mardi 9 novembre 2010

"Mémoires d'un quartier- Laura" Tome 1 de Louise Tremblay d'Essiambre


Éditions : Guy St-Jean, 2008

Pourquoi avoir lu ce livre?
C'est ma collègue Nathalie qui me l'a prêté. Elle sait que j'aime beaucoup lire et que je cherchais des livres québécois. Ayant lu le début de cette série (6 tomes sont déjà parus sur un total de 7 annoncés), elle s'est dit que je pourrai le lire pour m'en faire mon propre avis.

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Montréal, 1954.  Les rues fourmillent d'enfants qui sautent à la corde, de garçons qui se bousculent, jouant au hockey en se prenant pour Maurice Richard.  Sous un arbre du quartier, qui a fait son chemin entre les dalles de béton, Laura Lacaille et son amie Francine Gariépy discutent vivement.  Les deux jeunes filles de onze ans ont déjà des idées bien arrêtées sur la vie.  Mais aujourd'hui, le sujet de leur conversation animée est cet oncle que Laura n'a jamais connu et qui a débarqué à l'improviste dans la maison de la famille Lacaille
Adrien Lacaille, le frère de Marcel et l'enfant chéri d'Évangéline, est revenu à la maison familiale après plusieurs années d'absence.  Mais cette demeure est maintenant aussi celle de la femme de Marcel, Bernadette, et de leurs deux enfants.  La vie de la maisonnée et de ses habitants, menée par la poigne d'acier d'Évangéline, sera complètement bouleversée par l'homme arrivé du bout du monde dans sa décapotable bleu pâle...

Ce que j'en ai pensé :
J'aime à l'occasion ce genre de livres qui te donnent le sentiment de te plonger dans un époque et un endroit que tu ne connais pas bien. Avec ce premier tome, je me suis projeté des images de ce que pouvait être le Montréal du milieu des années 50. Je me suis, pour cela, inspiré des images que j'ai vu sur photos, films ou même en essayant de transposer avec la description que certaines personnes auraient pu me faire de cette époque.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire le joual québécois. C'était d'autant plus plaisant, que je m'imaginais sans difficultés les accents qui accompagnaient ces textes. Chaque personnage avait une voix dans ma tête. Et puis, j'ai aimé ça qu'il y ait autant de dialogue.
Pour ce qui est de l'histoire, j'ai eu l'impression de déjà-vu, de scènes prévisibles et que l'auteur se répétait un peu mais cela n'a pas gâché ma lecture !
J'ai aimé le début de chaque chapitre qui est un extrait de musiques populaires de l'époque (dont je connaissais la plupart parce que plusieurs étaient des chanteurs français ou alors des chanteurs québécois dont j'ai appris à connaître les chansons depuis)
J'ai été amusée de voir que certaines situations comme le fait que la belle fille côtoie sa belle-mère sous le toit de cette dernière apporte son lot de disputes universelles. J'ai eu l'impression que cela faisait écho à des histoires que l'on m'a raconté en France  ou au Portugal !
J'ai aimé les petites références historiques comme la douce introduction des autos et de la télévision dans le mode de vies des gens, le retour de la seconde guerre mondiale pour certains soldats canadiens, l'adoption ... et j'en passe.
Chacun des personnages est attachant à sa manière : Évangéline, la grand mère de Laura est visiblement une vieille femme acariâtre qui s'ennuie et donc ennuie tout le monde autour d'elle, l'exécrable Marcel à qui rien ne réussi, Adrien, le frère doux et gentil de Marcel, Bernadette, la maman de Laura, la femme de Marcel, soumise, mais d'une certaine façon, forte de subir tout ce qu'elle subit, Laura, cette petite fille débordante de vie qui aime jouer avec son amie, Francine, et enfin, le pauvre petit Antoine rejeté par son papa.
Dans ce livre, on fait aussi la connaissance avec Cécile qui fait partie d'une autre série de livres qu'a écrit Louise Tremblay d'Essiambre ("Les soeurs Deblois" dont j'ai le premier tome à la maison (prêté, lui aussi par Nathalie)).

Verdict :
Petite lecture rapide et sympathique. Je vais poursuivre ma lecture de la série et probablement entamer l'autres ("Les soeurs Deblois)  jusqu'à ce que je me tanne (et peut-être que cette éventualité n'arrivera même pas). En tous les cas, Madame Tremblay d'Essiambre a une production effrénée, elle a sorti 6 tomes en 2 ans. C'est assez énorme. Espérons que cela ne s'épuise pas et que la sur-production de livre n'altère pas la qualité de son récit... Qui lira verra ! (j'invente les dictons que je veux, tu sauras ;) )

Note : 8/10

6 commentaires:

  1. Qu'est-ce donc que le "joual" québecois ? Et est-ce accessible au non initié ???

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  2. @Géraldine : Le joual c'est le Québécois populaire. La prononciation de certains mots est déformée. Certains mots sont abrégés. Par exemple, un cheval pourrait de prononcer "chewal" ou on va trouver des phrases du genre "y t'a-tu donc dit où y allait?"
    Je n'arrive plus à être tellement objective depuis le temps que je vis au Québec mais je pense que c'est compréhensible des non initiés.

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  3. j'ai souvent vu du monde le lire dans les transports en commum...du coup je l'ai mis dans ma LAL virtuelle dans ma tête! Ton billet me conforte dans l'idée que je devrais le faire descendre dans ma LAL de la blogo :-)

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  4. @Yo : C'est Nath qui me les as tous passé. C'est une histoire typique de familles québécoises comme on peut en lire beaucoup...

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  5. Je me note également celui-ci. Si ça me plait tant mieux j'ai vu qu'il y avait plusieurs tomes.

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  6. @Loo : Avant de commencer cette série, il faut savoir qu'il y a déjà 10 tomes de publiés et que ce n'est pas fini. Je te recommande de commencer par une autre série similaire mais sur 4 tomes seulement "Les soeurs Deblois"

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