Avec Raimu, Orane Demazis, Pierre Fresnay, Fernand Charpin
"Marius" : 1931, 120 minutes
"Fanny" : 1932, 140 minutes
"César" : 1936, 134 minutes
Pourquoi avoir vu ces films ?
Ça fait longtemps que je ne te l'ai pas dit, cher toi, mais Marcel Pagnol, je l'aime d'amour. J'aime ses livres : ses romans, ses pièces de théâtre et ses films !
Pendant que mes parents étaient en vacances à la maison et qu'ils tournaient un peu en rond car dehors, il faisait un bon -40 avec le vent, j'ai décidé de leur ressortir ma trilogie d'amour pour leur montrer.
Synopsis :
- Marius (1931) :
César tient un bar sur le port de Marseille avec l'aide de son fils de 23 ans. Amis d'enfance, Fanny et Marius s'aiment, mais Marius rêve surtout de prendre la mer...
- Fanny (1932) :
Marius est parti... Il s'est engagé pour 5 ans à bord d'un navire qui croise vers l'Océan Indien. Dans ses rares lettres à son père, il ne mentionne presque pas Fanny. Or, celle-ci est enceinte. Elle entrevoit quatre issues : le suicide, élever l'enfant seule, attendre Marius ou bien épouser Honoré Panisse qui n'a de cesse de lui demander sa main...
- César (1936) :
Honoré Panisse mourant, il charge Fanny de dire à Césariot que son véritable père est Marius, le fils de César. Prétextant d'aller voir un ami, Césariot part à la recherche de son père devenu mécanicien à Toulon...
Ce que j'en ai pensé :
Ahhh que j'aime cette trilogie ! J'ai vu ces films un nombre incalculable de fois et c'est toujours avec le même plaisir. Et à chaque fois, le même effet : je veux re-re-re-relire la trilogie ... (t'ai-je déjà dit que je n'aime pas relire des livres ? Il y a quelques exceptions exceptionnelles comme avec Pagnol que je relis très souvent (de même que Zola)).
Mon préféré des films est le premier, suivi du second et j'aime nettement moins le 3ème volet de cette série.
Tant j'aime Raimu, tant Orane Demazis n'est pas crédible en marseillaise : son accent est irritable au possible et on le sent très forcé !
Qu'il semble faire bon vivre au Bar de la Marine ! On aurait envie d'aller y jeter un coup d'oeil mais surtout pour voir ce bon vieux César que j'affectionne particulièrement pour ses excès, son exubérance, ses disputes avec son vieil ami Panisse, son amour quasi-inconditionnel pour son fils, Marius et son immense tendresse derrière ce masque d'homme bourru...
Qu'il est agréable de "voir" le vieux port et Marseille et de presque y sentir une ambiance ...
Il y a dans cette trilogie, une histoire un peu dramatique qui cadre avec l'époque (années 1930) et qui ne ferait pas scandale de nos jours. Ce qui fait la force de cette série, outre des acteurs comme Raimu, ce sont les dialogues qui sont tout en finesse, drôle et intelligents : du grand Pagnol en somme.
Dans "Marius", on rit beaucoup.
Dans "Fanny", on fait plus place au drame et aux sensibilités à fleur de peau.
Dans "César", on a une belle conclusion pour cette "dramatique" histoire avec quelques belles réflexions sur la religion.
Même si le 3ème tome est très bon en terme de dialogues, j'ai beaucoup moins aimé car je n'ai pas du tout adhéré à la façon dont joue André Fouché le rôle de Césariot.
On voit les début cinématographique avec des coupures énormes entre les scènes, des cadrages parfois maladroits mais cela ajoute un charme, si si :)
On y voit aussi l'empreinte du théâtre avec les expressions des émotions poussés à l'extrême :)
Verdict :
Une série à voir même si elle date des premiers films avec paroles :)
Moi, je vais me replonger dans les livres de Marcel et revoir d'autres films du même style comme "Topaze", "La fille du puisatier", "Le Schpountz" ...
Et toi ?
Note: 9/10
Verdict :
Mon passage préféré entre tous. C'est cultissime ! J'ai aussi le doux souvenir de l'avoir joué en adaptation lors de la fête de fin d'années lorsque j'étais en CM1 :)
Cette scène me fait tellement rire (encore et toujours). Mais je ne peux pas l'intégrer, il faut que tu cliques sur le lien ICI
Et enfin ma scène préférée dans "Fanny", où l'on voit où les priorité de certains se situent par rapport à celles des autres ;)
Un dernier Bonus (on peut dire que je te gâte, cher toi !) :
Je ne résiste pas au plaisir de te partager cette entrevue de Marcel Pagnol qui raconte les coulisses de "Marius".
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