit dit en passant) : Un roman très cru, voire subversif, d'une langue bien rythmée, bien imagée, d'une grande cohérence. On a peu entendu parler de lui ces dernières années, car il vit désormais en France. D’ailleurs, son précédent roman, "Sans connaissance", a été publié chez Autrement.  Potin hexagonal : c’est l’écrivain Christian Rochefort, qui était alors le secrétaire de Beigbeder, qui l’a découvert ! – et il est pressenti chez Actes Sud.
C'est un écrivain voyageur à la Hemingway, un cyclonomade qui fait le tour du monde. Il gagne sa vie comme traducteur itinérant, il a vu neigé et fréquenté énormément de monde. Profil d’écrivain culte, rock&roll, un peu maudit. 
Un retour au pays pour lui : Geneviève Thibault, l'éditrice de La mèche, l'a convaincu de publier à nouveau au Québec et Il s’est déplacé expressément pour sa tournée promotionnelle, qui inclut des jams littéraires, car Éric est aussi chanteur et musicien – folk et blues. 
Voici également l'affiche de sa tournée de jams littéraires. Il sera accompagné de quelques figures locales connues de la littérature et de la musique folk et blues.
Pour avoir une idée de son style et de son esprit, décapant ou tendre, c’est ici : ericmccomber.com 

Je m'étais dit "pourquoi pas?" et j'ai accepté ce livre (il était accompagné de "Et au pire, on se mariera" de Sophie Bienvenu que j'ai, finalement, bien bien aimé.



Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
"Émile Duncan, bluesman urbain barbu en déroute, accepte un boulot de misère dans une usine d’agendas scolaires. En secret, pendant ses heures de besogne, il écrit ce qui deviendra un roman. La parution du bouquin déclenche une série de chocs sociaux qui mettront sa vie cul par-dessus tête.
Épopée de l’après 11-septembre, chronique hyper-réelle et confession acide d’un enfant du siècle :La Solde est tout cela à la fois. De connivence avec Bukowski, Joyce et Céline, la dérive tragicomique d’Émile, portée par la voix éraillée de McComber, constitue une expérience de lecture rare, tonique et poignante."

Ce que j'en ai pensé :
Ce livre n'est clairement pas pour moi. 
Je n'aime pas le ton, les propos et pourtant le style était prometteur (de petites phrases courtes, efficaces et  percutantes).
Mais, des passages comme celui-là me coupent tout de suite l'envie de lire :
"Trois heures après, me voilà bien réveillé, gros balourd grisonnant, frottant son phallus dérisoire au creux d'un futon en âge de voter. Je trébuche jusqu'aux toilettes. Je chie encore. je chie en lisant un livre qui raconte la Chine du XXe siècle. Les Mandchous. Les concessions étrangères. Arrivée des Réplublicains. Tchang Kaï-chek. Scission des révolutionnaires. La longue marche. Maquis pendant vingt ans. Seconde Guerre... Japonais... Russes... Ma.... Dégelée capitaliste... Petites purges, pas trop ambitieuses... mini-mâles. Soixante mille morts. un rien. Question d'échelle. un chicot. Un caca de fourmi. Plouf ! Parlant de caca. j'ai terminé. Je m'essuie le cul. trois fois plutôt qu'une. Au moins un truc que je fais soigneusement. Je regarde encore ma boîte de courriel. Aucun nouveau message. Je sors dans la lumière bleue." (page 108)
C'est un peu après cette page que l'auteur m'a perdue.
Je n'aime pas le semblant d'histoire qu'il contient. Je n'ai pas réussi à voir où tout menait et je ne le saurai probablement jamais parce que j'ai décidé de m'arrêter. J'ai décidé de ne pas forcer la chose car ça devenait un vrai supplice de continuer ma lecture. 
Certains passages sont carrément insipides ou sans intérêt.
Le protagoniste n'est pas intéressant. Il m'a paru complètement looser et j'ai eu envie de lui foutre des claques (mais en fait, si j'avais continué de lire le livre, je me serai probablement rendue compte que ce looser va finir par réussir bien des choses dans sa vie ou pas).
Bref, j'ai décidé d'arrêter les frais à la page car ce genre de livre n'est vraiment pas pour moi (Je sais, je me répète...).
J'ai trouvé incongrues les pages d'agenda que l'on trouve dans le livre surtout celle qui mentionne "Notes. Écris ici dans tes propres mots ce que tu as compris de l'histoire jusqu'à présent. [...] Comment crois-tu que ça va se terminer [...]. Présente cette page à l'auteur quand tu iras chercher ta dédicace. Il te collera peut-être une décoration". Trop commercial à mon avis.
Pour être tout à fait honnête, si je n'avais pas une immense pile de livres à lire qui m'attend, peut-être aurai-je fait un effort pour aller au bout mais là, non merci.

Verdict :
Désolée Mia, mais pour moi, ce n'est pas du tout un coup de coeur.
Merci tout de même pour l'envoi.
Je considère que je ne suis pas le genre de lecteur/lectrice cible pour ce livre. Je suis persuadée que le ton et le style satisferont bon nombre de personnes mais, pour moi, il aurait fallu une histoire plus accrocheuse, un style moins cru, moins de sexe, moins de morceaux d'histoires disparates et un peu plus personnages intéressés et intéressants.

Note : Non applicable - Abandon

dimanche 27 novembre 2011

"Le journal d'Aurélie Laflamme - Les pieds sur terre" Tome 8 d'India Desjardins


Éditions : Les intouchables, 2011
512 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?

Après le premier tomele secondle troisièmele quatrièmele cinquième, le sixième et le septième tome. voici, le dernier tome de ma série doudou.





Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire la quatrième de couverture :

L’heure n’est plus à la procrastination pour Aurélie Laflamme! À quelques mois de la fin du secondaire, elle a très peu de temps à consacrer à sa vie personnelle et devra mettre les bouchées doubles pour réussir son année. Elle doit remplir sa demande d’admission au cégep, préciser ses projets de carrière et, par-dessus tout, réussir à se convaincre que ses neurones sont bel et bien fonctionnels. Mais avec un bal de finissants à préparer (difficile, quand on n’a aucun talent pour le stylisme ni pour se dénicher un cavalier), sa concentration risque d’être mise à rude épreuve. 

D’autres éléments obligent Aurélie à dévier de ses objectifs (il ne faudrait surtout pas croire qu’elle ne pense qu’au bal!). Entre la grossesse de sa mère et les amours compliquées de ses amis, elle est confrontée à ses souvenirs, à ses peurs et à ses blessures. Et avec cette grande étape qui se termine, elle prend conscience du temps qui passe et de ce qui lui reste à accomplir pour trouver sa place dans l’univers. 

Dans ce tome qui marque la fin de ses rocambolesques et touchantes aventures, Aurélie apprendra que pour devenir la femme qu’elle désire être, elle devra faire la paix avec son passé et s’accepter telle qu’elle est.





Ce que j'en ai pensé :
Je rattrape tout doucement mon retard de billets.
Ce livre a été lu à peine une semaine après sa sortie, donc en septembre.
Ce tome était très attendu puisqu'il est le dernier tome des aventures de l'adorable Aurélie Laflamme. Comme l'avait annoncé India Desjardins, le tout se termine avec son bal de finissants.
Ce tome est plus épais que tous les autres. Déjà le 7ème était plus gros que le 6ème, qui était lui même plus gros que le 5ème.
Aurélie, on ne s'en lasse pas même si on a toujours la même structure, les mêmes chapitres mois par mois, les mêmes genres de dessins pour chaque trimestre, les histoires avec ses amis, à l'école, avec sa famille... Ça a beau se ressembler, tout le temps, ça fait toujours autant de bien à lire. ça distrait, ça fait sourire, ça fait rire aussi.
J'aime les réflexions d'Aurélie. Parfois farfelues et parfois si proches de celles que l'on a déjà eu au moins une fois dans sa vie.
Comme les précédents tomes, l'histoire renferme beaucoup d'amitié, d'amour, d'humour, de sensibilité, de rebondissements et de fraîcheur.
J'ai aimé la fin. Même si elle était prévisible, elle a été exactement comme je le souhaitais :)
La boucle est bouclée, après le premier tome "Extraterrestre", Aurélie a maintenant "Les deux pieds sur terre". Je suis un peu triste de refermer ce livre et cette série mais, tout bonne chose a une fin. C'est idéal quand aucune lassitude ne vient me perturber avant la fin. 
C'est donc un grand coup de maître Mademoiselle India Desjardins. 
Au plaisir de vous lire dans un prochain livre !


Verdict :
La série finit aussi bien qu'elle a commencé ! Chaque tome m'a apporté de la légèreté et un attachement de plus en plus grand à Aurélie.
Bravo India Desjardins pour cette série pour adolescents, qui ressemble aux ados et qui plait même au plus vieux ;)


Note : 9/10

vendredi 25 novembre 2011

"Caribou Island" ("Désolations") de David Vann + rencontre avec l'auteur


Lu sur Kindle
Date de publication : 2011



Pourquoi avoir lu ce livre ?
Ça faisait un moment que je voulais découvrir David Vann... je l'avais vu tellement de billets sur ses livres sur des blogs et toujours (ou presque) très positifs.
Lorsque j'ai vu que ma librairie préférée préparait une rencontre avec David Vann, le 1er novembre, ça m'a donné un coup de fouet et j'ai acheté/téléchargé le livre sur mon kindle, 2 minutes après avoir l'invitation.

Résumé :

Sur les rives d’un lac glaciaire au cœur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd’hui adultes. Mais après trente années d’une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l’accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l’assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l’obsession de son mari, elle le voit peu à peu s’enliser dans ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, tout à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que s’annonce un hiver précoce et violent qui rendra l’îlot encore plus inaccessible. 

Après Sukkwan Island, couronné par le Prix Médicis 2010, le second roman de David Vann est une œuvre magistrale sur l’amour et la solitude. Désolations confirme le talent infini de son auteur à explorer les faiblesses et les vérités de l’âme humaine. 


Ce que j'en ai pensé :
Quelle belle première rencontre avec David Vann ! Son écriture est puissante. Les descriptions de la nature sont majestueuses. La Nature est toujours présente, elle est parfois docile, belle, reposante et parfois puissante, dure, hostile. J'ai aimé lire une histoire qui se passe sur une île en Alaska parce que c'était on-ne-peut-plus dépaysant. On se fait une idée de l'Alaska grâce aux peux d'images qu'on en voit mais ce livre m'a permis de m'en faire une autre image.
J'ai aimé que ce livre parle de pêche, de chasses, de bateaux, de lacs, d'îles, de construction, de cabane.
J'ai aussi aimé l'histoire en tant que telle. J'ai aimé voir les relations désespérantes de ce couple, Irène et Gary, qui se raccrochent à une fil, de ce frère, Mark, et de cette soeur, Rhoda, qui sont presque des étrangers, de ce jeune couple qui se cherche, avec Rhoda qui rêve de mariage et son fiancé Jim qui rêve d'évasion et d'expériences. 
J'ai aimé la façon dont David Vann décrit la désillusion de tous ses protagonistes et comment ils cheminent tous vers un drame.
J'ai aimé comment il décrit la douleur physique et morale.
Quelques bémols : 
Certains protagonistes sont à claquer. J'avais envie de secouer Mark, Irene et Gary et Monique est agaçante à souhait.
Certaines personnages disparaissent trop vite à mon goût. J'aimais bien Carl et même si Monique est énervante, je trouve qu'elle part trop subitement. 

Verdict :
Une histoire triste, dans un décor difficile et j'ai aimé.

David Vann, nous a promis que le prochain livre ne se passera pas en Alaska mais qu'il s'agirait encore d'une tragédie. Après la relation d'un père avec son fils, d'un couple à la fin de leur histoire, il parlera de la relation d'une mère et de son fils. J'ai, donc, bien hâte de lire le prochain titre "Dirt" qui sortira en juin 2012. 
En attendant, je vais lire "Sukkwan Island" pour lire, comme à mon habitude, les livres dans le désordre. 

Note : 8/10

Ma rencontre avec David Vann

Que j'avais hâte de rencontrer David Vann. Son livre m'avait fait une forte impression mais je ne savais pas trop à quoi m'attendre.
Tout de suite, il a su nous séduire. Il a commencé par nous remercier d'être venus en faisant l'effort de nous parler en français. J'ai trouvé ça très attentionné et délicat.
Ensuite, il nous a fait rire,  et ce, à plusieurs occasions.
J'ai adoré le fait qu'il ait la même relation de haine avec les écureuils :)
J'aime la façon dont il voit les travers du peuple américain et comment il en parle intelligemment.
J'aime comment il nous explique ce miroir qu'est la nature.
J'aime son amour de la langue, son art pour la manier du mieux qu'il peut.
J'aime son amour de la tragédie qui lui semble ni naturelle pour ceux qui, comme lui, ont vécu des situations aussi difficiles que cinq suicides et un meurtre dans son entourage. Il nous a expliqué qu'il avait remarqué assez tard (parce que quelqu'un lui avait fait remarquer) que "Sukkwan island" était une sorte d'exutoire, une seconde chance qu'il avait voulu se donner en imaginant ce qui aurait pu se passer s'il n'avait pas dit "non" à son père quand celui-ci lui a demandé d'aller vivre avec lui en Alaska.
J'ai aimé qu'il nous parle des dures conditions de vies en Alaska, Malgré le sujet difficile, il en parle avec beaucoup d'humour et d'humilité.
J'ai, malheureusement, du partir avant la fin car j'ai été appelée par le travail mais je me sentais tellement mal. Ça me tracassait d'avoir eu à partir comme ça et j'avais "peur" que David Vann le prenne personnellement et considère que je m'ennuyais. J'ai eu beau sourire avec un petit sourire qui dit "je suis désolée d'avoir à partir maintenant" puis, dans la soirée, dès que j'ai eu 2 minutes, je lui ai envoyé un petit message pour m'excuser. Je ne m'attendais pas du tout à une réponse et voilà que quelques heures plus tard je recevais un petit message des plus sympathique. J'ai été sur un nuage pendant plusieurs jours. ( Merci David Vann !)
Je retiens que c'est une personne généreuse, gentille et très drôle (ce que l'on a du mal à imaginer quand on lit ses livres si tragiques).

J'ai une question pour toi : j'ai été bien embêtée quand j'ai réalisé que je ne pourrai pas demander une dédicace à David Vann parce que je suis partie avant la rencontre. En même temps, comme j'ai lu son livre électronique et non pas la version papier, je me demandais où je compilerai mes autographes de livres électroniques. Y'a bien la possibilité d'un cahier d'autographes mais je ne sais pas, ça me parle moyen. Y'a aussi la possibilité d'acheter en format papier les livres que l'on veut faire dédicacer ... 
Toi? tu en penses quoi ? des idées, des suggestions ?

Bonus : 
Je te suggère aussi de regarder quelques minutes de cette fabuleuse rencontre et tu pourras écouter l'intégralité de l'entrevue ici (grâce à ce lien, j'ai pu suivre la fin de la rencontre que j'ai raté. Merci à la librairie Monet !)

Bonus 2 : 

mercredi 23 novembre 2011

Les derniers coups de coeurs de Pitchounette

Depuis 4 jours, pitchounette est malade. Hier et aujourd'hui, je suis restée à la maison avec elle pour m'occuper d'elle. J'ai été à la bibliothèque lui prendre quelques nouveaux livres (c'est pas comme si elle n'en avait pas déjà une tonne à la maison ... mais bon, un peu de nouveauté, hein?) et depuis, je lis en boucle ces 2 là :





Je n'ai pas le choix, il va falloir que j'aille les acheter à la librairie.

As-tu d'autres idées de livres à me proposer? des coups de coeur dans ton entourage ?

Ma puce à presque 2 ans et demi (mais elle ne veut pas dire le demi .. elle a 2 ans un point c'est tout !!!! (et elle a du caractère))
Pour le moment, elle est fan de Caillou, Winnie l'ourson et ses amis, Popi, Petit ours brun, les livres de voitures, camions et autre engins, Toupi et Binou ...

BD du mercredi : "Autobiographie d'une fille gaga" de Diglee

Édition :Marabout, 2011
144 pages



Pourquoi avoir lu ce livre?
Diglee, je la suis depuis un moment sur son blog. Ses dessins me font rire.
Pimpi m'a gentiment prêter son album (Merci miss !)
 


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Je m''appelle Diglee, j'ai 22 ans, une soeur dingo et géniale, un homme roux, une Best Friend Forever qui me supporte depuis 10 ans, une mère super canon, et trop de cellulite pour mon IMC, malgré mes chorées diaboliques sur Lady Gaga. Et comme ma vie intéresse tout le monde, hein, bah.. J'en ai fait un blog. Et puis de ce blog, j'en ai fait un livre. Voilà.


Ce que j'en ai pensé :
Cette semaine, je viens encore te parler d'un BD pour filles (et prépare toi, les deux prochaines semaines aussi...).
Voici un album avec beaucoup de pages qui se lit avec plaisir. 
Si je connaissais déjà la plupart des planches, certaines ont été une pure découverte (il y a quelques inédits) et d'autres une re-découverte des plus agréables.
J'aime le concept de l'autobiographie. J'aime quand elle parle de ses proches. J'aime comment elle voit sa maman (trop belle à son âge), sa soeur (avec une trop belle poitrine, c'est trop pinzuste), son copain (avec trop de talent), sa meilleure amie (avec trop les mêmes goûts qu'elle)...
J'ai aimé certains épisodes de sa vie comme les flashbacks sur ses expériences au collège/lycée. 
Le ton de cette BD est vraiment très jeune. S'il fera sourire des adultes, il fera sûrement rire de jeunes femmes qui pourront s'identifier ou se projeter (Rappelons que Diglee (Maureen) a 22 ans et écrit dessine depuis plus de 4 ans sur son blog).
J'ai aimé les différentes techniques de crayonnés utilisés. 
J'aime l'humour et l'auto-dérision de Diglee.
Si je suis aux antipodes de cette fashion victim, j'ai quand même eu beaucoup de plaisir à la voir déambuler parmi vêtements, chaussures et accessoires de mode en tout genre. Même si je n'aime pas Lady Gaga, j'ai aimé voir les déambulations d'une de ses plus grandes fans :)
J'ai aimé son clin d'oeil à Margaux Motin. Cela ne doit pas être aisé de "batailler" dans la même cour mais elle réussit parfaitement bien et on lui souhaite de continuer, de s'améliorer et de la voir évoluer pour notre plus grand plaisir.
Par contre, plus j'en lis, plus je me dis que j'aime mieux le format blog que l'album. J'aime une planche de temps en temps et non pas une orgie en une seule lecture. En fait, j'aurai du prendre le temps de lire quelques pages un peu tous les soirs plutôt que d'en faire une lecture pré-dodo.


Verdict :
Un album girly, frais, généreux et drôle.


Note : 8/10


Bonus 1 : Une planche


Bonus 2 : Si tu ne le connais pas : Le blog de Diglee


Bonus 3 : Elles en ont parlé : Acr0Lili Galipette,Tamara


Bonus 4Les autres BDs du mercredi chez Mango

vendredi 18 novembre 2011

"La septième vague" de Daniel Glattauer

Édition : Grasset, 2011
348 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
J'avais été séduite par le premier tome même s'il y avait eu quelques bémols. 
Je ne voulais pas de suite mais quand j'ai su qu'il y aurait une suite, j'ai voulu me précipiter dessus. Le temps faisant et après certains avis de blogueuses, je ne savais plus si je voulais vraiment lire la suite. 
Lucie m'a prêté son volume (merci ma belle). Il est resté de longues semaines à me narguer sur la console de l'entrée et un matin, en quatrième vitesse, parce que mon Kindle n'était pas assez chargé pour tenir toute la journée, je l'ai pris machinalement.


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
Leo Leike était à Boston en exil, le voici qui revient. Il y fuyait la romance épistolaire qui l'unissait en esprit avec Emmi. Elle reposait sur trois principes : pas de rencontres, pas de chair, pas d'avenir. Faut-il mettre un terme à une histoire d'amour où l'on ne connaît pas le visage de l'autre ? Où l'on rêve de tous les possibles ? Où l'on brûle pour un(e) inconnu(e) ? Où les caresses sont interdites ? "Pourquoi veux-tu me rencontrer ?" demande Léo, inquiet. "Parce que je veux que tu en finisses avec l'idée que je veux en finir" répond Emmi, séductrice. Alors, dans ce roman virtuose qui joue avec les codes de l'amour courtois et les pièges de la communication moderne, la farandole continue, le charme agit. Léo et Emmi finiront de s'esquiver pour mieux... s'aimer !



Ce que j'en ai pensé :
Cette lecture a été vraiment différente que celle que j'ai eu en lisant le premier tome. Dans le premier volet, je ne voulais pas poser le livre (ce que je n'ai pas fait d'ailleurs avant d'avoir tourné la dernière page). Dans ce deuxième volet, je me suis lassée. J'ai trouvé cela trop répétitif, trop entendu et attendu. 

Je me suis posée quelques questions : Mais où est donc passé MON Léo? Mais qui lui a lavé le cerveau ? Comment un simple passage aux Etats-Unis a pu le rendre si, si, si ... inintéressant ? Il ne m'a plus fait aucun effet.
Emmi, elle, a continué à m'énerver mais elle m'a semblé quand même moins désespérante que dans le premier tome.
La conclusion du livre est décevante et la quatrième de couverture encore trop loquace (et ce genre de résumé a le pouvoir de me faire lire encore moins de verso de livres :) ).
Si ce livre a encore été lu très rapidement, je n'ai pas eu l'engouement de la première fois. 
Je n'étais pas particulièrement pressée de lire la suite et je suis bien contente qu'il n'ait pas de suite de la suite.

Verdict :
Une suite décevante pour moi. J'aurai peut-être du rester au premier tome. 
Je suis certaine que plusieurs aimeront enchaîner les 2 tomes mais pour ma part, j'ai encore vécu mon problème de "lassitude précoce".

Note : 6.5/10


Vous avez été très nombreuses à en avoir parlé. Il se peut, donc, que j'oublie quelques liens, désolée. 
BladelorChoco, CécileClara, CunéCynthia, Fashion**Fleur**, Karine:), KeishaLeiloona, LucieNoukettePimpi, PimprenelleStephieViolaine