vendredi 24 septembre 2010

"Les derniers jours de Stefan Zweig" de Laurent Seksik



Pourquoi avoir lu ce livre?
Parce que le challenge Ich liebe Zweig.
Parce qu'on est en septembre. 
Parce que maintenant que je connais mieux Stefan, j'avais envie de lire un livre qui parle de lui.


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Le 22 février 1942, exilé à Pétropolis, Stefan Zweig met fin à ses jours avec sa femme, Lotte. Le geste désespéré du grand humaniste n'a cessé, depuis, de fasciner et d'émouvoir. Mêlant le réel et la fiction, ce roman restitue les six derniers mois d'une vie, de la nostalgie des fastes de Vienne à l'appel des ténèbres. Après la fuite d'Autriche, après l'Angleterre et les Etats-Unis, le couple croit fouler au Brésil une terre d'avenir. Mais l'épouvante de la guerre emportera les deux êtres dans la tourmente - Lotte, éprise jusqu'au sacrifice ultime, et Zweig, inconsolable témoin, vagabond de l'absolu.



Ce que j'en ai pensé :
Disons que globalement j'ai aimé parce que le sujet est intéressant mais j'ai eu du mal avec le fait qu'il y ait un mélange de fiction et de faits réels. J'ai eu du mal à concevoir que l'on y trouve des conversations entre Stefan et Lotte dans leur intimité, sans témoin. On sait alors que c'est de l'extrapolation mais c'est le genre de choses qui me chicottent... (je sais, je peux être pénible parfois)

A côté de tout ça, j'ai admiré le travail de recherche sur cette période de vie de mon cher Stefan.
J'ai eu beaucoup de peine pour Lotte et je n'ai cessé de me demander ce qu'elle ressentait réellement.
J'ai été aussi attristé de voir mon Stefan si perdu, sans plus aucune conviction, complètement désillusionné et de plus en plus seul (beaucoup de ses amis se sont eux-même donné la mort avant lui). C'était déjà pas mal le cas dans "Le monde d'hier" qui a écrit peu de temps avant de se donner la mort.
J'ai eu de la difficulté à me représenter cet homme de 60 ans qui avait l'âme d'un vieillard et qui semble t-il, se considérait, physiquement comme tel.
C'était intéressant aussi de découvrir qu'une des choses ce qui me plait chez mon cher Stefan est son style enchâssé et de constater que, lui, en avait plus que marre de produire toujours le même style et les mêmes histoires.
Dans ce livre, on parle de certaines de ses oeuvres que je n'ai pas encore lu et qu'il me faudra lire prochainement tellement les explications faites sur celles-ci m'ont intrigué. En revanche, j'ai été ravie de comprendre les références faites sur les livres que j'avais déjà lu.


Verdict :
Je pensais que j'aimais ça les romans biographiques mais je me suis trompée car j'ai du mal à trier le vrai du faux et que ça finit par m'énerver de ne pas savoir ce qui est vrai et ce qui est extrapolé. Je dois donc avouer que ma lecture a été un peu gâchée par cet aspect mais ce n'est fondamentalement pas grave car j'ai quand même eu l'impression d'apprendre plein de choses  et que cela m'a donné envie de continuer à lire ce cher Stefan !
Et en fait, je crois que je vais lire les correspondances de Zweig !
En tous les cas, je trouve le travail de Laurent Seksik vraiment abouti.


Note : 7/10


Bonus : Elles en ont, aussi, parlé récemment : Ankya, CarolineCatheKarine:), Tamara

6 commentaires:

  1. Je l'ai lu dans le cadre de la sélection du Grand Prix ELLE et j'ai été un peu déçue même si j'ai trouvé que c'était un beau roman. Je me suis lassée au fil des pages...

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  2. Ainsi, ton amour pour Stefan se confirme !...

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  3. J'ai pour ma part beaucoup aimé. Mais j'aime beaucoup ces mélanges de réalité et de fiction, quand c'Est assumé et présenté comme tel.

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  4. @Maeve : C'est un peu le même sentiment que j'ai eu... une petite lassitude à la fin

    @Margotte : Oui, de plus en plus fort à chaque mois

    @Karine : Moi finalement, je me rends compte que ça ne me sied pas

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  5. Au moins, maintenant, tu sais que les biographies romancées, ce n'est pas ta came ! ;-)
    Pour ma part, comme Karine, cela ne m'a pas dérangé car c'était bien présenté comme un roman. Et puis surtout, là, on sent que Laurent Seksik aime notre Stefan. :-)

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  6. @caroline : Oui, ça on ne peut pas nier que Laurent Seksik aime notre Stefan !!

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