Édition : Livre de Poche, 2008
Année première publication :1944,
Traduction française : 1982
506 pages
Pourquoi avoir lu ce livre ?
Toujours dans le cadre du Challenge Ich Liebe Zweig proposé par Caro[line] et Karine et parce que maintenant que je connais un peu mieux les livres de Zweigs, j'avais envie de découvrir l'homme et ses pensées sur le début du vingtième siècle.
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
Le monde d'hier, c'est la Vienne et l'Europe d'avant 1914, où Stefan Zweig a grandi et connu ses premiers succès d'écrivain, passionnément lu, écrit et voyagé, lié d'amitié avec Freud et Verhaeren, Rilke et Valéry... Un monde de stabilité où, malgré les tensions nationalistes, la liberté de l'esprit conservait toutes les prérogatives. Livre nostalgique? Assurément. Car l'écrivain exilé qui rédige ces "souvenirs d'un Européen" a vu aussi, et nous raconte, le formidable gâchis de 1914, l'écroulement des trônes, le bouleversement des idées, puis l'écrasement d'une civilisation sous l'irrésistible poussée de l'hitlérisme... Parsemé d'anecdotes, plein de charme et de couleurs, de drames aussi, ce tableau d'un demi-siècle de l'histoire de l'Europe résume le sens d'une vie, d'un engagement d'écrivain, d'un idéal. C'est aussi un des livres-témoignages les plus bouleversants et les plus essentiels pour nous aider à comprendre le siècle passé.
Ce que j'en ai pensé :
J'ai toujours aimé les lectures pseudo-autobiographiques et, tu le sais, j'aime, depuis quelques mois, Stefan Zweig; alors un livre de Stefan Zweig et de sa vision du monde du début du XXe siècle, c'est que du bonheur !
En fait, ce n'est pas une biographie à proprement parler (puisqu'il parle assez peu de lui en fait ...) mais plutôt un témoignage de son époque au travers d'épisodes de sa vie.
J'ai aimé l'évocation de son enfance, de l'ambiance viennoise de faste, de plaisirs culturels, de l'enseignement autrichien, des moeurs de l'époque avec la bonne tenue des femmes.
J'ai aimé Zweig étudiant qui n'écoutait rien en classe mais lisait avec ses amis des poèmes à longueur de journée, faisait la course aux autographes d'écrivains, comédiens, et autres artistes de la scène.
Stefan Zweig m'a donné envie de découvrir tous ses coups de coeurs littéraires. J'avais envie de comprendre ce qui l'a transporté, lui qui me transporte si souvent avec ses récits ! J'ai noté quelques noms sur lesquels il faudra que je me penche un jour ...
J'ai aimé tous les détails sur ses voyages.
J'ai enfin compris ce qui m'emportait tant lorsque je lis Stefan Zweig. Comme il le décrit si justement dans son livre : il essaye toujours d'aller à l'essentiel, sans fioriture, sans longueurs. Voici donc son secret !
J'ai trouvé intéressantes toutes ces petites anecdotes de vie qui décrivent une réalité historique.
J'ai aimé voir comment les événements historiques sont introduits.
On assiste ainsi au début de la première guerre mondiale et on remarque à quel point elle a surpris les gens, comment elle s'est installée subreptilement et comment elle a finit par détruire toutes ces vies
Il arrive aussi à nous faire comprendre l'arrivée d'Hitler et son impact dans l'histoire du peuple autrichien.
J'ai été saisie par la façon dont Stefan raconte son exil et la descente aux enfers de son peuple.
J'ai regretté ne pas en savoir plus sur la vie personnelle de mon cher Stefan mais là n'était pas le propos du livre.
Euh, as-tu compris que j'ai aimé ce livre?
Verdict :
"Le monde d'hier" est un livre à recommander à ceux qui aiment Zweig ou les témoignages d'avant-guerre, de guerre et d'entre-guerre.
Un livre vraiment très intéressant et enrichissant.
D'autant plus quand on sait dans quel contexte il a été écrit et ce qui a suivi les mois suivants !
Il y avait longtemps que tu ne nous avais pas parlé de ton cher Stefan! Ta note m'a surpris!! À lire ton commentaires, je m'attendais au moins à un 9 ou même un 9,5!!
RépondreSupprimer@PG : Oui, j'aurai du expliquer un peu pourquoi je n'ai pas mis un 9 ou 9.5... En fait, ce n'est pas sa faute mais la mienne : il y a des fois où je me suis sentie perdue avec ses références culturelles et donc, du coup, j'ai trouvé quelques longueurs mais dans le fond, c'est juste une appréciation de ma lecture et non pas de l'oeuvre en tant que telle, qui, elle, mériterait facilement un 10/10
RépondreSupprimerOh, je sens que je vais aimer ! Zweig est un biographe incroyable (je le trouve bien meilleur la dedans que dans les récits fictifs, oups!). Et comme j'aime aussi l'Histoire, surtout le XXe, je suis emballée d'avance.
RépondreSupprimerD'ailleurs, je te rejoints complètement dans l'analyse sur le fait que Zweig sait aller à l'essentiel : il sait distinguer le bon grain de l'ivraie dans une bio par exemple, c'est sublime. Il parvient à percer l'essence meme de la personne, de ses actions, c'est stupéfiant. Pardon pour ce commentaire un peu long, mais je suis désormais sous le charme !
J'aime bien cette formulation: «on évalue notre lecture, et non pas l'oeuvre»!! C'est très bien dit et bigrement clair. On sent tout de suite l'importante distinction. J'adopte!
RépondreSupprimerTrès beau billet, comme j'adore ce cher Stefan et son écriture, je le note dans ma LAL, merci Kikine !
RépondreSupprimerLivre à lire, bien sûr! J'en ai très envie mais qui me donnera le temps qui me manque?
RépondreSupprimerJ'ai vraiment beaucoup aimé aussi! Mais c'est Zweig et j'ai réellement apprécié de voir cette époque à travers son regard et sa plume!
RépondreSupprimer@Pickwick : Et je suis sûre que l'on aime encore plus si on aime Zweig ... Voir la vie du début du siècle avec sa vision, des morceaux de sa vie et son talent d'écriture, c'en est presque jouissif !
RépondreSupprimer@PG : Contente que l'on se soit compris ;)
@Clara : Merci ! Veux-tu que je te l'envoie?
@Mango : ahhh quel dilemme ... je vis le même tellement souvent ... trop courte vie qui passe trop vite pour tout ce que l'on aimerait lire !
@ Karine:) : Oui, comment ne pas être envoûtée quand on parle de Zweig?
C'est un livre profondément touchant, bouleversant, un témoignage très fort qui plonge le lecteur entièrement dans l'ambiance de l'époque. Il peint une fresque de sa génération. Les anecdotes sont nombreuses et apportent au récit beaucoup de réalisme. Il décrit les réseaux d'amitié qu'il a développés à travers toute l'Europe. Zweig rend hommage à tous les intellectuels plus ou moins célèbres qui ont marqué son oeuvre et son parcours, Rilke, Romain Rolland, Freud, Jules Romains, Tolstoï, Strauss. Biographe, il dresse d'eux un fidèle portrait. C'est un livre très riche et très enrichissant, absolument incontournable, expression de son humanisme, de son ouverture d'esprit, de son engagement pour l'Europe et le pacifisme, de sa passion pour les lettres et les arts. Comme toi j'ai aimé
RépondreSupprimer@Bénédicte : Oui, ce livre est simplement bouleversant de réalisme et comme tu dis, on sent l'ambiance de l'époque. Comme toi, j'ai adoré "cotoyer" les artistes de son époque et suivre son parcours parmi et avec eux. Un magnifique livre que je recommanderai encore souvent
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