Éditions : Le livre de poche, 2010
Première édition : 1931
160 pages
Pourquoi avoir lu ce livre?
Je ne sais pas si tu te souviens, cher toi, mais je faisais religieusement le challenge "Ich liebe Zweig" et j'avais acheté ce recueil de nouvelles pour ma lecture de décembre 2010 ou janvier 201 (en fait, Caro et Karine, quand était censé se terminer le challenge? [...] Je viens de trouver !!! c'était jusqu'au 31 décembre 2010 :) ) mais j'ai été prise de court et ce n'est qu'en avril, soit presque 6 mois sans avoir lu un mot de Zweig que je me suis décidée à replonger dans une lecture de ce cher Stefan !
Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire la quatrième de couverture :
Avec Maupassant pour modèle, Stefan Zweig s'est attaché, selon ses propres mots, à donner à chacune de ces trois nouvelles toute « la substance d'un livre ». Dans « Destruction d'un coeur », un vieil homme ne se résout pas à admettre que sa fille devienne adulte. Il se laisse consumer par une jalousie qui, peu à peu, l'isole de ses semblables. Romain Rolland voyait là l'une des « plus lucides tragédies de la vie moderne, de l'éternelle humanité ». Dans « La gouvernante » et « Le jeu dangereux », c'est encore la cruauté des rapports entre générations - mais aussi l'intelligence immédiate des enfants face aux choses de la vie ou le refus de vieillir - que Stefan Zweig met en scène.
Ce que j'en ai pensé :
Je ne suis pas fan de nouvelles et pourtant toutes celles que j'ai lu (ou presque) de Stefan Zweig ont été un pur moment de bonheur. Ces 3 petites nouvelles n'échappent pas à la règle.
Dans "La destruction d'un coeur", j'ai aimé l'évolution de cette nouvelle et comme à chaque fois, l'évolution des sentiments de quelqu'un en quelques pages.
J'ai été touchée par ce père dont le coeur va être détruit par la non-acceptation que sa fille grandit et devient une femme.
J'ai aimé la façon dont est décrite sa descente aux enfers et son début de folie. J'ai aimé le voir basculer doucement en passant par toute une gamme d'émotions. Ce qui m'a le plus touché c'est de la voir devenir indifférent à tout et amer en considérant que sa femme et sa fille profitent de cet homme travailleur qui s'est acharné toute sa vie pour que les femmes de sa vie aient tout ce qu'elles désirent. Ils voient en elles beaucoup d'ingratitude et de méprit.
Cette nouvelle est courte mais poignante (oui, c'est TOUJOURS le cas avec mon cher Stefan)
Dans "La gouvernante", j'ai adoré l'histoire de ces deux jeunes soeurs naïves et innocentes qui vont grandir d'un coup suite à un drame. J'ai aimé leur complicité et leur gentillesse. J'ai aimé l'affection qu'elles portent à leur gouvernante et leur inquiétude à son égard. J'ai aimé les voir découvrir et affronter les mensonges de ce monde d'adultes. J'ai aimé le regard que pose Stefan Zweig pour les moeurs de l'époque et sur la condition des gouvernantes mais surtout des filles-mères rejetées par leurs amants.
Dans "Le jeu dangereux" (nouvelle qui m'a un peu moins rejointe), j'ai aimé cette histoire de vieil homme qui relate le "crime" qu'il a commis d'interférer dans la vie d'une jeune fille et d'un jeune homme en écrivant des lettres laissant croire que le jeune homme était amoureux de la jeune fille. J'ai aimé la cruauté, le cynisme et le presque-regret de ce vieil homme qui semble être revenu sur le lieu du crime pour se remémorer cet épisode ou pour espionner ce qu'ont pu devenir ses victimes.
Verdict :
Y'a pas à dire Stefan Zweig est une valeur sûre !
Note : 8.5/10 (10/10 pour "La destruction d'un coeur" 10/10 pour "La gouvernante" et 6/10 pour "Le jeu dangereux")
Ah ce recueil est dans ma PAL (et c'est loin d'être le seul, je me suis d'ailleurs réservé un espace Zweig dans ma bibliothèque^^).
RépondreSupprimerQue lui manque-t-il au juste pour ne pas obtenir la note de 10 sur 10? ;)
@Cynthia : j'ai essayé de faire une moyenne. Mais je viens de la détailler un peu plus juste pour toi ;)
RépondreSupprimerMoi aussi, j'ai une belle section Zweig dans ma biblio maintenant et cette section va encore grossir !
Ah c'est donc la dernière nouvelle qui lui a fait perdre des points.
RépondreSupprimerJe m'en souviendrai ;)
Toujours pas lu malgre tes billets enthousiastes ces derniers mois - je me sens coupable du coup...
RépondreSupprimer@Cynthia : J'ai lu quelque part que la dernière nouvelle avait été la préféré d'une autre blogueuse (mais je ne retrouve plus qui). Moi, elle a su moins me toucher mais elle n'est pas mauvaise pour autant (mais rien ne peut être mauvais avec Stefan)
RépondreSupprimer@L'Ogresse : ohhhh il faut que tu lises au moins un Zweig !!! Disons "Lettre d'une inconnue" ou "Le joueur d'échec" ou "Vingt-Quatre heure dans la vie d'une femme" pour ne citer que certaines nouvelles que j'ai adoré
ce sont trois nouvelles que je n'ai pas lu mais comme tu le dis Zweig est une valeur sûre. Je regrette la fin du challenge auquel nous participions toutes les deux d'ailleurs et moi aussi, nostalgique je continue à lire du Zweig Je viens de terminer Fouché, une excellente biographie que je te recommande
RépondreSupprimer@Bénédicte : Je remercie le challenge et les bloggeuses de m'avoir initiée à Zweig car sinon je pense que je serai passée à côté de quelque chose de super chouette ! Challenge ou pas, je vais continuer à lire tout ce que je pourrai de cet auteur !
RépondreSupprimermerci pour la suggestion : je note
Maintenant que je me penche sur le cas zweig et m'intéresse donc plus à ce qui parait sur lui... je suis ébahie devant l'étendue de son oeuvre. je découvre régulièrement sur des blogs des "nouveaux" titres...
RépondreSupprimer@Géraldine : Moi ça me console de savoir qu'il a écrit autant de livres ! Que du plaisir en perspective
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