mercredi 30 janvier 2013

BD du mercredi : "Maus - Un survivant raconte- Mon père saigne l’histoire" Tome 1 de Art Spiegelman


Editions : Flammarion, 1992
159 pages

Pourquoi avoir lu ce livre ?
Cette BD m',impressionnait et je n'osait pas la lire. En fait, malgré tous les bons commentaires et le fait qu'elle se classe en deuxième position du top des blogueurs, je n'avais pas trop envie de la lire car je pensais ne pas aimer (les dessins ne m'attiraient pas du tout).
Et puis, je me suis lancée pour voir.






  (2013)



Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture : 




Ce que j'en ai pensé :
J'ai toujours ma grosse réserve sur les dessins : ils ne me plaisent toujours pas et j'ai eu du mal à passer outre tout au long de ma lecture. Je n'ai pas aimé l'illustration des personnages, les traits hachurés pour colorier les fonds, le minimalisme des décors, l'impression de fouillis/brouillon (même si j'admets que le brouillon a une forme relativement construite (je me comprends)).
Heureusement, l'histoire contrebalance le tout et apporte un vif intérêt. De toute manière, un témoignage d'un survivant de camp de concentration, c'était fort probable que cela m'intéresse mais tout dépendait de comment seraient amenées les choses. 
J'ai aimé la façon dont Art(ie) questionne son père, Vladek, sur son passé et comment se raconte progressivement son histoire. J'ai aimé ces va-et-vient entre le présent et le passé de ce père.  
J'ai aimé la symbolique animale : les juifs sont des souris, les nazis, des chats, les polonais des cochons. les français en grenouille... (Bon moi qui adore les chats j'ai eu un petit pincement au coeur ;) ).
J'ai souris avec le langage de Vladek qui fait penser à Yoda :)
J'ai apprécié l'insertion de l'histoire d'Art concernant la mort de sa mère et de voir un style de dessin fort différent.
Je suis encore curieuse de savoir ce qui va se passer : comment, quand et pourquoi Anja est morte, pourquoi Vladek a refait sa vie, pourquoi avoir choisi Mala avec qui il se dispute constamment, etc ?


Verdict :
Bien évidemment, je vais lire la suite et fin car l'histoire est intéressante et je passerai outre les dessins qui ne sont pas faits pour moi. Mais bon, parfois, cela me prend plus de temps que les autres pour finir par apprécier un style que je ne connaissais pas (comme cela fut le cas pour Rabagliati et ses Paul, par exemple) donc mon avis pourrait changer avec le second tome.

Note :  7/10 : 9/10 pour l'histoire et 5/10 pour les dessins

Bonus 1 : Une planche




Bonus 2 : Les billets de GambadouMo', Sara, Yo

Bonus 3 : les autres Bd du mercredi sont ici, chez Mango

mardi 29 janvier 2013

"Malphas : Torture, luxure et lecture" Tome 2 de Patrick Senécal

Editions : A lire, août 2012
374 pages (Lu en format epub sur mon ordi après emprunt à la bibliothèque)

Pourquoi avoir lu ce livre ?
Pour deux raisons ! 
La première : parce que j'étais curieuse de lire la suite (billet du premier tome)
La deuxième : parce que j'ai voulu tester le système de prêt de livres électroniques de la bibliothèque (puisque se procurer le livre en version papier aurait été long).


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire la quatrième de couverture :
(archambault.ca)
Croyez-le ou non, malgré les terribles événements qui ont perturbé la première semaine de cours, la session d'automne s'est poursuivie comme si de rien n'était au cégep de Malphas. On a même eu droit, au département de littérature, à un nouveau collègue, Michel Condé, qui a décidé de fonder un club de lecture. Je m'y suis aussitôt inscrit : quoi de mieux qu'une activité littéraire normale et tranquille pour oublier ce que j'ai vécu depuis mon arrivée à Saint-Trailouin ? Pourtant, au cours de ces dernières semaines, je n'ai pas arrêté de penser au mystère qui entoure Malphas et l'homme qui est à l'origine du cégep, Rupert Archlax senior, et c'est pourquoi j'ai décidé de reprendre mon enquête avec l'aide de Simon Gracq, qui ne demande pas mieux. Or, pendant que je cherche une façon de découvrir le lien qui semble unir Archlax senior à la vieille Fudd, une explication à l'odeur nauséabonde du cégep ? encore plus persistante dans le local 1814 où le club de lecture se réunit ? et ce qui se cache derrière la porte de métal dans le sous-sol du cégep, moi, Julien Sarkozy, j'ai de plus en plus la certitude que cette session, qui a si mal commencé, court maintenant à la catastrophe 



Ce que j'en ai pensé :
Si le premier tome m'avait laissée un peu mitigée, ce tome a obtenu un meilleur accueil. J'ai eu du plaisir à retrouver des personnages hauts en couleur et poursuivre cette histoire fantastique du CEGEP de Malphas. 

J'ai particulièrement savouré, cette fois-ci, le langage si particulier de Simon Graacq, cet étudiant de plus de 25 ans. 
Voici un exemple si significatif de sa façon de parler : 
— Ce matin, durant l’action du déroulement de ton cours, tu es passé à deux poils de cheveux de commettre l’acte de quelque chose qui t’aurait imbibé dans le trouble, n’est-ce pas ?

[...]
— Tu peux le confier en me le disant, si t’allais le tabasser. J’en dévoilerai pas l’ébruitement à quiconque de personne

Ou alors : —  Admets l’aveu que tu peux pas te dissiper de moi

J'ai adoré aussi les interventions de Poichaux qui se mêle toujours les pinceaux comme ici : 

Poichaux, en parfaite coordonnatrice, continue son laïus d’introduction :
      — Michel remplacera Mahanaha qui a demandé que son congé s’étire jusqu’à la fin de la session. Et quand Mahanaha exige quelque chose… Enfin, je veux pas dire qu’il exige souvent des choses, mais, bon, il a une manière de… Pas une manière, mais une… un… Enfin, Michel le remplacera et je suis sûre qu’il le fera sans aucune difficulté. Je dis pas ça parce que Mahanaha est facile à remplacer, pas du tout, chaque prof a son style irremplaçable. Mahanaha a aussi sa couleur propre qu’on… Ben là, je parle pas de sa couleur de peau, hein, je dis pas ça parce qu’il est Noir, je parle de ce qu’il dégage. Encore là, comprenez-moi bien, je parle pas de son odeur ! Faudrait pas que vous pensiez que je crois que les Noirs sentent différemment de nous autres, voyons donc ! Les Noirs sentent la même chose que tout le monde et ...

Bref, on sent vraiment que Senécal s'est fait plaisir en écrivant ce livre. C'est bourré d'humour. 

Son personnage principal, Julien Sarkozy n'est pas en reste.  Il continue d'être incisif. Il a des idées très arrêtées sur la jeunesse, les émissions télé (Fudd me transformera en grenouille ? en roche ? Ou, pire, en participant d’Occupation Double ?), et il continue d'avoir une soif de sexe. Son langage reste souvent cru mais on doit finir par s'habituer ;)

Je ne pouvais pas ne pas vouloir lire ce livre : on y parle d'un club de lecture. Fatalement, ça m'attirait. Et je n'ai pas été déçue. J'ai aimé les références livresques que l'on peut lire tout au long du livre (même la référence à Walking Dead m'a fait rire). Mais surtout, surtout, j'ai adoré le fait que Julien Sarkozy a pour auteur préféré du XIXe siècle : Zola (youhou ...) : "Comme chaque fois qu’on insulte le grand auteur du XIXe siècle, je sens une éruption volcanique monter le long de mon œsophage"

Dans ce tome, j'ai aimé que le narrateur (Julien Sarkozy) soit de plus en plus en mode "détective du dimanche". J'ai aimé sa quête pour essayer de comprendre ce qui se passe. J'ai eu de l'espoir avec lui et des déceptions. On se prend vite au jeu et on suit avec intérêt tous les évènements de Saint-Trailouin. Encore une fois, les tragédies qui s'y passent sont très sanguinolentes et la scène finale est une apothéose d'horreur que je te laisse découvrir.

Ce livre est la suite continue du premier tome. Il n'y a pas de véritable rappel de ce qui se passe dans le premier tome et il y a plusieurs situations qui restent en suspens et qui seront poursuivies dans les prochains tome.

Verdict : 
Un deuxième tome plus abouti, plus drôle et plus intéressant que le premier. Je lirai la suite mais surtout j'ai hâte à la fin (en théorie, le 4ème tome (voire le 5ème ou 6ème si l'auteur décide d'étirer un peu)) pour que toutes les pièces du puzzle soient mises ensemble et pour avoir  la vue d'ensemble sur l'histoire et comprendre ce qui se passe au CEGEP Malphas :).

Note : 8/10



(petit aparté : j'ai du lire ce livre sur mon ordi (or,je n'aime vraiment pas lire sur un écran d'ordinateur) car forcément, les epubs ne sont pas supportés sur mon kindle (grrrrr). Je n'ai pas pris le temps d'essayer de le lire sur mon ipod touch mais cela sera ma prochaine expérience (pour voir si je continue ce mode d'emprunt super pratique et rapide ou non). 
En attendant, je trouve le concept super chouette : on emprunte le livre pour 3 semaines, donc, le livre a une date d'expiration à partir de laquelle le livre ne peut plus être ouvert. )



dimanche 27 janvier 2013

"Looper" de Rian Johnson



Réalisé par :
octobre 2012



Pourquoi avoir vu ce film ?
L'Homme a choisi un DVD et ne m'en a rien dit et donc j'ai pu découvrir un film sans en avoir entendu parler avant : ce que je préfère et ça, l'Homme le sait :)

Synopsis :
Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les «Loopers») les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille...

Ce que j'en ai pensé :
Je n'ai pas vu le temps passer alors que j'avais annoncé que je verrai le film en 2-3 prises car j'étais crevée et que bébé venait de s'endormir (et donc qu'il fallait que je le suive de très près en terme de timing de dodo). C'est dire à quel point j'ai été happée par l'histoire.

J'ai beaucoup aimé le début où l'on commence en 2044 pour ensuite se retrouver en 2074 et alterner entre les 2 périodes et voir les impacts d'un geste dans une époque vers l'autre et vice et versa (comme les ailes d'un papillon). J'ai adoré la confrontation entre le Joe de 2044 et le Joe, 30 ans plus tard. J'ai aimé leur différences de point de vue. J'ai beaucoup aimé l'attitude de chacun des deux.

J'ai trouvé le scénario très bien ficelé, construit et intelligent.

J'ai beaucoup aimé la réalisation aussi avec de belles scènes et des enchaînements dynamiques.

J'ai trouvé le jeu des acteurs très bon (juste une mini réserve pour Emily Blunt).

J'ai juste émis quelques doutes sur l'utilisation de certains électro-ménager dans 40 ans mais bon, détail, détail.

Il y a aussi une chose que je n'ai pas compris car c'est non dit et que l'on peut juste faire des hypothèses (à moins que j'ai raté quelque chose) : comment Sara a t-elle entendu parler des loopers ? Si tu le sais, cher toi, éclaire moi, ok ?

Verdict :
Un très bon film de science-fiction/ d'anticipation, pas bête du tout que je t'invite à voir (si ce n'est pas déjà fait) !

Note : 8.5/10

vendredi 25 janvier 2013

"Sunny" de Kang Hyung-Chul

Attention COUP DE COEUR



Directeur : Hyeong-Cheol Kang
Producteur : Ahn Byeong Gi
Avec : You Ho-jeong, Jin Hee-kyung, Koh Soo-hee, ...
2011

Pourquoi avoir vu ce film ?
Cette année encore je n'ai pas pu profiter du fabuleux festival Fantasia et pourtant, il y a une tonne de bons films à voir. Peggy et Yo ont pu en profiter et ont vu quelques super bons films (en me rendant jalouse un bon nombre de fois). Un de leur coup de coeur de cette année était un film coréen "Sunny" que Peggy a vu seule puis a entraîné Yo pour l'accompagner une seconde fois. Elles m'en parlaient tellement que j'ai décidé de voir si je pouvais l'acheter en DVD. Juste avant la naissance de Tiago, j'ai reçu le film et ai organisé une séance ciné à la maison avec mes 2 copines pour qu'on le (re)regarde ensemble.

Synopsis :
(http://www.filmosphere.com/movie-review/critique-sunny-2011/)
Na-mi débarque de sa campagne natale dans une nouvelle école. Les autres élèves se moquent de son accent, mais une bande de filles lui vient en aide : après s’être liées d’amitié, elles décident ensemble de former un groupe : « SUNNY ». 25 ans plus tard, Na-mi vit avec son mari et sa fille, mais sent que quelque chose est manquant dans sa vie. Un jour, elle rencontre par hasard l’une de ces filles et décide de partir à la recherche des autres membres de SUNNY.

Ce que j'en ai pensé :
"Sunny" a été l'un des meilleurs box-office en Corée en 2011, ce qui semble étonnant car on pense qu'il pourrait ne s'agir que d'un film de filles en voyant l'affiche et en lisant le résumé. Or, s'il me semble que les filles seront vraisemblablement toutes conquises, de nombreux hommes apprécieront aussi pour la qualité de la réalisation et le sujet qui n'est pas si gnangnan qu'il n'y parait.

L'histoire en 2 temps de ces jeunes filles devenues femmes est une belle histoire. 
On suit ainsi la vie d'ado de 7 filles qui forment un groupe appelé "Sunny" en référence à la chanson "Sunny" de Boney M. Le groupe, initialement sans nom et au nombre de 6, va inclure en son sein la jeune Na-mi qui débarque de sa campagne. Cette même Na-mi sera celle qui, 25 ans plus tard, aura le défi de retrouver chacune des autres filles du groupe pour se réunir à nouveau.

Dès le début du film, on sait que l'on va à la fois rire et pleurer. 

Le film alterne les scènes dans les années 80 où l'on retrouve les jeunes filles découvrir la difficulté d'intégration, les premiers émois, les guerres entre clans, les premières grosses amitiés, les premières grosses déceptions (amicales et amoureuses), la musique de l'époque (musique disco, musique coréennes et étonnamment  la musique de la BOUM et des références à Sophie Marceau ;) ), les délires de danse, etc,  et des scènes contemporaines (avec la recherche des différentes femmes du groupe).

Le film est un vrai régal. L'histoire est intéressante et on a envie de savoir ce que sont devenues les autres filles du groupe une fois adultes. Auront-elle réalisé leur rêves ? Chacune d'entre elle avait un caractère et des ambitions bien à elles ( une veut devenir coiffeuse, une libraire, une autre miss Corée, ...) et on se demande ce que l'avenir leur a réservé.

L'alternance des différentes période est bien construite. On a l'impression de suivre 2 histoires qui s'imbriquent bien l'une dans l'autre. Elles se font écho et nous donnent des éléments de réponses aux questions que l'on se pose au fur et à mesure sur chacune des filles.

Il y a aussi tout un pan historique de l'histoire de Corée des années 80 qui est omni-présent dans le film. On sent, ainsi, la forte influence des américains (les vêtements, les coupes de cheveux, la musique, le style de vie...) et les émeutes suite à la dictature militaire.
Au niveau de la réalisation, j'ai bien aimé (comme je disais plus haut), l'alternance des époques (50% du film se passe dans les années 80 et 50% se passe en 2011) mais aussi quelques séances loufoques avec des scènes au ralenti lors de bagarre entre clans de filles ou des émeutes dans la rue ou alors la présence improbable de soldats assis sur le bords de trottoirs.

Les séquences d'humour sont très nombreuses et certaines situations et répliques m'ont vraiment fait rire.
Il y a aussi de belles séquences d'émotion. Je n'ai pas versé de larmes (peut-être parce que j'étais gênée ou plus distraite avec mes amies à côté de moi) mais je suis certaine que si j'avais été seule, des larmes auraient coulé à la fin.

Petite remarque de la fille (occidentale) qui titille : La jeune Na-Mi est considérée comme très jolie adolescente. Les critères de beauté sont très personnels mais je n'ai pas trouvé qu'elle était jolie. Au contraire, je trouvais que c'était l'une de moins rayonnante alors qu'adulte, il m'a semblé que c'était la plus jolie de toutes. Comme quoi, les goûts et les couleurs ...

Autre mini bémol (de la fille absolument pas physionomiste) : Vu que les prénoms sont difficiles à retenir pour une petite occidentale que je suis, heureusement qu'il y avait mes copines pour me dire quelle femme adulte était quelle femme ado car ce n'est franchement pas évident au début. Avec un deuxième visionnage, je pense que c'est plus facile (je me réjouis d'avance de le revoir d'ailleurs).

Enfin, j'ai adoré les bonus sur le DVD qui parle de la réalisation, du scénario, des comédiennes, de la période d'histoire du film et de son contexte en général, de la trame musicale. Un super complément au film !

Verdict :
Un film que je te recommande, cher toi. Une superbe découverte !
Merci Peggy de me l'avoir fait découvrir !
J'ai hâte de le revoir :)

Note : 9/10

Bonus 1 :  La présentation du film par le festival Fantasia

Bonus 2 : La bande annonce :



mercredi 23 janvier 2013

BD du mercredi : "Magasin général : les femmes" Tome 8 de Loisel et Tripp

Éditions : Casterman, Novembre 2012,
60 pages

Pourquoi avoir lu ce livre ?
J'avais tellement hâte de lire ce tome et je désespérais car ce tome est sorti plus tard qu'en France et je jalousais ceux et celles qui l'avaient déjà entre leurs mains (oui, jalouse, je suis, c'est comme ça !).
Le père-Noël (aka l'Homme) est une personne formidable et devinez ce que j'ai trouvé au pied du sapin ? (en fait, pour être plus exact, le père-noël s'est trompé et m'avait, en premier lieu, offert un livre que j'avais déjà lu et donc il est retourné au magasin et est revenu avec cet album que je voulais plus que tout au monde entier (ou presque (pas marseillaise la madame mais clairement du Sud))






  (2013)



Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :



Ce que j'en ai pensé :

Ahhh quel délice de retrouver cette ambiance calme et hivernale de Notre-Dame-Des-Lacs ! S'il est arrivé, à un certain moment donné, que je trouvais le rythme lent et avait la mini-désagréable impression que rien ne se passait et que le tout n'était que remplissage pour acheter plus d'albums, j'ai fini par adopter ce rythme pour me concentrer sur l'ambiance calme de ce village québécois et me laisser admirer les images (sur lesquelles je passe souvent trop rapidement (j'engloutis, le plus souvent, les BD)).

Ce tome a encore cette ambiance si particulière, si douce, si calfeutrée. Calfeutrée comme le son extérieur après une tempête de neige. D'ailleurs, la neige est bien présente dans ce tome et ça tombait super bien car j'ai pu lire ce livre au chaud lors de la belle tempête de neige du 27 décembre. quel régal de lire cet album et regarder la neige tomber. Moments délicieux !

Encore une fois, les dessins sont bien travaillés et le travail conjoint de Loisel et de Tripp aboutit à un résultat des plus séduisants. J'aime vraiment leur travail.

L'histoire, quant à elle, évolue doucement. Cette fois, les remises en question sont dans la cour du curé, Réjean. Mais où va aller ce village sans curé? Une église vide, a t-on déjà vu cela ? Un pseudo-scandale pour certains mais ce n'est rien comparé à cette grossesse surprise de Marie. Quoi? Nous ne savons pas qui est le père ? 
Scandales sur scandales, j'ai aimé voir comment chacun réagit.

Verdict :
Encore un tome qui me laisse sous le charme. Pas d'ennui, pas envie de cela s'arrête finalement...
Il semblerait qu'il s'agisse là de l'avant dernier tome. Ce qui aurait du être, au départ, une trilogie, devrait compter 9 tomes. 
Celle qui se plaignait de cette extension est à la fois fébrile de connaître la fin mais aussi finalement, un peu attristée car ensuite, il faudra faire un deuil :)

Note : 9/10

Bonus 1 : Une planche

Bonus 2 : les autres Bd du mercredi sont ici

mardi 22 janvier 2013

Pitchounette et ses livres "Les trois petits cochons" d'Anne Royer et illustrations d'Amandine Wanert



Editions : Lito, 2009
12 pages


Pourquoi lire ce livre?



Le père-Noël a offert à pitchounette ce petit livre (il y a plus d'un an). Oui, super en retard je suis mais tant mieux, peut-être arriverai-je à me motiver avec le challenge "Je lis aussi des albums" de Herisson ! 



Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture : 

 Il était une fois... trois petits cochons qui s'ennuyaient dans leur maison. Chacun voulait en construire une à sa façon, mais comme ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord, chacun s'en alla de son côté. Or le Grand Méchant Loup avait aperçu ces trois petits cochons bien dodus...

Ce que pitchounette et maman en ont pensé :

Nous voici avec l'histoire des trois petits cochons tout à fait traditionnelle. 
Alissa et moi aimons les dessins et les couleurs de ce petit livre. C'est à la fois frais, coloré et tendre.


Le livre est tout petit et l'histoire se lit en moins de cinq minutes mais nous aimons lire cette histoire avant de nous coucher.
Nous avions déjà adoré "Boucle d'or" sous le même format et nous aimions beaucoup (on le préfère quand même à cet album-ci) et nous pensons en acheter d'autres car c'est une super belle collection.


Verdict :
Un petit livre mignon, pas cher qui fait mouche encore une fois !
On aime cette collection pour (re)découvrir les contes classiques.






lundi 21 janvier 2013

"La fée carabine" de Daniel Pennac

Éditions : Folio, 
Première publication : 1987


Pourquoi avoir lu ce livre ?
Parce que j'ai envie de relire la série des Malaussène et surtout la terminer (chose que je n'ai pas encore fait) (merci Emeraude ;) )

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture : 
" Si les vieilles dames se mettent à buter les jeunots, si les doyens du troisième âge se shootent comme des collégiens, si les commissaires divisionnaires enseignent le vol à la tire à leurs petits-enfants, et si on prétend que tout ça c'est ma faute, moi, je pose la question : où va-t-on ? "

Ainsi s'interroge Benjamin Malaussène, bouc émissaire professionnel, payé pour endosser nos erreurs à tous, frère de famille élevant les innombrables enfants de sa mère, cœur extensible abritant chez lui les vieillards les plus drogués de la capitale, amant fidèle, ami infaillible, maître affectueux d'un chien épileptique, Benjamin Malaussène, l'innocence même (" l'innocence m'aime ") et pourtant... pourtant, le coupable idéal pour tous les flics de la capitale.


Ce que j'en ai pensé ?
Encore plus drôle que "Au bonheur des ogres" qui était déjà un très bon livre.
Imaginez-vous une vielle femme (celle de la couverture me plait bien) qui tue un policier qui la suivait pour la protéger ! 
Une nouvelle enquête policière est en branle pour comprendre ce qui se passe. Enquête qui va encore une fois, se passer autour de notre cher Benjamin Malaussène.

Une nouvelle fois, le résultat est une succulente histoire un peu loufoque dans un cadre tout à fait réaliste avec des personnages et des situations hautes en couleur !

J'ai particulièrement adoré le personnage de l'inspecteur Van Thian (et surtout son secret).
J'ai aimé le ton du lire et surtout son style. 
J'ai aimé les quelques expressions d'argot qui parsèment le texte. 
J'ai aimé les pointes d'humour que la narrateur adresse au lecteur et petit clin d'oeil : j'ai adoré la référence livresque sur "Le joueur d'échec" de Stefan Zweig :)

Je n'en dirai pas trop sur l'intrigue en tant que tel, car je veux te laisser découvrir par toi même, cher toi !

Verdict :
Encore une excellente histoire signée Daniel Pennac que je te recommande, cher toi.
Moi, je vais me donner un petit break puis continuer mes histoires de la série Malaussène.

Note : 9/10

dimanche 20 janvier 2013

"This is 40" de Judd Apatow



Réalisateur : Judd Apatow
Décembre 2012
Vu au ciné : le 9 janvier 2013

Pourquoi avoir vu ce film ?

Pour ma première séance maman-bébé, j'ai été voir "This is 40" qui était le film proposé cette semaine là.

Synopsis :

Pete et Debbie franchiront bientôt le cap de la quarantaine. Entre leur vie de famille qui bat de l'aile, leurs problèmes financiers et leurs très nombreuses insatisfactions sexuelles, les deux amoureux s'éloignent l'un de l'autre et oublient les raisons pour lesquelles ils ont choisi de s'unir pour la vie. Alors que Pete doit redoubler d'efforts pour sauver sa compagnie de disques et que son père ne cesse de lui demander de l'argent, Debbie doit trouver qui vole de l'argent à son magasin de vêtements. Leurs deux filles, Sadie et Charlotte, ont de la difficulté à s'entendre depuis que Sadie a atteint l'adolescence. Pete et Debbie vont tenter de tout régler.

Ce que j'en ai pensé :

Bof ! très bof. C'est une comédie la crise de la quarantaine, bien assumée par l'homme du couple et pas mal moins par la femme. On suit les tribulations de ce couple et de ces parents d'une ado et d'une jeune fille. 
Il y a quelques "bonnes" blagues et situations qui font rire mais globalement c'est très prévisible et le scénario (déjà vu) ne casse pas trois pattes à un canard. Disons que ça tombait bien que ce ne soit pas un film intellectuel car le son est si bas que lorsque les bébés commencent leurs concerts de cri et gazouillis, on en échappe des bouts.
On y traite rapidement des sujets suivants : crise de l'adolescence, de la perte d'intimité dans un couple au fil des ans et par manque de temps, des difficultés financières, des crises au travail, des relations de famille (avec les enfants et avec les parents)...
Et puis: que c'est long !!! j'en aurai coupé des scènes inutiles ! 2h14 pour une comédie dans le genre c'est bien trop trop long ! 

Fait particulier : Leslie Mann est la femme de Judd Apatow et les 2 filles dans le film sont leurs filles dans la vie.


Verdict :

Une comédie familiale qui permet de passer le temps mais dont on peut clairement se passer

Note : 4.5/10


Bande annonce :


samedi 19 janvier 2013

Challenge "Je lis aussi des albums"




Puisqu'il m'arrive à l'occasion de vous parler des livres de Pitchounette, je me suis inscrite au Challenge "Je lis aussi des albums" proposé par Herisson.

Voici le détail  (que je recopie ici):

Le Challenge Je lis aussi des Albums s’adresse à tous les lecteurs qui aiment ou découvrent la littérature de jeunesse et souhaitent partager autour des albums. Le Challenge est né d’un constat : beaucoup de blogueurs lisent des albums mais nombreux n’en parlent pas sur leur blog. Et moi j’aime quand on parle d’albums! Vous aussi ? Ce challenge est fait pour vous!


Le but est donc de lire un nombre d’album défini (ou plus) sur l’année 2013 (1er janvier au 31 décembre).
4 catégories cette année :
Baby Challenge : 2 albums – pour les lecteurs occasionnels qui voudraient découvrir le genre
Petit Challenge : 10 albums – pour lire un album par mois (moins les vacances ;)
Big Challenge : 20 albums – pour les passionnés, 2 albums par mois
et petite nouveauté : Challenge Libre : VOUS choisissez votre nombre d’albums à lire. Un seul si vous voulez juste tenter l’aventure, 30 ou 50 si vous voulez partager toutes vos lectures…

Précisions :
Tous les livres illustrés, présentés sous forme d’album seront acceptés, même sans texte, qu’ils soient pour enfant ou pour adulte. Par contre les bandes dessinées, premières lectures et les documentaires ne sont pas acceptés. Ce challenge est tout à fait compatible avec lesMercredis de l’album de Fleur, ainsi que le challenge vintage de Céline, et tous les challenges thématiques.

 Alors qui s’inscrit ?


Je me suis inscrite au Petit Challenge et peut-être arriverai-je à pousser jusqu'au Big ... qui sait ? 

vendredi 18 janvier 2013

"Spin" de Robert Charles Wilson

Éditions : Folio SF, 2010
Date de première publication : 2005
608 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
J'aime quand les suggestions de lecture viennent de mon entourage. Cette fois-ci, c'est Pierrich qui m'a parlé de ce livre qu'il avait lu et apprécié. Peu de temps après, il me l'apportait à la maison. Je ne l'ai pas laissé longtemps sur ma PAL car j'étais curieuse de lire cette histoire et voir ainsi ce qu'aiment les amis en terme de lectures ;) En plus, cela faisait fort longtemps que je ne lisais pas de SF alors que j'aime ce genre de livres.

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
La vie de Tyler Dupree est inextricablement liée à celle des jumeaux Lawton, Diane et Jason. Ils étaient ensemble la nuit où la Terre a été coupée du reste de l’univers par une mystérieuse barrière opaque à l’extérieur de laquelle le temps s’écoule des millions de fois plus vite. Il ne reste donc plus que quelques décennies avant que le Soleil ne transforme la Terre en une boule de feu, exterminant ainsi l’humanité. Jason n’a alors plus qu’un but dans la vie : comprendre pourquoi et par qui la barrière a été installée. 
Spin est un roman de science-fiction vertigineux qui réussit le pari de nous transporter dans un futur lointain qui reste familier. Une réussite couronnée aux États-Unis par la plus haute distinction de la science-fiction, le prix Hugo, et en France par le Grand Prix de l’Imaginaire.



Ce que j'en ai pensé :
Sympa, vraiment sympa comme histoire. J'ai dévoré les 600 pages en quelques jours (pour une maman épuisée  par son nouveau né c'est un exploit (OK, il faut que je m'occupe pendant les boire de bébé, la nuit ...))

Je ne connaissais pas Robert Charles Wilson, canadien, d'origine américaine, qui vit dorénavant à Toronto et c'est une belle découverte que voilà. Avec "Spin", il a obtenu le prix Hugo et le Grand prix de l'imaginaire.

On se trouve dans un futur très proche de notre époque. Trois enfants assistent à la disparition des étoiles.  Le lendemain, ils réalisent que le soleil n'est plus le même non plus. Que se passe t-il ?
Après un certain temps, on découvre qu'une barrière appelée "Spin" entoure la Terre. Étrangement, le temps qui s'écoule des deux côtés du Spin est très différent. Il s'écoule cent million plus vite en dehors que sur Terre. Où cela va t-il mener ?

Le livre alterne des chapitres qui se commencent au moment de la découverte du Spin et suivent la vie des enfants, devenus adolescent puis adultes dans ce nouveau monde isolé du reste de l'univers et des chapitres qui se déroule à l'an 4 000 000 000 d'années après JC alors que les 3 personnages sont adultes, quelque temps après le temps de l'autre partie du livre. L'alternance de ces deux époques est très bien foutue et les 2 époques s'imbriquent pour se répondre l'une à l'autre. on découvre petit à petit ce que le futur est fait avec les flashbacks dans la passé.

Tyler Dupree est le narrateur de l'histoire. C'est lui qui est le témoin de ces deux périodes et c'est à travers lui que l'on suit Jason Lawton dont la "mission" va être de comprendre quelle est cette barrière qui entoure la Terre, quelle est sa fonction et comment s'adapter à la situation. C'est aussi à travers lui que l'on suit Diane Lawton, profondément bouleversée par les évènements.

Le cheminement pour découvrir ce qui se passe se fait par une distillation savante d'informations. 
L'écriture étant tellement fluide et les questions si nombreuses que les pages se tournent très rapidement. J'étais avide de savoir, de comprendre, moi aussi ce qui se passait. 
L'histoire est crédible (comme lorsque l'on imaginait dans les années 80 que l'an 2000 serait l'ère des robots et des voitures volantes). Le scénario est intelligent et les  idées originales et qui se tiennent.

L'histoire du trio d'amitié est intéressant et donne une saveur au livre. On aime suivre ce qu'ils deviennent et comment évolue leur amitié et leurs relations. On se penche beaucoup sur le psychologique, ce qui ajoute un vif intérêt à cette histoire.

Verdict :
Un livre qui m'a donné envie de continuer à lire Robert Charles Wilson et de replonger dans la science-fiction. Ça tombe bien, ce livre est le premier d'une trilogie (tout en restant un livre à histoire fermée).
Merci Pierrich pour la découverte ! J'attends tes prochaines suggestions ;)

Note : 8.5/10