lundi 31 mai 2010

"Un mariage à Lyon" de Stefan Zweig


Édition : Livre de Poche, 2008
Année première publication : entre 1910 et 1929, Traduction française : 1992
153 pages


Pourquoi avoir lu ce livre ? 
Sais-tu que je me suis inscrite au BIG challenge Ich Liebe Zweig? Il consiste à lire une oeuvre de Zweig par mois. Bon, d'habitude, je publiais un ou deux messages au début du mois, parfois même j'avais pas mal d'avance mais là, je me suis laissée entraîner dans d'autres lectures et je n'ai pas eu le temps de finir le livre "Un mariage à Lyon". En fait, c'est un recueil qui regroupe plusieurs nouvelles (7 nouvelles, pour être précise). Je voulais toutes les lire pour ce mois-ci mais j'ai été coupée dans mon élan et je n'ai pas réouvert le livre depuis quelques semaines... alors, je vais juste te parler des nouvelles que j'ai lu histoire de publier quelque chose avant la fin du mois.

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
Rendue à la solitude, celle qui fut maîtresse de la France découvre qu'elle n'existe plus sans les autres et sans les regards - d'amour, de crainte ou de haine - qu'ils portaient sur elle.
Dans l'Allemagne du XIVe siècle où sévissent les hordes des "flagellants" fanatiques, des juifs fuient au coeur de l'hiver.
Un soldat affamé marche seul en pays ennemi, buttant à chaque pas contre les cadavres martyrisés de ses compagnons...
L'auteur incisif d'Amok l'essayiste puissant et lucide du Combat avec le démon s'arrête sur certains épisodes historiques.
la violence des hommes, le tragique des destinées inutilement broyées s'inscrivent en traits de feu dans chacun de ses récits sobres et forts, ramenés à l'essentiel, au sens le plus exigeant du mot.

Ce que j'en ai pensé :
J'ai lu les cinq premières nouvelles. 
La plus longue "Histoire d'une déchéance" m'a passionnée. Madame de Prie est superficielle à souhait et seul le regard des autres la fait vivre. Privé de l'attention et écartée de la société, elle dépérit à petit feu. J'ai aimé la façon dont Stefan Zweig illustre comment le regard d'autrui dans la société peut dicter une vie ou une mort... Comme le dit si bien le titre, il s'agit vraiment de l'histoire d'une déchéance ! 

"Un mariage à Lyon" est une toute petite nouvelle (12 pages) mais que j'ai trouvé très émouvante. De Lyon, on ne parle pratiquement que de la prison en 1793. J'ai aimé la description d'un mariage assez particulier mais très touchant, Mais je n'en parlerai pas plus pour ne pas trop en dire mais, saches juste, que j'ai adoré !

"Dans la neige"  se déroule dans "une petite ville allemande du Moyen Age". Cette histoire n'a pas suscité un égal intérêt de ma part. J'ai trouvé le sujet (la fuite des juifs contre la menace des flagellants) intéressant et certains personnages au caractère bien trempé mais j'ai finalement trouvé l'histoire un peu fade. Or, en lisant sa première nouvelle qu'il a écrit en 1901, (il faut quand même que je te le mentionne) on sent comme un malaise ... comme une prémonition de ce que l'Histoire va réserver au peuple juif !

"La légende de la troisième colombe" compte 5 pages charmantes avec un petit conte de temps de Noé. J'ai aimé cette histoire qui explique pourquoi la troisième colombe, envoyée par Noé pour connaitre la situation sur le monde, n'est jamais revenue... Très belle histoire mais finalement très triste aussi

Et enfin, "La croix" m'a laissé un sentiment très mitigé. Si encore une fois j'ai admiré l'écriture de Stefan, je suis incapable de te raconter exactement de quoi il en retourne puisqu'à peine quelques semaines après l'avoir lu, j'ai déjà complètement oublié l'histoire ! (Petit moineau, me revoilà)

Verdict :
Toutes ces nouvelles de mon cher Stefan s'inscrivent dans une réalité historique et j'ai trouvé ceci intéressant. Toutes ces nouvelles n'ont pas suscité chez moi le même intérêt ni la même appréciation. 
J'ai vraiment aimé "
 "Histoire d'une déchéance", 
"Un mariage à Lyon" et
"La légende de la troisième colombe" mais beaucoup moins 
"Dans la neige" et "La croix".
Si tu sais compter, il me reste une nouvelle à lire : "Au bord du lac Léman" et "La contrainte". Je vais faire de mon mieux pour t'en parler prochainement, cher toi ;)

Note : 7/10 (qui s'avère être juste être une pseudo moyenne des nouvelles lues de ce recueil)

dimanche 30 mai 2010

Tag "Champagne ou limonade"?

C'est l'histoire d'un tag qui a commencé autour d'une limonade comme en témoignait le logo :
et qui s'est retrouvé être un tchin au champagne par Cuné et Stéphanie (qui m'a gentiment taguée).




(Pour ma part, je préfère un bon apéro pour filles ...)




Signe particulier : À l'instar de Stéphanie, je suis étrangère partout où je vais. Ce qui fait de moi la "fille poilue universelle" (répugnant, hein?). Oui, oui, parce que vois-tu, d'origine portugaise, je suis née en France et y ait vécu très longtemps avant de venir au Québec. En France, même si j'y suis née et que je me considère comme française, on me considère, là-bas, comme une portugaise. Or, tu n'es pas sans connaître la réputation du système pileux très abondant des portugaises (oui, car géographiquement parlant, le Portugal se trouve très au Nord et le poil portugais est là pour nous aider à combattre les hivers si rudes ... ou pas). Donc, bon, je te laisse imaginer les boutades des personnes sur ma petite personne (ahh oui, autre signe particulier, je suis assez petite).
Je pensais être sauvée en immigrant au Québec puisqu'ici, avec mon accent parisien, on me considère comme un française ... Erreur ! car et ici, au Québec, celles qui ont la réputation d'avoir plein de poils, ce sont les françaises... 
Misère : j'ai beau m'épiler autant que je veux/peux, j'ai l'impression que mes gens ne focaliseront toujours sur mes poils et leurs origines :)

Mauvais souvenir : Mes adieux, il y a un an, à Mango, le plus beau, le plus intelligent, le plus rigolo, le plus génial de tous les chats de l'univers

Défauts : (J'aime le "s" car y'en a à dire ...) 
Je suis une bordélique (organisée) et je suis la seule à retrouver mes affaires... Enfin, sauf que bon c'était vrai jusqu'à peu de temps. Il me semble que ma grossesse récente a atteint une bonne partie de mon cerveau car je ne retrouve plus rien depuis quelque temps :(
Je suis un peu susceptible mais je me soigne bien.
Je suis légèrement têtue.
Je suis trop gourmande.
Je suis très bavarde (les bulletins scolaires en sont la preuve et je ne me suis pas arrangée avec l'âge. Ça fait peur parce que ma mère est plus bavarde que moi encore et ma grand-mère plus que ma mère ! )

Film bonne mine : je ne me lasse pas de regarder "La grande séduction" et "Bienvenue chez les Ch'tits". ça me redonne automatiquement le sourire !

Souvenirs d'enfance : Comme là aussi il y a un "s", je me lâche :
Les vacances à la campagne au Portugal au milieu des vaches, moutons, chiens et chats errants. 
Les bals portugais.
Les feux d'artifice du 14 juillet.
Les spectacles de fin d'année à l'école.
La kermesse.
Les franches rigolades dans la cour de récréation avec mes jeux de garçon manqué : je me prenais pour une justicière masquée et une star de football.

A mon tour, j'aimerai boire un petit verre avec Pickwick, Pimpi, et Liyah,  si elles le souhaitent, et qu'elles me confient les réponses à ces questions.

samedi 29 mai 2010

"Le chemin des âmes" de Joseph Boyden


Édition : Albin Michel
Année : 2006
400 pages

Pourquoi avoir lu ce livre ? 
Je n'ai pas pu résister à l'initiative de Celsmoon qui nous propose une lecture commune d'un sexy écrivain tous les mois. 



Ce mois-ci, le sexy écrivain à l'honneur est le charmant jeune homme du milieu : Joseph Boyden.


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
1919. Nord de l'ontario. Niska, une vieille indienne, attend sur un quai de gare le retour d'Elijah, un soldat qui a survécu à la guerre.
A sa grande surprise, l'homme qui descend du train est son neveu Xavier qu'elle croyait mort, ou plutôt  son ombre, méconnaissable. Pendant 3 jours, à bord du canoë qui les ramène chez eux, et tandis que sa tante essaye de le maintenir en vie, Xavier revit les heures sombres de son passé : l'engagement dans l'armée canadienne avec Elijah, son meilleur ami, et l'enfer des champs de bataille en France ...


Ce que j’en ai pensé :
C'est le récit de 2 protagonistes : Xavier, un jeune Cree qui s'est enrôlé, avec son meilleur ami Elijah, pendant la première guerre mondiale en France dans l'armée canadienne et Niska sa vieille tante. Au début du roman, ils se retrouvent alors que Xavier rentre au pays, très mal en point. Niska va entreprendre, avec lui, un voyage en canot pour le ramener "chez eux", sur leurs terres.
Pendant ce long voyage, Xavier va nous raconter son expérience de guerre avec son meilleur ami Elijah. Il se la remémore pendant qu'il lutte contre la mort sur le canoë.
Niska, elle, va se confier à "Neveu" et raconter son histoire, leur histoire et un peu de l'histoire des Crees.

J'ai vraiment aimé ce récit à deux voix. J'ai aimé l'alternance presque tous les chapitres entre la narration de Niska et celle de Xavier.
J'ai aussi aimé les différents retours en arrière, cette narration des souvenirs. Il y a plusieurs temps dans cette histoire : La jeunesse de Niska, la jeunesse de Xavier, les vies de soldat de Xavier et Elijah pendant la première guerre mondiale, et le retour de Xavier au pays et son voyage sur le fleuve avec sa tante.
J'ai aimé la façon font les retour en arrière se font. L'auteur nous ballade littéralement dans le temps, il pose le décor et nous déroule l'histoire par à-coups. 
J'ai préféré la narration de Niska.  En effet, j'ai aimé cotoyé cette jeune femme cree, ses aventures avec "l'homme blanc", son apprentissage de sa fonction dans sa tribu, son dévouement pour son peuple et "Neveu". J'ai aimé la voir lutter pour la vie et les traditions.


J'ai un peu moins accroché au récit de Xavier. 



J'ai trouvé intéressante la narration de la vie difficile des soldats et son impact psychologique, mais j'ai trouvé certains passages un peu longs et répétitifs. 


Verdict :
Des sujets fort intéressants (Les Crees au Canada, l'engagement des indiens dans l'armée canadienne, les conditions de la première guerre mondiale, les tranchées et batailles de soldats, l'impact psychologique d'une guerre sur les hommes ...), une écriture agréable (même si elle ne m'a pas complètement happée.... puisque je n'avais pas cette grosse envie de retrouver vite vite vite mon livre une fois celui-ci fermé), un auteur que j'ai envie de continuer à découvrir car il me semble très prometteur (et pas juste physiquement, hein? )

Note : 7/10