mardi 1 mars 2011

"Justine ou comment se trouver un homme en 5 étapes faciles" d'Annie Oullet

Editions : Stanké, 2010
382 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
Lucie m'a passé ce livre qui ne semblait pas du tout l'intéresser. N'étant pas une fan (le mot est faible) de chick lit, je l'ai pris sans trop de conviction en me disant que je le lirai peut-être un jour à la plage lorsqu'aucune lecture prise de tête ne serait de propos.
Claudio nous avait lu les premières pages. J'ai beaucoup ri : d'une part parce que Claudio lit trèèèès bien la chick lit en mettant bien le ton et d'autre part parce que je sentais que ce livre ne me plairait pas.
Voici comment cela commence :
"Lundi : jour-7
- Quoi ?!
Mes mains se crispèrent sur le clavier de mon ordinateur, sur lequel je pianotais distraitement en discutant au téléphone avec mon amant du moment.
- J'ai les couilles qui élancent ! répéta t-il un peu plus fort.
Mon coeur s'arrêta quelques secondes.
- Comment ça, t'as les couilles qui élancent? murmurai-je pour ne pas alerter mes collègues de bureau, qui étaient déjà trop au courant de tout ce qui se passait dans ma vie.
_ Ben, je ne sais pas. Depuis deux jours, ça me fait mal. Je crois que l'on a quelque chose.
Je crois que l'on a quelque chose.
Je te rappelle, lui répondis-je d'une voix blanche avant de raccrocher.
Ma semaine commençait plutôt mal."

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire la quatrième de couverture :
Justine est une jeune femme hypocondriaque, qui a une forte tendance à dramatiser. Aussi, lorsque son amant prétend qu’elle lui a refilé une MTS, c’est la catastrophe. S’ensuit une chute vertigineuse dans les excès de toutes sortes. Heureusement, une remarque de sa meilleure amie provoque une remise en question qui débouche sur un constat : à trente-deux ans, il serait temps qu’elle cesse d’ingurgiter des médicaments comme s’il s’agissait de pastilles pour la gorge, qu’elle modère sa consommation d’alcool, et surtout qu’elle se trouve un amoureux qui n’est pas déjà marié. Car si Justine sait comment attirer les hommes dans son lit, elle ne sait pas comment les garder dans sa vie.

Lors d’une beuverie avec des amies, Justine consulte son jeu Ouija. Les réponses qu’elle obtient la mènent à un vieux livre : Comment se trouver un job en cinq étapes faciles. Au bord du désespoir, Justine fait alors un pacte : elle va suivre les étapes de ce livre en les appliquant aux relations sentimentales.

Ce que j'en ai pensé :
J'ai cru plusieurs fois que j'allais abandonner car je n'ai pas aimé les passages vulgaires qui ne donnaient aucune plus-value à l'histoire, au contraire ! J'ai trouvé que souvent (en fait non ... tout le temps), ça déservait l'histoire et ça me rendait très antipathique l'héroïne.

Voici un exemple de passages que je trouvais complètement déplacés :
"Comme je n'avais pas de sac en papier sur moi, je plongeais entre mes cuisses et pris plusieurs grandes bouffées d'un air qui sentait la merde et le déodorant chimique à l'odeur de rose. Je crois qu'entre les deux odeurs, je préfère celle de la merde." (page11)

ou bien :
"Tu aurais du essayer de péter, à la place ! Avec l'odeur qu'ont tes pets, c'est certain qu'ilserait parti" (page 59)

Et j'en passe ...

Pour ce qui est du personnage principal, j'ai été incapable de m'identifier ou de transposer avec des personnes que je connais. Justine est super hypocondriaque, ne cherche que le plaisir : sexuel, drogue et alcool. Il lui arrive tellement de mélanger ces trois ingrédients qu'il lui arrive trop souvent des situations embarassantes, surtout qu'elle ne se rappelle souvent de rien. (Ce genre de personnages m'exaspèrent puisque je suis aux antipodes de ce stéréotype). On pourrait presque la plaindre parce que tout ceci n'est pas de sa faute, elle a une mère qui est pire qu'elle. Personnellement, encore une fois, je ne connais aucune mère d'amie qui soit aussi décalquée que celle de Justine. J'ai du mal à imaginer une telle femme puisque je n'ai aucun modèle et que la transposition est difficile à faire (je ne suis pas assez imaginative).

J'ai bien aimé la relation d'amitié poussée de Justine et Mélanie mais la relation avec Solène m'a dérangée.

Je n'ai pas bien compris le "nouveau concept" de trame sonore pour accompagné le livre et ce, pour plusieurs raisons :
1- Je ne lis jamais devant un ordinateur (en fait, je lis assez rarement à la maison ou quand je le fais, c'Est souvent dans mon lit ou avec mon ordinateur fermé pour ne pas être perturbée pendant ma lecture)
2 - je ne lis pas avec un ipod sur les oreilles quand je lis dans les transports ou dehors
3- plusieurs pages n'ont aucune références de musiques mais certaines références musicales se trouvent à 1 paragraphe de distance. il me semble que ça prend plus d'un paragraphe de lecture pour que la chanson mentionnée au début se termine et avant de pouvoir écouter le morceau suivant.
4- je ne dois pas être une fille moderne ou alors je suis trop réfractaires aux nouveaux concepts mais celui-ci n'a vraiment pas réussi à me séduire.

L'histoire en tant que tel est un peu brouillon, selon moi. et tourne en rond. Sans grand intérêt et c'est loin d'être vraiment original.

Je n'ai pas aimé non plus les regards des gens autour de moi, dans le train, qui, après avoir réussi à lire le titre du livre me dévisageaient. Probablement essayaient-ils de savoir si j'étais célibataire et si je cherchais moi aussi l'homme en 5 étapes faciles. J'ai eu peur que l'on me demande quelles étaient ces 5 étapes "faciles".

Verdict :
Un livre qui plairait sûrement aux femmes fan de chick lit, lors d'une envie de lecture légère (comme lors d'une journée à la plage) mais pour moi, cela a été la confirmation que la chick lit n'est pas pour moi ou alors que je ne suis, encore, pas tombée sur le bon livre et cette nouvelle expérience ne me donne pas envie de réessayer d'aussitôt !

(Merci Lucie mais j'aurai du suivre mon instinct et ne pas m'aventurer dans cette lecture :) )

Note : 4.5/10

7 commentaires:

  1. Je ne déteste pas de la chick litt, une fois de temps en temps. Mais avec les passages que tu avais cités, j'étais un peu convaincue que ce n'était pas pour moi. Et pour être la pire hypocondriaque de la terre, JAMAIS je ne ferais les mélanges ci-dessus mentionnés. J'aurais bien trop peur de faire un mix fatal et d'en mourir ;)) I know, I'm a freak!

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  2. Ton avis ne fait que me confirmer que ce genre n'est décidément pas pour moi ;)

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  3. Ton billet m'a tellement fait rire que malgré tout, je suis assez tentée de découvrir cette... curiosité. Par pur esprit de découverte scientifique, bien évidemment...

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  4. malgré les citations d'une vulgarité crasse tu lui mets quand même 4.5... je dis chapeau d'avoir persévéré dans la lecture!

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  5. C'est quand même dommage, car il se fait de la bonne chick litt. Un tel roman dessert le genre. Ceci dit, je ne suis pas amateur pour autant.

    Et puis tu as lu les 385 pages ! C'est pour dire combien on tient à aller jusqu'au bout pour vérifier à fond.

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  6. Ouch!
    Au moins, tu ne m'en veux pas...

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  7. @Karine:) : Effectivement, je ne te recommande pas le mélange ... C'est marrant que tu parles de ton côté hypocondriaque car j'ai "un peu" pensé à toi à la lecture de ce livre :)

    @Cynthia : Au moins, tu ne feras pas la même erreur que moi

    @Irrégulière : Tu y trouveras peut-être ton compte. Tout ce que je te souhaite c'est de mieux apprécier ta lecture que moi. J'ai lu d'autres critiques sur le net et certaines filles ont bien aimé

    @choupynette : oui j'ai persisté car même s'il y a quelques passages bien vulgaires, les pages tournent assez vite avec ce genre de livre. La torture n'a finalement pas duré bien longtemps

    @Venise : Disons que je n'arrive pas à évaluer s'il s'agit juste d,un mauvais livre ou d'un mauvais livre pour moi. Je pense qu'il serait apprécié de beaucoup de monde (si l'on en juge par d'autres critiques sur Internet). Comme je disais à Choupynette, ce sont 385 pages mais écrites vraiment gros donc, bon, j'ai juste eu l'impression de perdre "un peu" mon temps

    @Lucie : Mais non, je ne t'en veux pas ! En l'ouvrant, j'imaginais très bien dans quoi j'allais m'embarquer

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