samedi 29 septembre 2012

"Un p'tit gars d'autrefois- L'apprentissage" de Michel Langlois


Éditions : Hurtubise, 2011
263 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?

J'ai aimé la couverture et le titre lors de mon dernier passage en bibliothèque et comme c'est un livre québécois, je l'ai pris pour  "Mon Québec en septembre" lancé par Karine:)





Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :

Étienne Jutras et ses parents emménagent à Saint-Georges-de-Beauce. Dès son arrivée, le garçon devient l’ami de Samuel, un jeune Noir, et fait la connaissance des gens de son entourage: monsieur et madame Maheu, la famille de Samuel, monsieur Léo et sa soeur qui tiennent le magasin général, madame Bluteau et sa truie Alisa, monsieur Quirion, le commerçant de meubles. Et surtout, le bonhomme Calvase, un vieil homme mystérieux qui lui fera connaître le monde des oiseaux, les pierres semi-précieuses, la pêche, les cerfs-volants et la nature. Ensemble, Étienne et Sam vivent les fêtes, dégustent la galette des Rois, vont à la cabane à sucre et se passionnent pour mille et une choses. Tout va bien, jusqu’au jour où survient l’inattendu...

Ce que j'en ai pensé :
Qu'elle belle surprise que cette lecture jeunesse. On y découvre un jeune garçon d'une dizaine d'années qui apprivoise son nouveau village, se fait un nouvel ami et vit une vie trépidante dans le Québec des années 50. Il est le narrateur de cette histoire et il écrit comme un adolescent de 10-12 ans. Il m'a fait sourire quand il essaye de s'auto-corriger en rectifiant ses fautes de français. J'ai aimé aussi quand il se sent obligé d'expliquer tous les nouveaux mots qu'il emploie comme s'il était investit d'une mission de nous éduquer ;)
Les petits chapitres que constituent ce petit roman sont charmants et correspondent à de petites épisodes de la vie d'Étienne. C'est frais, c'est gai (parfois), triste (d'autre fois), crédible, légèrement auto-biographique et ça se lit trop vite.
J'ai aimé l'apprentissage de ce jeune garçon (le sous-titre de ce premier tome est bien choisi), voir Étienne jurer avec son ami noir, voir comment les enfants sont souvent moins juges envers les personnes différentes, voir comme ils se lient d'amitié avec certains adultes, sentir l'ambiance des villages québécois du milieu du siècle dernier.

Verdict :
Aucun doute qu'il plaira à bon nombre de grands enfants et d'adolescents.
Il y aura une suite à cette histoire et je me réjouis déjà de m'y plonger.

Note : 9/10 

Bonus : Allie en parle sur son site

lundi 24 septembre 2012

"Le goût du bonheur - Florent" Tome 3 de Marie Laberge


Éditions : Boréal, 2006
Date première publication : 2001
768 pages



Pourquoi avoir lu ce livre?
Après le premier, le deuxième, il me fallait lire à la suite le 3ème tome pour clore cette trilogie ! (Je comprends vraiment bien mieux pourquoi Pimpi ne pouvait pas juste m'offrir le premier tome...)
Ceci me permet de poursuive "Mon Québec en septembre" lancé par Karine:)






Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :

Après Gabrielle, après Adélaïde, c'est autour de Florent de poursuivre la quête du bonheur amorcée dans les deux premiers volets de la grande trilogie de Marie Laberge. C'est sur la toile de fond du Québec des années 50 et 60, un Québec en pleine mutation, que la saga s'épanouit. Et qui dit Florent dit aussi Adélaïde, Léa, Jeannine, Alex, Fabien, Rose, Aaron, Germaine...
Marie Laberge reprend ici avec force son sujet majeur, le courage des êtres humains, bousculés, maltraités par la vie, écartelés, et qui, sans faiblir, avec détermination, cherchent à atteindre le bonheur malgré les épreuves et les préjugés de l'époque. Dans FLORENT, avoir le goût du bonheur ne signifie pas être exempté des coups durs de l'existence, mais y faire face avec vaillance.
Si le désir, la passion, la sensualité ont conduit Gabrielle et Adélaïde, ces thèmes prennent leur pleine densité dans FLORENT. Apprendre qui on est, qui on désire et de quelle concupiscence on est habité est essentiel à la conquête du bonheur. Florent est, à ce titre, un hymne au courage.
Avec FLORENT, la romancière réussit à boucler chaque destin amorcé dans GABRIELLE. Elle ne néglige aucun de ses personnages. Elle donne à chacun leur pleine mesure de vie, grâce à cette écriture, reconnaissable entre toutes, qui fait entendre, avec une justesse éblouissante, la parole de toute une société.


Ce que j'en ai pensé :
On m'avait prévenue, ce tome n'est pas le meilleur de la trilogie. 
Dans l'ordre, mon préféré est le deuxième, suivi de très près du premier mais celui-ci est relégué à la troisième position. Loin d'être mauvais (ça reste très bon), mais mon intérêt s'est amenuisé.
Au début du livre, j'étais très emballée mais ensuite, j'ai trouvé les pages longues. 100 pages à espérer l'évolution positive du personnage principal, j'ai trouvé ça trop lent.
Ensuite, c'est la multiplication des histoires de tout le monde qui m'a moins emballé. C'est comme si Marie Laberge voulait parler de tous ses personnages et finalement ne le fait pour personne à fond. Par exemple, je déplore de ne pas avoir eu plus de nouvelles de Béatrice. Ses évolutions sont assez brutales et assez étonnantes. Heureuse pour Germaine, j'aurai pris une autre dose que celle qui nous est offerte...
Je disais à Pimpi pendant ma lecture du premier tome que j'avais hâte de savoir si on allait en savoir plus sur les plus jeunes enfants de Gabrielle. Oui, on est sait plus mais pas à part égale et c'est quelque peu dommage.
Et puis, j'aime beaucoup Florent et je m'attendais avec le titre de ce tome qu'on en parle un peu plus mais non, ça se disperse un peu trop dans tous les sens.... Dommage
Du côté des choses que j'ai aimé : la vie du Québec dans les années 50-60, l`;éa détermination des femmes pour changer les choses, pour commencer à avoir un droit au travail et une reconnaissance, la volonté de sortir des chemins battus, de confronter les règles établies, les qu'en-dira-t-on...

Note : 7/10

Verdict :
Un tome moins "enlevant" que les 2 premiers. Plus long aussi bien dans l'évolution de la narration que dans le nombre de pages...
J'ai été moins enthousiaste pendant ma lecture et contrairement au précédent tome, je n'avais pas cette hâte de replonger dans ma lecture une fois le livre fini. Certes, j'étais contente de lire ce tome mais moins qu'avant ...

Bonus : le billet de Karine:)


vendredi 21 septembre 2012

Films québécois que je recommande chaudement - première partie

En ce mois de "Mon Québec en septembre" lancé par Karine:), je me suis dit qu'il serait bon de parler aussi des films québécois.




Depuis que je suis au Québec (presque 12 ans), j'en ai vu quelques uns. 
Il y a en a qui m'ont fait rire, il y en a qui m'ont fait pleurer, il y en a que j'ai adoré, il y en a que j'ai détesté, il y en a qui m'ont ému, il y a en a qui m'ont laissé indifférente, il y en a que j'ai oublié mais il y en a beaucoup dont je me rappellerai longtemps.

Voici un petit florilège des films québécois que j'aimerai partager avec toi !




Le premier film québécois que j'ai vu à mon arrivée à Montréal était "Nuit de noces". 
Ça parle d'un jeune couple qui se voit offrir un voyage de noce. La destination obligatoire est aux chutes du Niagara. Les deux personnages vont se rendre compte qu'ils n'ont pas du tout la même notion de l'amour, de l'engagement et du mariage et quand la famille s'en mêle, ça devient une vraie comédie.
Ce n'est pas un film exceptionnel mais ça a été ma première expérience avec le cinéma québécois alors il restera marqué longtemps. Je me revois me concentrer pour comprendre l'accent, les expressions,rire de certaines situations comiques et de me retrouver parfois en complet décalage quand les autres riaient alors que moi je n'avais rien "catché".
Je me souviens avoir quand même bien ri devant cette comédie et de n'avoir pas hésité longtemps quand quelques mois après, j'ai vu que François Morency avait un One Man Show : mon homme et moi avons immédiatement acheté des billets pour son spectacle.



Dans un tout autre registre, voici un des premiers films québécois qui m'a vraiment marqué et qui me laisse encore des traces. C'est l'histoire vraie de Roch Thériault. Ça se passe en Ontario dans les années 80. Roch Thériault a constitué une petite secte. Il avait je-ne-sais-plus-combien de femmes et d'enfants qu'il maltraitait pour la plupart. ce film a cela d'intéressant qu'il décortique la psychologie du bourreau et des victimes, de celle qui consentent et de celle qui cherchent à s'enfuir. Ça raconte aussi superbement l'histoire d'une travailleuse sociale qui s'est battue pour sortir ces femmes et ces enfants des griffes de celui que l'on devait appeler "Moïse".
C'est un film poignant et parfois sordide qui fait froid dans le dos quand on pense que c'est basé sur une histoire vraie.


Voici un film qui est intéressant pour comprendre les relations hommes-femmes au Québec car on aura beau dire c'est bien différent des relations hommes-femmes ailleurs :)
Il s'agit d'une comédie et il faut tout prendre au 2ème degré mais j'ai trouvé que les caricatures étaient justes. Je ne suis pas une experte en relations amoureuses ou sexuelles québécoises mais sans avoir vécu siiii longtemps ici, je trouvais que le film montrait en exemple des couples dont la copie est dans un entourage proche. On parle des crises existentielles de plusieurs personnes dont plusieurs dans la trentaine. C'est décalé, c'est drôle, c'est presque vrai ;)


Ce film là, c'est MON FILM CHOUCHOU. J'ai du le voir plus d'une dizaine de fois. C'est bien simple, je le passe à toutes les visites françaises qui sont passées dormir à la maison. Je l'adore et je ne me lasse JAMAIS de le revoir (ce qui dans mon cas est vraiment incroyablement exceptionnel).
C'est une comédie très réussie. C'est drôle, intimiste, attendrissant, compatissant. Ça montre le Québec des petits minuscules villages où tout se meurt. ça montre l'énergie de certaines personnes pour s'en sortir. C'est plein de tendresse et de gros fou-rires.
J'aime j'aime j'aime !

La suite très vite car il y a encore une tonne de films dont je veux te parler ! 

A bientôt cher toi car il y a encore des TONNES de films dont je veux te parler







mercredi 19 septembre 2012

BD du mercredi : "Seuls : La quatrième dimension et demi " Tome 6 de Vehlmann et Gazzoti

Éditions : Dupuis, 2009
48 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
Ohhh là là, dire que cela fait plus d'un an que j'ai lu le 5ème tome !!! J'avais presque oublié qu'entre temps 2 albums sont sortis. Il était temps que je m'y replonge (surtout maintenant que l'on en sait plus (à la fin du 5ème tome)).

(les autres tomes sont ici : tome 1tome 2 tome 3, tome 4tome 5)




Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire la quatrième de couverture :


Ce que j'en ai pensé :
La barre est de plus en plus haute à chaque tome. Surtout avec LA RÉVÉLATION de la fin du 5ème tome.
Et cette fois-ci, j'ai été un peu déçue (un tout petit peu mais quand même ...). 
Oui, cher toi, j'ai encore adoré les images, les couleurs, les bouilles rondes, l'ambiance d'angoisse, les personnages avec leur traits de caractères propres et les relations entre chacun d'entre eux MAIS ... j'ai trouvé que ce tome n'apportait rien à l'histoire. J'ai eu le sentiment d'un album de remplissage. Un album pour un album sans fond. 
Oui, on voit comment les 2 groupes d'enfants évoluent et s'affrontent mais rien n'est vraiment nouveau. Certes, il y a toujours le mystères, les tonnes de questions que l'on se pose sans obtenir de réponses et puis il y a le fameux (maintenant) cliffhanger de la fin !
J'aime un peu moins, depuis quelques tomes, le fait qu'il y ait beaucoup plus de personnages. J'aimais le côté un peu intimiste du début, là, j'ai l'impression que les pages sont parfois trop remplies de monde...
Je suis toujours perplexe avec l'âge du public cible. J'ai encore du mal à me dire que des jeunes puissent lire cette série. A partir de 14-15 ans pourquoi pas mais avant ... j'aurai des réticences à ce que ma fille plonge dans un tel univers même si moi j'en suis accro.

Verdict :
Un tome qui moins bien moins séduit que les autres mais il me tarde quand même de lire le 7ème tome pour voir si ça redevient super bien comme j'aimais avant.

Note : 7/10

Bonus 1 : Une planche



Bonus 2 : Yaneck en parle aussi.

Bonus 3 : les autres BDs du mercredi chez Mango 


mardi 18 septembre 2012

"Le goût du bonheur - Adélaïde" Tome 2 de Marie Laberge

Éditions : Boréal, 2006
Date première publication : 2001
656 pages



Pourquoi avoir lu ce livre?
C'est Pimpi qui m'a offert la trilogie et à la fin du premier tome, elle comme elle imaginait si bien, j'ai été OBLIGÉE de me ruer sur la suite.
Te souviens-tu (c'était il y a 3 jours, tu devrais ...) que j'ai fini le premier tome et qu'il a fallu me lever, étirer ma soirée, raccourcir ma nuit pour savoir ce qui allait se passer à la suite du premier tome qui finit sur les chapeaux de roue ?








Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
Avril 1942. Où seront-ils tous quand cette guerre prendra fin ? Où seront les enfants de Gabrielle et d’Edward : Adélaïde, la sauvage attachante, Fabien, Béatrice, Rose et Guillaume ? Qu’est-ce qui restera de ce monde à jamais bouleversé ? Qui aura gagné ou perdu ? Hitler semble si fort et les combats si vains…

 La fureur qui parcourt ce deuxième volet de la grande trilogie du Goût du bonheur n’est pas seulement celle des nations qui se lancent l’une contre l’autre, c’est aussi celle du désir. Et Marie Laberge sait comme personne trouver les mots pour décrire ce désir, impérieux, complexe, contradictoire. Avec une audace et une lucidité qui n’appartiennent qu’à elle, elle nous fait pénétrer, les yeux grands ouverts, dans ces abîmes qui s’ouvrent au cœur de ses personnages.

Ce que j'en ai pensé :

Quel tome !!! Tant d'émotions, de drames, d'angoisses, d'amour, de jalousie, d'espoirs et de désespoir ... 
Encore une fois, j'ai été envoûtée par la suite de cette belle saga familiale. J'ai eu le coeur qui battait, j'ai pesté, j'ai ri, j'ai failli pleurer et la fin ... je ne m'en suis toujours pas remis !
On le sait, la guerre ça ne laisse personne indemne; même pas le lecteur ! Je me suis prise à espérer que les hommes québécois n'aient pas à aller combattre sur le front. J'ai souhaiter très fort qu'ils reviennent aussi. Comme on n'est pas dans un conte de fées, il y en a qui sont morts, il y en a qui sont revenus vivants mais détruits. Les femmes ne sont pas épargnées non plus mais elles remontent leurs manches pour prendre la relève au Québec et assumer le départ de leurs hommes.

Verdict :

MERCI PIMPI !!! c'est un très beau cadeau que tu m'as fait là ... même si je ne sais pas si je te pardonnerai un jour de m'avoir fait vivre un cauchemar à la fin de ce livre !!
Comme tu l'imagine bien, cher toi, je suis plongée dans le 3ème et dernier tome sans faire aucune pause après avoir tourné la dernière page de ce tome ;)

Note : 9.5/10

Bonus : Le billet de Karine:)

dimanche 16 septembre 2012

Pitchounette et ses livres : "Le chant de mon arbre" de Angele Delaunois et Pierre Houde

Éditions : Isatis, 2011
32 pages

 Pourquoi avoir lu ce livre ? 
Je ne sais pas si tu te souviens, cher toi, mais Alissa avait adoré ce livre : "Mon arbre" alors, quand j'ai vu cet autre livre à la bibliothèque, je me suis dit qu'on allait essayer et voir si elle aimait vraiment les histoires avec des arbres.

En plus comme il s'agit d'un livre québécois, ça tombait super bien pour le défi "Mon Québec en septembre" lancé par Karine:) :


 


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture : Un récit poétique et touchant, vibrant d’une grande émotion, qui nous rappelle avec tendresse que la mort n’est peut-être pas la fin de tout. Il n’en tient qu’à nous d’y être attentif. Le chant de mon arbre prend son envol dans la petite mélodie qui accompagne chaque vie, du début jusqu’à la fin et bien au-delà encore.


Ce que Pitchounette et maman en pensent :
Ce livre a encore fait mouche. Il s'adresse plutôt à des enfants à partir de 6 ans (selon la pochette du livre) mais pitchounette a encore été emportée. Elle m'a, cette fois encore, demandé de lui lire et relire plusieurs fois.
Les illustrations de Pierre Houde sont magnifiques. Détaillées, colorées, gaies, contrastées.
L'histoire, quant à elle, est très poétique et mélodieuse. Une belle histoire de la vie d'un arbre jusqu'à sa pseudo-mort et sa résurrection à travers un violon. Encore un livre avec une belle note d'espoir sur la réutilisation, l'écologie, le patrimoine forestier, la musique.

Verdict :
Un livre jeunesse à découvrir sans faute ! 
Sur le site de Isaitis, il y a même une fiche pédagogique pour aider les enfants (environ 8 ans) de parler du livre, des codes de lectures, d'édition ... 
Je trouve que c'est très bien fait et ça me fait aimer encore davantage cette maison d'édition.