Année première publication : entre 1910 et 1929, Traduction française : 1992
153 pages
Pourquoi avoir lu ce livre ?
Sais-tu que je me suis inscrite au BIG challenge Ich Liebe Zweig? Il consiste à lire une oeuvre de Zweig par mois. Bon, d'habitude, je publiais un ou deux messages au début du mois, parfois même j'avais pas mal d'avance mais là, je me suis laissée entraîner dans d'autres lectures et je n'ai pas eu le temps de finir le livre "Un mariage à Lyon". En fait, c'est un recueil qui regroupe plusieurs nouvelles (7 nouvelles, pour être précise). Je voulais toutes les lire pour ce mois-ci mais j'ai été coupée dans mon élan et je n'ai pas réouvert le livre depuis quelques semaines... alors, je vais juste te parler des nouvelles que j'ai lu histoire de publier quelque chose avant la fin du mois.
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
Rendue à la solitude, celle qui fut maîtresse de la France découvre qu'elle n'existe plus sans les autres et sans les regards - d'amour, de crainte ou de haine - qu'ils portaient sur elle.
Dans l'Allemagne du XIVe siècle où sévissent les hordes des "flagellants" fanatiques, des juifs fuient au coeur de l'hiver.
Un soldat affamé marche seul en pays ennemi, buttant à chaque pas contre les cadavres martyrisés de ses compagnons...
L'auteur incisif d'Amok l'essayiste puissant et lucide du Combat avec le démon s'arrête sur certains épisodes historiques.
la violence des hommes, le tragique des destinées inutilement broyées s'inscrivent en traits de feu dans chacun de ses récits sobres et forts, ramenés à l'essentiel, au sens le plus exigeant du mot.
Ce que j'en ai pensé :
J'ai lu les cinq premières nouvelles.
La plus longue "Histoire d'une déchéance" m'a passionnée. Madame de Prie est superficielle à souhait et seul le regard des autres la fait vivre. Privé de l'attention et écartée de la société, elle dépérit à petit feu. J'ai aimé la façon dont Stefan Zweig illustre comment le regard d'autrui dans la société peut dicter une vie ou une mort... Comme le dit si bien le titre, il s'agit vraiment de l'histoire d'une déchéance !
"Un mariage à Lyon" est une toute petite nouvelle (12 pages) mais que j'ai trouvé très émouvante. De Lyon, on ne parle pratiquement que de la prison en 1793. J'ai aimé la description d'un mariage assez particulier mais très touchant, Mais je n'en parlerai pas plus pour ne pas trop en dire mais, saches juste, que j'ai adoré !
"Dans la neige" se déroule dans "une petite ville allemande du Moyen Age". Cette histoire n'a pas suscité un égal intérêt de ma part. J'ai trouvé le sujet (la fuite des juifs contre la menace des flagellants) intéressant et certains personnages au caractère bien trempé mais j'ai finalement trouvé l'histoire un peu fade. Or, en lisant sa première nouvelle qu'il a écrit en 1901, (il faut quand même que je te le mentionne) on sent comme un malaise ... comme une prémonition de ce que l'Histoire va réserver au peuple juif !
"La légende de la troisième colombe" compte 5 pages charmantes avec un petit conte de temps de Noé. J'ai aimé cette histoire qui explique pourquoi la troisième colombe, envoyée par Noé pour connaitre la situation sur le monde, n'est jamais revenue... Très belle histoire mais finalement très triste aussi
Et enfin, "La croix" m'a laissé un sentiment très mitigé. Si encore une fois j'ai admiré l'écriture de Stefan, je suis incapable de te raconter exactement de quoi il en retourne puisqu'à peine quelques semaines après l'avoir lu, j'ai déjà complètement oublié l'histoire ! (Petit moineau, me revoilà)
Verdict :
Toutes ces nouvelles de mon cher Stefan s'inscrivent dans une réalité historique et j'ai trouvé ceci intéressant. Toutes ces nouvelles n'ont pas suscité chez moi le même intérêt ni la même appréciation.
J'ai vraiment aimé "
"Histoire d'une déchéance",
"Un mariage à Lyon" et