"L'homme aux cercles bleus" de Fred Vargas

Édition : J'ai lu, 2002

Date parution : 1996

220 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
Je suis faible et influençable et donc, je n'ai pas pu fermer mes yeux sur ce RDV de lecture commune proposé par Pimprenelle :

Bon, il faut te dire que l'on ne m'a pas vraiment tordu un bras pour que je participe... En effet, j'ai déjà lu "Pars vite et reviens tard" puis un livre plus vieux "L'homme à l'envers" et j'avais aimé l'univers que créé Fred Vargas (Savais-tu que c'était une femme?). C'est donc tout naturellement que j'ai eu envie de lire le premier livre qui introduit le génialissime commissaire Jean-Baptiste Adamsberg et oserai-je t'avouer que j'ai été ravie de voir que ce livre ne contenait que 220 pages ? (oui, parce que je pensais être en retard pour compléter cette lecture commune parce que je m'étais engagée à lire bien d'autres livres avant... ahhh quelle vie difficile que la vie d'une LCA (Lectrice Compulsive Anonyme) !)


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
"Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?"
Depuis quatre mois, cette phrase accompagne des cercles bleus qui surgissent la nuit, tracés à la craie sur les trottoirs de Paris. Au centre de ces cercles, prisonniers, un débris, un déchet, un objet perdu : trombone, bougie, pince à épiler, patte de pigeon...
Le phénomène fait les délices des journalistes et de quelques phsychiatres qui théorisent : un maniaque, un joueur.
Le commissaire Adamsberg, lui, ne rit pas. Ces cercles et leur contenu hétéroclite sont de mauvaise augure. Il le sait, il le sent: bientôt, de l'anodin saugrenu on passera au tragique.
Il n'a pas tord. Un matin, c'est le cadavre d'une femme égorgée que l'on retrouve au milieu d'un des cercles bleus.


Ce que j’en ai pensé :
Avant de commencer, il faut que je te pose une question : T'arrive t-il, lorsque tu rencontres un personnage qui a le même prénom qu'une personne que tu connais, de comparer et de rechercher des traits de caractères communs ou différents? Parfois cela me perturbe et je n'arrive pas toujours à visualiser le personnage autrement qu'avec des portions de personnes connues...
Cette fois, cela m'a fait le coup avec le personnage Mathilde. Le livre s'ouvre sur sa rencontre à la terrasse d'un café avec Charles Reyer. J'ai tout de suite été attirée par cette femme à la verve époustouflante. Dès le début, elle semble être une personne extravertie, excentrique et mystérieuse : un peu aux antipodes de ma petite soeur, qui est plutôt réservée et discrète :)


Dès le second chapitre, on peut découvrir Jean-Baptiste Adamsberg. Le connaissant déjà, cela a été très plaisant de considérer ce flashback en me souvenant de mes précédentes lectures.
Il m'a fait grand plaisir de retrouver cet homme mystérieux, pas vraiment beau mais avec semble t-il du charme, et somme toute très charismatique, intuitif, incisif et intrigant.
Ce qui est étonnant, par contre, c'est de découvrir sa "petite chérie", autrement dit Camille. Cette fille semble le hanter, leur histoire est finie mais il n'arrive pas à l'oublier. Je ne me souvenais pas que ce cher commissaire était autant épris de cette jeune femme... probablement que le temps guérit les blessures dans son cas et heureusement car je n'ai pas aimé cet excès de "bons sentiments"!


C'est dans ce livre que nous découvrons, aussi, son futur acolyte, Danglard. Un homme assez paumé, limite alcoolique avec une tonne d'enfants (non j'exagère, juste 5...) mais super cultivé.


J'ai aimé comment Fred Vargas déroule l'histoire: une écriture légère et rythmée, des discours foisonnants et intéressants, un cadre sympathique (Paris),
une trame policière assez bien ficelée, un dénouement à effet de surprise et
surtout des personnages hauts en couleur
avec des caractères bien trempés... (Que dire de cette Clémence, sexagénaire qui répond à toutes les petites annonces d'hommes d'un certain âge cherchant le grand amour? J'ai vraiment aimé ce "petit bout de femme").


Je suis plutôt bon public et une quiche en ce qui concerne la résolution d'énigmes policières alors, fatalement, je n'ai encore rien vu venir ! Et ça m'a charmé ;)


Par contre, je n'ai pas aimé la toute toute fin qui tombait, selon moi, comme un cheveu sur la soupe et qui n'avait aucun intérêt dans cette histoire, mais bon, 2 pages moyennes sur 220, c'est plutôt un super bon score !


Verdict :
Une histoire qui se lit très vite et que l'on a pas envie de lâcher.
Impression de flashback sympathique dans le passé de Adamsberg et Danglard.
Je pense que j'ai préféré l'ambiance de "Pars vite et reviens tard" ou l'histoire de "L'homme à l'envers" mais cela reste un très bon petit roman policier sympathique !
Je te le conseille, cher toi, pour lire cet été ou un autre été de ta vie, hein? :)


Note : 8/10


Bonus : Voici le billet résumé des billets de Pimprenelle