dimanche 31 octobre 2010

"Un cri d'amour au centre du monde" de Kyiochi Katayama


ATTENTION : GROS COUP DE COEUR





Éditions : Livre de Poche, biblio roman, 2008
Date de parution : 2001
216 pages


Pourquoi avoir lu ce livre?
Je l'ai vu chez aBeiLLe et son billet  m'a drôlement envie de le lire. Et comme aBeiLLe est super gentille, elle me l'a prêté ... Merci miss !
Et puis, ça me permet de l'inscrire dans le challenge "In the mood for Japan".


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Qu’advient-il de l’amour quand l’être aimé disparaît ?
Sakutaro et Aki se rencontrent au collège dans une ville de province du Japon. Leur relation évolue de l’amitié à l’amour lorsqu’ils se retrouvent ensemble au lycée.
En classe de première, Aki tombe malade. Atteinte de leucémie, elle sera emportée en quelques semaines. Sakutaro se souvient de leur premier baiser, de leurs rendez-vous amoureux, du pèlerinage en Australie entrepris en sa mémoire.
Quel sens donner à sa souffrance ?
Comment pourrait-il aimer à nouveau ?

Puissant et pudique à la fois, le roman de Kyoichi Katayama est devenu au Japon un véritable phénomène de société, le plus grand best-seller de tous les temps, adapté au cinéma, et sous forme de manga.

Ce que j'en ai pensé :
Si je te dis que j'ai eu un gros noeud dans la gorge tout au long de ma lecture et que j'ai pu faire profiter mes co-voyageurs de train du spectacle de mes yeux rougis et de quelques larmes qui ont ruisselé sur mes joues, as-tu une idée de combien j'ai aimé ce livre?
Il m'a vraiment ému. Pour plusieurs raisons. D'abord parce que l'amour entre Sakutaro et Aki, ces deux adolescents est super beau et bien décrit par l'auteur. Parce que la façon dont on nous parle de cette relation est poétique et émouvant. Ensuite, par la maladie de la jeune fille, puisque j'ai, en ce moment, un ami qui lutte contre ce même mal.
J'ai aimé le style de narration. On sait, dès les premières pages, l'issue de l'histoire et ensuite on navigue entre le présent et le passé. 
J'ai aussi aimé la relation du jeune homme avec son grand-père. 
J'ai aimé le caractère des personnages, ils sont sensibles, intelligents et courageux.

Verdict :
Un très beau livre ... je comprends qu'il soit un best-seller au Japon et qu'il ait été adapté au cinéma et en manga. Ceci me donne d'ailleurs envie de voir ces adaptations ...
Je te le recommande très vivement !!
A lire définitivement !

Merci merci merci aBeiLLe !!!

Note : 10/10

Bonus : les billets d'autres blogueuses : aBeiLLe, Dollylou, Stephie

jeudi 28 octobre 2010

"Printemps au Prater" et "La scarlatine" de Stefan Zweig


Éditions : Livre de Poche, 
Traduction française : 1994
"Printemps au Prater" : publiée en 1900, 23 pages
"La scarlatine" : oubliée en 1908, 73 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
Voici ma lecture du mois d'octobre pour le challenge "Ich liebe Zweig"

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Printemps au Prater et La Scarlatine sont des œuvres de jeunesse. Toutes deux se déroulent à Vienne où l'auteur passa ses vingt premières années. Baigné d'une atmosphère magique, Printemps au Prater raconte une courte et poétique parenthèse dans la vie d'une courte courtisane en quête d'aventure : quelques heures d'un après-midi et d'une soirée qui la replongeront dans l'attente fébrile d'un futur prometteur dont elle connait d'avance la vanité. La scarlatine décrit le tragique passage à l'âge adulte d'un tout jeune homme, venu étudier la médecine à Vienne, et qui sera consumé par une brève et fatale passion.
Ces deux récits révèlent la finesse d'analyse psychologique, la recherche d'un message universel, qui ont fait de Stefan Zweig un des grands classiques de notre temps.

Ce que j'en ai pensé :
Et bien, cher toi ... C'est la première fois mais je suis déçue déçue de mon cher Stefan !!!

Meuh non .... c'est une blague !

Je suis surtout sidérée de voir que le talent de ce cher Stefan a commencé tôt ! La première nouvelle "Printemps au Prater" est la première nouvelle qu'il a publié à l'âge de 19 ans et déjà je suis séduite par le propos, par l'idée, par la façon de nous décrire précisément les sentiments d'une personne et d'arrive à nous faire sentir ce que la personne peut sentir ! Fort, il est fort !
J'ai aimé suivre cette jeune fille capricieuse qui ne pourra pas parader avec sa nouvelle robe car sa couturière l'a livre en retard. J'ai aimé la voir passer par toute sortes de sentiments et finir par retrouver les choses simples, belles et sans fioritures de la vie.  
Je ne connais pas du tout Vienne et tout au long de ma lecture je n'avais qu'une envie : y aller ! Ça a été renforcé par les magnifiques illustrations de rues et monuments de Vienne dans cette édition. J'avais envie de sentir les lieux, de visualiser et imagine ce que le Parter a l'air, à quoi ressemblent les rues de Vienne.
En fait, ce sentiment d'envie de voyage a été encore plus intense lors de ma seconde lecture : "La scarlartine" (livre qu'il a écrit à 26 ans). Au même titre que dans "La confusion des sentiments", on suit le parcours d'un étudiant qui débarque à Vienne pour ses études.
Encore une fois, Stefan arrive à définir parfaitement les sentiments de ce jeune homme; sa difficulté de trouver une place (d'être vu comme un homme, lui, si frêle qui a des allure de "fillette" qui termine sa phase d'adolescence), ses désillusions sur la ville et ses habitants, son admiration pour les étudiants "virils", brutes et rustres parfois. 
Je me suis encore laissée emporter par son histoire et l'évolution de ses sentiments.
Je n'ai pas vu venir la fin et elle m'a émue. 
Il m'a fallu longtemps avant de comprendre le titre de la nouvelle. Même si l'on comprend, presque à la fin, pourquoi elle s'appelle comme ça, je pense que j'aurai donné, pour ma part, un autre titre.

A chaque fois que je lis un livre de Stefan Zweig, je suis à chaque fois admirative de sa précision dans les descriptions des sentiments humains (tant chez un homme que chez une femme) et je ne cesse de me demander quelle est la part de sentiments que mon cher Stefan a vécu et qu'il ne fait que retranscrire et la part de ce qui est spéculé.


Verdict :
Encore une lecture presque parfaite ! 
Un magnifique moment passé à lire la plume de cet admirable auteur !

Note : 8/10

Bonus : Les billets de CarolinePimpi

mercredi 27 octobre 2010

BD du mercredi : "Sambre : Plus ne m'est rien..."Tome 1 de Yslair et Balac

Éditions : Glénat, 2003

Date de première publication : 1986
48 pages


Pourquoi avoir lu ce livre?

J'ai réservé ce livre à la biblio après que mon homme m'en ai parlé.

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Le père des Sambre est mort. Sa quête des yeux rouges a eu raison de son esprit. Bernard , son fils, à l’inverse de sa sœur Sarah doute de l’intégrité intellectuelle de la prise de position de son père et se laisse séduire par Julie, la fille aux yeux rouges. Il n’en faut pas plus pour que le malheur s’abatte sur eux.

Ce que j'en ai pensé :
J'ai aimé l'ambiance sombre du livre. Les couleurs du style photo sépia sert bien l'histoire. On a des beaux tons de gris et du roux pour les cheveux de certains personnages et rouge pour les yeux d'autres.
J'ai aimé l'époque et les lieux de l'histoire : La France de la fin du 19ème siècle.
J'ai aimé les personnages : Bernard Sambre, jeune homme, noble, tourmenté qui va tomber amoureux de la belle Julie, cette jeune vagabonde, aux yeux rouges et au caractère bien trempé. La sournoise et cynique Sarah, soeur de Bernard, qui veut suivre l'oeuvre de son père en écrivant un livre sur la vie des Sambre et la malédiction avec les personnes aux yeux rouges (gare à celui ou à celle qui tombera amoureux d'une personne aux gens rouges ... seuls les personnes aux yeux bruns devraient vivre ...). La mère de Bernard, femme perfide, ravie que son homme, fou, soit mort et qui se console bien vite de cette perte.
J'ai aimé l'histoire d'amour impossible. J'ai lu quelque part que ça avait un petit quelque chose de "les hauts de Hurlevent" et je dois admettre que c'est un peu le cas.

Verdict :
Une histoire d'amour impossible qui se lit vraiment bien. J'ai hâte de lire la suite mais mon homme m'a prévenu que ce tome était pour lui le meilleur...
A suivre donc !

Note : 8.5/10

Bonus 1 : 


Bonus 2 : Il faut se dépêcher d'aller chez Mango pour voir les autres BDs du mercredi.

lundi 25 octobre 2010

"Éparpillé" de Benoit Roberge


Éditions : Les malins, 2010
196 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
Je l'ai choisi dans la dernière sélection de Masse Critique Québec et je l'ai obtenu :)

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
J'ai très facilement le vague à l'âme, particulièrement l'été. On passe tellement de jours à l'attendre qu'une fois qu'il est arrivé, on ressent le besoin d'être heureux à tout prix. Cette saison passe en coup de vent, comme un jour de fête. Et pourtant, chaque printemps, on s'illusionne et on échafaude de grands projets : "Ah! Moi, cet été, je me louerai un chalet, orientation sud-ouest, tout en pin, avec une petite terrasse, au deuxième étage. Je vais me trouver une vieille mobylette pour aller faire les courses. Je pense aussi m'acheter un chien. Un Boston terrier à l'odorat surdéveloppé et aux yeux globuleux, une belle bête musculeuse et intrépide. Nous irons ensemble chercher des brioches au village. Je l'aurai sur moi, boudiné, dans un sac à poche kangourou. Nous fendrons l'air au son du moteur 2 temps. Un jour, je nous mettrai chacun un casque d'aviateur en cuir brun sur la tête et je nous prendrai en photo, ensuite je la ferai encadrer et la mettrai dans le vestibule du chalet pour que les nombreux amis que j'inviterai, en orchestrant bien sûr une savante rotation pour ne négliger personne, puissent le voir et s'extasier : "Toi, t'es un spécial!". 

Ce que j'en ai pensé :
Lecture mitigée. 
Il y a un peu de bon et beaucoup de moins bon pour moi.
J'ai aimé les chapitres courts, les phrases courtes et certaines énumérations. En fait, pour les énumérations, je les ai trouvées amusantes au début mais ça m'a fatigué, au fur et à mesure, et j'en avais un vraiment marre à la fin.

Voici un exemple pour te faire une idée :
"Combien d'étés encore? Combien m'en reste-t-il? Combien de soirées entre amis et d'ivresses réconfortantes? De canicules assassines et d'avertissements de chaleur accablante? Je me sens toujours privilégié lorsqu'au bulletin de dix-huit heures, un journaliste soucieux m'intime l'ordre de bien m'hydrater. Alors combien d'avertissements attentionnés et de maternelles recommandations m'incitant à absorber des liquides? Combien de lèvres au parfum de vanille FPS-15 à croquer? De coups de soleil écervelés à enduire de lait hydratant ? D'oreilles bouchées, sur l'autoroute, par le vrombissement du vent dans les fenêtres baissées ? De bris d'égalité sur une terre battue et d'ampoules à guérir? De lunes blanches et de nuits pleines? De grillons lubriques sifflant les vertus de l'échangisme dans des champs de débauche obscurs?" p 47.
Ça m'a fait penser à un livre "du plateau"  (ou "Auteuil-Neuilly-Passy" si on est en France). 

J'ai trouvé que ça faisait un peu trop nombriliste. 

Ça m'a fait un peu penser à ma lecture de "Un grand pas pour l'homme" de Stéphane Dompierre, laquelle avait été un peu laborieuse et avait eu du mal à susciter mon intérêt.
Je me suis lassée des considérations sexuelles du protagoniste. Je veux bien que la réputation des hommes de quasiment tout âge est de ne penser qu'à ça mais bon, si on pouvait parler d'autre chose aussi ça serait bien.
En fait, l'auteur lui-même dans son livre a fait, en quelque sorte, un résumé du sentiment d'écriture que j'ai eu :

"J'arrête d'analyser chaque mot. Au diable le lecteur, j'écris n'importe quoi, ce sera son problème s'il ne comprend rien. Ça définira mon style. Ça fera ma réputation. " Page 120

Verdict :
Il y a certains livres avec lesquels on a des affinités, d'autres pas. 
"Éparpillé" est un juste titre et m'a vraiment fait penser à une écriture un peu fourre-tout.
Ceci dit, je suis certaine qu'elle s'adresse à un lectorat cible duquel je ne fais sans doute pas partie.
Je me dis que si tu as aimé Stéphane Dompierre, il y a de fortes chances que tu aimes ce livre aussi.

Je remercie Masse critique Québec et les éditions Les malins pour ce partenariat !

Note : 5/10