Édition : de l'an 2 - traits féminins, 2006
Traduit de l'allemand par Thierry Groensteen
86 pages
Pourquoi avoir lu ce livre?
Sur le blog de Choco, j'ai vu un article sur "L'empoisonneuse" dessiné par Barbara Yelin. J'ai été curieuse et j'ai voulu le réserver à la bibliothèque mais comme ce livre est trop récent, il n'apparaissait pas encore dans la liste des livres disponibles.
Qu'à cela ne tienne, j'ai réservé un autre livre de Barbara Yelin car son crayonné (des extraits sont disponibles sur le blog de choco) m'avait plu.
Résumé :
Moments de vérité à la campagne.
Cinq amis perdus de vue depuis longtemps se retrouvent dans une maison isolée à la campagne. Celui qui a pris l'initiative de les réunir se fait attendre. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là. Ils tuent le temps en remontant des bouteilles de vin de la cave. Des souvenirs reviennent à la surface. Ils mesurent le temps qui a passé sur leurs vies, leurs rêves, leurs ambitions. Au fil des heures, les masques s'effritent et les âmes se confessent. Et l'on apprend que l'une des deux jeunes femmes attend le retardataire depuis... quinze ans, depuis l'époque où il lui écrivait des lettres enflammées.
Le Retard relève du huis clos psychologique, un genre rarement abordé en bande dessinée. Tout en subtilité - à l'image de l'utilisation de la couleur-, il sera, pour chacun des personnages, un moment de vérité.
Cinq amis perdus de vue depuis longtemps se retrouvent dans une maison isolée à la campagne. Celui qui a pris l'initiative de les réunir se fait attendre. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là. Ils tuent le temps en remontant des bouteilles de vin de la cave. Des souvenirs reviennent à la surface. Ils mesurent le temps qui a passé sur leurs vies, leurs rêves, leurs ambitions. Au fil des heures, les masques s'effritent et les âmes se confessent. Et l'on apprend que l'une des deux jeunes femmes attend le retardataire depuis... quinze ans, depuis l'époque où il lui écrivait des lettres enflammées.
Le Retard relève du huis clos psychologique, un genre rarement abordé en bande dessinée. Tout en subtilité - à l'image de l'utilisation de la couleur-, il sera, pour chacun des personnages, un moment de vérité.
Ce que j'en ai pensé :
Bon et bien n'y allons pas par quatre chemins : je n'ai pas aimé.
A chaque page tournée je me disait "Allez continues, tu vas finir par aimer... si ça se trouve ça va devenir intéressant", "Bin là, ils peuvent passer à autre chose, il me semble que ça tourne en rond" ou finalement "Allez, à force, tu vas aimer le dessin !". Quelle lutte, ô toi. Persévérant j'ai été jusqu'au bout mais cela a été difficile !
Si on résume, je n'ai pas réussi à trouver l'histoire intéressante. Pourtant ça partait bien : des amis se retrouvent après de longues années sans se voir ( tu sais un peu comme la chanson de Patriiiiiiiiiiiick Bruel "On s'était dix rendez-vous dans dix ans ..."). Ils sont 5 dans une maison de campagne complètement isolée et attendent Jean, celui qui a du retard. Pendant l'attente, ils boivent, boivent, boivent, évoquent des souvenirs, se baladent un peu... et c'est tout...
En fait, j'ai bien aimé les planches sur laquelle il n'y avait que des paysages et peu d'action mais dès que les personnages parlaient ou apparaissaient trop, ça m'agaçait.
Alors, oui autant j'aime souvent les petites histoires intimistes et sans forcément beaucoup d'action, au cinéma, autant là je me suis royalement ennuyée.
Au départ, j'ai aimé être intriguée, bousculée et dérangée par le style : un crayonné très crayonné et sombre dans les teintes de noir, gris, rouge-brique (là, ne te moques pas, on voit tout-de-suit' que je ne suis pas une experte en "critique de BD"...). Mais là, je n'ai pas réussi à m'y faire (contrairement à d'autre album comme la série des Paul ou des Fog, où, à la longue, j'ai fini par apprivoiser le dessin...).
Verdict:
Bon et bien, voici, cher toi, la définition même d'un rendez-vous manqué !
Je pense que je réessayerai des illustrations de Barbara Yelin, notamment si je mets la main sur "L'empoisonneuse" car je ne veux pas rester sur cette impression qui, je veux le croire, n'est pas forcément la bonne
Note : 3/10
Bonus :
Genre de planche que j'ai aimé :
C'est dommage, ca paraissait tentant au depart...c'est vraiment desagreable de sentir qu'on se pousse a finir un livre...
RépondreSupprimerJe suis très heureux d'avoir ton commentaire sur cet album (et pourquoi dénigres-tu tes aptitudes?!?!??! Tu as d'excellents arguments!!). Ça me permettra d'épargner temps et argent! En effet, je ne connaissais pas cette créatrice et j'avoue que son trait, loin des standards actuels, a quelque chose de particulier qui m'aurait peut-être intéressé, surtout avec une histoire de retrouvailles (J'ADORE cette chanson de Bruel, qui me fait immanquablement monter les larmes aux yeux!!). Maintenant que je sais ce qu'il en retourne, je ne me ferai pas avoir! Merci!
RépondreSupprimerPas facile une BD de huis clos psychologique où, par définition, il ne se passe pas grand-chose... si on peut admirer quelques planches, ça passe quand même...
RépondreSupprimerZiout, une déception, j'espère que la lecture ne fut quand meme pas trop laborieuse... comme je suis assez hermétique à ce coup de crayon, et si l'intrigue ne suit pas... sans regret !
RépondreSupprimerEt bien moi, je continue d'aimer son dessin, même sur la planche qui ne plait moins ! Tu m'intrigues pas mal quand même avec ce titre... je vais voir si je peux mettre la main dessus !
RépondreSupprimerMerci pour le lien ;)
J'aime la manière que tu dis que tu n'aimes pas ! Tu n'y vas pas par quatre chemins. Il ne faut pas se dire qu'il y a des experts là-dedans. Il faut partir avec nos goûts, nos impressions, et les respecter suffisamment pour faire l'effort de les traduire en mots. Et, ça, tu l'as fait impeccablement !
RépondreSupprimer@L'Ogresse : Oui, c'est toujours décevant quand on se force pour aller jusqu'au bout et qu'on finit presque par regretter d'avoir perdu un peu son temps. Heureusement, une BD ça se lit bien plus vite qu'un roman donc pas trop de regrets !
RépondreSupprimer@PG : Bah, il me semble que mes arguments sont assez pauvres et je manque de vocabulaire pour exprimer certaines impressions. Au commencement, j'étais ravie de voir quelque chose de différent, un trait de dessin auquel je ne suis pas du tout habituée (je n'avais pas été autant secouée depuis ma toute première rencontre avec Bilal .. un choc quand on sort d'Astérix, Boule et Bill et Tintin). Mais l'histoire tournait un peu trop en rond pour que j'y prenne du plaisir. Heureusement, il reste quelques très belles planches !
Ys : J'ai compris ma limite et le huit-clos psychologique en BD n'est pas fait pour moi. Je l'aime au cinéma et parfois en roman mais là j'ai eu du mal. Heureusement, qu'il y avait en effet de très belles planches et au moins ça m'a permis de voir quelque chose de bien différent de ce que je connaissais. J'ai exploré et continuerai mes expériences BDesques ...
@Pickwick : Oui grosse déception car je pensais au début que j'allais vraiment aimer et je m'attendais probablement à quelque chose d'autre, de plus rythmé, de moins lent, de moins sombre, déprimant. Peut-être que je n'étais pas dans le bon état d'esprit pour apprécier l'album à sa juste valeur !
@choco : Pour ce qui est de son dessin, je dois avouer que certaines planches sont sublimes particulièrement celles des paysages, de la nature (j'aime sa façon de dessiner les arbres, les feuilles, l'herbe...) mais j'ai eu du mal avec la représentation des personnages. Je serai curieuse de voir ce que tu vas en penser.
@Venise : Merci ! J'essaye autant que possible d'exprimer un ressenti et c'est loin d'être évident, hein? (Je travaille encore sur ma lettre pour les Correspondances, et je lutte, c'est tout te dire)