mardi 17 juillet 2012

Club de lecture : "Guyana" d'Élise Turcotte

Édition :  Leméac, septembre 2011
175 pages


Pourquoi avoir lu ce livre ?
Dans quelques jours, j'assiste à mon deuxième RDV du nouveau club de lecture. Et ce qui me fait penser, que je n'ai pas encore parlé du premier livre dont on a discuté en mai...
Ce livre avait gagné au vote parmi d'autres titres de livres proposés.



Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture : 
La vie d'Ana et de son fils Philippe est chamboulée par la mort de Kimi, qui a toutes les apparences d'un suicide. Il y a tout juste un an, Rudi, le père de Philippe, mourait d'une "saleté dans le sang", ce dont l'enfant hypersensible est demeuré inconsolé. Du coup, les souvenirs intimes d'Ana se réveillent en même temps que ceux d'un évènement survenu au Guyana en novembre 1978.

Ce que j'en ai pensé : 
J'ai du lire ce livre pendant une période de ma vie qui ne s'y prêtait pas et donc, je n'ai pas su l'apprécier. J'ai aimé l'écriture d'Élise Turcotte que je découvrais par la même occasion. C'est plein de poésie et de belles images et cela contraste tellement avec le sujet abordé. On y parle du suicide ou meurtre d'une jeune coiffeuse. Je n'ai pas réussi à adhérer à l'obsession d'Ana pour trouver la vérité. J'ai eu du mal à trouver cette obsession crédible. Certes, elle perd quelqu'un qui lui était cher mais ce n'est pas non plus comme si c'était un membre de sa famille ou une amie. J'ai eu du mal avec la solitude et la tristesse que l'on ressent chez Ana et Rudi depuis la disparition de Philippe. 
Même si elle explique dans une entrevue (voir Bonus2) que Rudi n'est pas autiste, ce petit enfant m'en a donné toute l'impression et a fait jaillir en moi un petit malaise. Il a des pensées bien plus adultes que son âge (il arrive à déstabiliser sa mère avec ses propos sur la mort de son père et celle de Kimi), il est isolé, il a du mal à faire confiance aux gens (il ne se laisse couper les cheveux que par Kimi), il est un surdoué d'échecs, il a peu d'amis, il vit souvent comme dans une sorte de bulle.
Ana et Rudi sont proche dans l'être. J'ai eu l'impression qu'il y avait un gouffre entre eux et ça m'a dérangé.
Elise Turcotte dit s'être inspirée de faits réels (suicide d'une coiffeuse qu'elle connaissait, reprendre la tragédie de Guyana qui l'avait hantée...). 
De mon côté, j'ai aimé lire les descriptions du quartier à côté duquel je vis.


Verdict : 
Un livre que je n'ai pas apprécié. Une belle écriture très poétique (on sent vraiment qu'Élise est une poétesse et qu'elle a écrit plusieurs poèmes) mais une histoire trop sombre pour moi à ce moment là.

Note: 6/10 




Bonus 1 : Ils en ont parlé mieux que moi car ils ont bien aimé : Le Papou  et Lucie (qui font partie du club de lecture), Venise


Bonus 2 : Une entrevue très intéressante d'Élise Turcotte dans ma librairie préférée

4 commentaires:

  1. donc pas de presse pour le lire de mon côté...

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    1. Je confirme que tu es mieux d'attendre un peu Jules. Gros bisous et bon courage

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  2. C'est curieux, je n'ai pas pensé à identifier autant ce qu'avait cet enfant de différent. Je le trouvais certes différent, et ta description est réaliste et donc excellente, mais je trouvais que la mère était,, en quelque sorte, autant dans sa bulle que l'enfant. Le sujet est sombre, mais je sens que l'auteure ne l'est pas, il y a une distanciation que j'ai apprécié. Mais il est vrai qu'à certains moments on a pas la disposition d'esprit pour apprécier à sa juste mesure, et je fais comme toi à ce moment-là, je le mentionne.

    Contente d'avoir eu ton avis sur ce roman. Je compte réitérer pour un autre.

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    1. Tu as raison, Venise, la mère est aussi dans une sorte de bulle mais différente de l'enfant, je trouvais.
      Je suis d'Accord aussi que le sujet est sombre mais pas l'auteur. Il y a bel et bien une distanciation et c'est la raison pour laquelle je relirai Elise Turcotte car j'ai aimé son style, ses mots, sa poésie.

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