mardi 13 décembre 2011

En pause ... encore ...

... de retour après Noël si tout va bien :)


Promis, je répondrai 'a vos commentaires et je vais diffuser au moins un billet par semaine (voire 2 puisqu'il y aura aussi le retour de la BD du mercredi)


A très vite !

dimanche 4 décembre 2011

"Au bonheur des dames" d'Émile Zola

Lu sur Kindle
Date de publication : 1883



Pourquoi avoir lu ce livre ?
Zola je l'aime ! J'avais adoré ce livre quand je l'ai lu au lycée et là, avec le Kindle, j'ai téléchargé toutes les oeuvres de Zola et j'ai recommencé mes relectures.

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Y'en a pas sur le kindle : youhouuuuuuuu !

Mais, encore une fois, comme je suis une chic fille, voici le résumé d'Amazon.fr :
Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie


Ce que j'en ai pensé :
Quelle belle expérience, finalement, que les relectures ! 
Comme tu dois le savoir, je relis très rarement. Une des raisons c'est que j'ai l'impression que pendant que je lis un livre dont je connais déjà l'histoire, je n'en lis pas d'autres qu'il me faut découvrir. Et comme il ne suffira pas d'une vie de 1000 ans pour lire tout ce que je veux lire, je ne veux pas "perdre de temps". Je me rends compte parfois que c'est absurde car j'ai, finalement, souvent énormément de plaisir avec mes relectures car je relis des livres que j'aime et pour lesquels, je focalise sur des détails qui m'avaient échappé avant ou que j'ai tout simplement oublié. Il y a aussi le fait que lorsque l'on lit un livre dans un autre contexte, à une période de notre vie, on perçoit l'histoire différemment, ça résonne d'une toute autre façon.
Bref, ma lecture a été encore plus agréable qu'à ma première lecture. 
Si à l'époque de ma première lecture, je n'avais pas particulièrement été intéressée par la description des tissus, des étoffes, des accessoires de couture, j'ai, cette fois-ci, jubilé devant ces beaux paragraphes riches en couleurs, en textures, en arrangements spectaculaires.
Zola est très doué en terme de description. Il détaille si bien les choses (sans que cela soit ennuyeux ou trop long) pour nous permettre de bien visualiser les lieux. Pendant tout le temps de cette lecture, je me suis (re)vue au "Bonheur des dames".
Zola a aussi le chic pour partager les émotions et sentiments de ses personnages. Ainsi, je me suis encore mise à plaindre cette jeune et inexpérimentée Denise Beaudu, à m'émouvoir comme elle et à l'encourager à se battre pour faire sa place et ne pas se laisser marcher sur les pieds, à apprendre à s'affirmer et à avoir confiance en elle. 
J'ai été prise de compassion pour son oncle et sa tante Beaudu qui souffrent de l'affreuse concurrence du "grand magasin" et de ce vieil Bourras si attaché/englué à son magasin.
J'ai aimé haïr ce sournois Bourdoncle, le bras droit de Mouret, propriétaire du Bonheur des dames. Et j'ai ré-appris à apprécier Mouret.
J'ai aimé que Zola parle de ce début de l'émergence de ces grands magasins, quand il explique comment leur évolution est inévitable et comment les petits magasins et petits artisans en pâtissent, ne peuvent rivaliser et finalement, se cassent les dents.
Plus que tout, j'aime quand mon cher Émile parle de la société française (et particulièrement parisienne) du 19ème siècle. 

Verdict :
Une relecture comme je les aime tellement que j'envisage de retenter l'expérience plus souvent

Note : 9.5/10


Actualisation de la note pour moi-même, dans la série des Rougon-Macquart :