"Les enfants de la terre - La vallée des chevaux" Tome 2 de Jean M. Auel

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Parce que j'avais adoré le premier tome et parce que cela fait au moins 10 ans que l'on m'incite à lire cette série ...

Ce que j'en ai pensé :

Encore une fois, je n'ai pas vu le temps passer en lisant ce tome. Tout ce qui m'avait plu dans le premier est encore présent. On continue de sentir la bonne documentation de l'auteure et son désir de communiquer avec nous les us et coutumes d'un pan de la pré-histoire qui ne nous ai pas vraiment familier. Tout est bien décrit en termes de faune et flore, de confection d'outils, de découvertes révolutionnaires dues au simple hasard comme la maîtrise du feu, les méthodes de chasse évolutives ou la domestication des animaux.

J'ai un tout petit peu moins aimé que la premier tome car, comme on m'avait prévenu, Ayla, notre héroïne, passe une (trop grosse) partie du livre seule.

Au début, l'histoire est scindée en deux et on alterne entre le récit de son quotidien et sa survie seule dans une belle vallée et le récit de 2 jeunes frères, Jondalar et Thonolan, partis en voyage initiatique. On sait, dès le début, que ces deux histoires vont converger à un moment donné mais cela arrive bien tard dans l'histoire.

Autre petit bémol : lorsque l'on suit en parallèle l'histoire d'Ayla et celle des 2 frères,  on a un décalage dans la chronologie. Les sauts temporels ne sont pas les même pour Ayla et les frères (à moins que j'ai mal compris) et à certains moments, c'est l'hiver pour Ayla alors que c'est le début de l'été, le chapitre suivant pour les frères. Pareil, l'histoire de Ayla se déroule sur 3 ans alors que celle des frères sur moins d'une année. Cela a gêné un peu ma lecture car je me requestionnais tout le temps à quel moment on était.

Autre mini bémol : les personnes du clan m'ont manqué même si les meilleurs sont partis, j'étais curieuse de voir comment ils évoluaient. Je présume qu'on les retrouvera un peu plus tard dans la série.

Bon, avec mes 3 bémols, on a l'impression que je n'ai pas aimé mais c'est tout le contraire. 

La lecture est agréable. 

Ayla est vraiment un personnage attachant : forte, naïve, intelligente, courageuse et surtout très débrouillarde. Jondalar et Thonolan m'ont plu aussi. Leur relation fraternelle est touchante. Leurs caractères bien trempés et leurs aventures excitantes. Voir un Don Juan de cette époque est vraiment rigolo même si un peu décalé.

La rencontre entre Ayla et uneautre  personne de sa race est vraiment touchante et bien travaillée. On voit doucement l'apprivoisement des 2 personnes et l'apprentissage d'une autre langue (même s'il m'a semble qu'Ayla est vraiment surdouée...), le partage des savoir-faire et le développement de l'attachement (peut-être un peu trop rapide et inapproprié pour un personnage comme Thonolan mais les ficelles étaient grosses et on n'est donc pas vraiment surpris par cette situation, au final).

Enfin, certains rebondissements, même si parfois attendus, ont laissé place à de l'émotion et c'est exactement ce que je recherche en lisant un livre.

Verdict :

Une belle réussite. Apres 2 tomes, j'ai toujours envie de poursuivre cette série, moi, qui en général, les déteste.

Je vais probablement lire la suite très prochainement ! Il me tarde de savoir quelles nouvelles aventures attendent Ayla et Jondalar.

Note :8/10

"C'est un petit livre" de Lane Smith

Pourquoi avoir lu ce livre ?

J'avais souvent vu le "grand" livre à la librairie sans avoir jamais été tentée de le prendre. Ma curiosité a été plus forte avec celui-ci à la bibliothèque.

      

Ce que Loulou et maman en ont pensé :

J'ai surtout craqué sur le petit format de ce livre. Je connaissais déjà le concept mais je ne me souviens plus dans le détail de ce que l'on peut voir dans le grand-frère "c'est un livre" mais je pense que l'on a, ici, d'autres questions pour savoir à quoi peut bien servir ce drôle d'objet que tient petit âne dans ses mains.

"ça se machouille?", ""ça sert de chapeau?", "ça permet de téléphoner?", "ça sert d'oreiller?",  "ça peut voler?"etc 

On doit admirer petit âne qui a quand même une belle petite imagination et ne manque pas d'idées pour essayer de deviner à quoi un livre peut servir. On peut admirer aussi la patience de Gorille qui lui répond toujours de manière très posée "Non!".

Les images sont simples, rigolotes, les mini personnages âne et gorille sont mignons comme tout et le livre est vraiment mis dans différents contextes faciles à expliquer à l'enfant.

Bref, loulou est resté sage pendant la lecture et a sourit maintes fois devant l'absurdité des utilisations du livre qu'en a fait petit âne.

Verdict :

On sent là l'effet marketing et une façon d'étirer la sauce avec un concept mais ça reste mignon.

Les enfants aimeront très certainement, les parents aussi.

Il serait intéressant de voir, dans quelques décennies si ce genre de livre aura encore de raisons d'être lus ...

Un petit livre cartonné mignon comme tout !

A bientôt !

"Bandini" et "Mon chien Stupide" de John Fante et "Les anges n'ont rien dans les poches" de Dan Fante

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Voici une nouvelle lecture commune avec Mo'.

Il y avait un certain temps que j'avais du Fante dans ma PAL car il me semblait être un auteur américain incontournable à découvrir. 
Les 2 livres attendaient sagement leur tour.

Ce que j'en pense :

Pour une fois que je fais les choses dans l'ordre ! Je m'auto-congratule ! J'ai appris que "Bandini" est le premier roman qui a été publié (mais pas le premier écrit ...) et qu'il est, de surcroît, le premier livre d'un cycle de quatre livres.

On y découvre une famille italienne immigrante vivant dans le Colorado. 
A la tête, Svevo, un italien "typiquement caricaturé". Macho, roulant des mécaniques, fier (même s'il est complètement fauché (il en arrache pour faire vivre sa famille, surtout en hiver où il peut difficilement exercer son métier de maçon)) et dur avec sa femme et ses enfants. 
Sa femme, Maria, est une dévote excessive. Elle passe sa journée à prier et dire le chapelet. Elle idolâtre son mari et se trouve coincée entre son mari et sa mère, mama envahissante, langue de vipère, désagréable et ayant pour seule vocation de détruire le couple de sa fille.

Viennent ensuite les 3 enfants : Arturo, adolescent rebelle, violent, en perpétuelle négociation avec Dieu et les prêtres pour effacer ses pêchés véniels; August, petit fayot, semble être un ange incarné, un futur curé et Frederico, le petit dernier, le petit fatigant...

Tu trouves, cher toi, que c'est caricatural et cela ressemble à plusieurs autres familles italiennes que tu connais où que tu as déjà vu dans des films ou dans des livres ? Tu as presque raison !

La force de ce livre ce n'est pas tant l'histoire qui semble être assez banale. Mais j'aimé lire une histoire dans l'Amérique des années 30. Un petit aperçu suranné de cette vieille Amérique où les immigrants se cherchaient une place.

Non, la force de ce livre c'est le style.

J'ai aimé cette façon dont John Fante répète quelques phrases de ci de là, martelant le même discours pour accentuer certains traits de caractère, certains travers des personnages et certaines situations récurrentes.

Le livre se lit vraiment très facilement. A mi chemin entre une histoire que l'on pourrait nous raconter oralement et une introspection des personnages. 
J'ai aimé la dualité amour/haine qu'entretiennent plusieurs personnages entre eux même si elle est très dérangeante et provoque un certain malaise.

Il y a une grand part de cynisme. Et cela m'a plu.

J'ai eu de la pitié pour plusieurs personnages et de savoir que cette histoire est légèrement autobiographique m'a rendu parfois maussade.

Verdict :

Cette histoire n'est pas gaie mais le ton employé peut prêter à rire. J'ai oscillé tout le long du livre entre sourires et apitoiement sur le sort des personnages. Doux malaise...

J'ai aimé découvrir ce style et j'ai compris pourquoi John Fante était souvent fort apprécié.

Note : 7.5/10

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Une fois fermé "Bandini", J'ai voulu poursuivre l'incursion dans l'univers de Fante pour valider si le style était toujours le même.

Ce que j'en ai pensé :

Quel ne fût pas ma surprise de voir que le même style de famille que dans "Bandini" mais en pire !

Je me suis retrouvée dans une famille où le père est italien d'origine, sa femme est anglaise d'origine. Ils vivent en Californie et ont 4 enfants.

Misère ... j'ai vraiment eu du mal avec les relations entre les personnages. Je me suis trouvée devant une famille dysfonctionnelle où personne n'a de respect pour personne, où tout le monde est égocentrique, égoïste et limite méchant.

Je n'ai pas du tout pu adhérer à cette histoire. Le burlesque apporté par la présence de Stupide et les situations plus rocambolesques et absurdes les unes que les autres n'ont pas réussi à me dérider.

Encore une fois, j'ai apprécié le style mais contrairement à "Bandini", il n'a pas été capable de contrecarrer l'histoire qui en m'a vraiment pas plu.

Verdict :

J'aurai du m'accorder une pause entre mes deux lectures pour mieux digérer les histoires de familles lourdes. La somme des deux lectures était trop intense pour ma petite sensibilité :).

Note : 4/10

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Parce que je suis curieuse, j'ai voulu enchaîner avec un autre Fante. Le fils cette fois, Dan... 

Je me suis donc plongée dans "Les Anges n'ont rien dans les poches" et voir à quoi ressemblerait le style et les histoires du fils...

Ce que j'en ai pensé :

Misère de misère ! Je n'ai pas été capable de me rendre plus loin que la 30ème page.

Encore une fois, une grosse part autobiographique ! On n'en sort pas ...

On découvre un certain Bruno Fante, dépressif, suicidaire, alcoolique qui sort de cure pour aller vivre les derniers jours de son père ... devine qui, cher toi ... John Fante ! Donc Bruno c'est un peu Dan en quelque sorte.

Je n'ai pas eu envie de poursuivre ma lecture car je la trouvais déprimante, vulgaire, dérangeante. 

Verdict :

Je replongerai peut-être dans ce livre ... mais plus tard... là, tout de suite, j'ai besoin de beaucoup plus de légèreté.

Note : Abandon 

BONUS : le billet de Mo : qu'a t-elle pensé de ses lecture de Fante ?

"Mattéo - Première époque 1914-1915" de Jean-Pierre Gibrat

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Ce livre fait partie de la liste des livres suggérés par Etienne Davodeau et que j'ai repris pour le challenge "les Ignorants".

Je me souviens avoir lu les premières pages de ce livre à la librairie un jour mais n'avoir pas été assez emballée pour l'acheter. J'ai donc préférer l'emprunter à la bibliothèque pour m'en faire une idée.

 (2014)

Ce que j'en ai pensé :

Les images sont sublimes mais je n'ai pas réussi à être vraiment transportée par l'histoire et les personnages. Je suis restée en dehors de cette histoire. J'ai reposé souvent le livre et me disant que je le finirai plus tard et n'avais jamais vraiment envie de m'y replonger. Mais je me suis forcée car je voulais pondre un billet pour revenir doucement au rendez-vous de la BD du mercredi.

Il y a un petit quelque chose qui ne passait pas. Peut-être l'aspect un peu trop romanesque de l'histoire. Peut-être la froideur et manipulation de Juliette ou peut-être la mièvrerie de Mattéo; non, sa bêtise. Je le trouvais souvent bête et terriblement passif et à chaque fois qu'il est un peu acteur de sa vie c'est tout le temps pour les mauvaises raisons. Bref, il m'a exaspéré très souvent.

Et pourtant, j'ai adoré les dessins. Seuls les plus sombres de scènes de nuit ont un peu moins bien accueilli mon enthousiasme initial car on devine plus qu'on ne voit (OK, je t'entend dire, cher toi, que c'est tout à fait voulu... mais ça me frustrait. J'avais cet étrange impression de rater les détails). Les traits de crayon sont maîtrisés et agréables à l'oeil. Les visages sont travaillés. J'ai particulièrement apprécié le visage de Juliette, ses yeux, son contour de visage et sa coiffure. D'ailleurs, les visages sont souvent très expressifs.

Jean-Pierre Gibrat n'est pas avare de détails dans les décors et paysages. Certaines scènes de guerre sont cruellement réalistes. 

J'ai adoré aussi le contexte de l'histoire. Les combats de guerre sont intéressants et poignants. On y décrit les sacrifices de guerres, la camaraderie, la combativité et l'abanndon parfois inévitable.

Verdict :

Je suis déçue d'être passée à côté de ce qui semble aux yeux de plusieurs être un chef d'oeuvre.

Je lirai probablement la suite mais baisserai un peu mes attentes pour ne pas être à nouveau déçue.

Note : 6.5/10

Bonus 1 :

Bonus 2 : Quelles sont les autres BD du mercredi ? Mango, éclaire-nous :)

"The secret keeper" de Kate Morton

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Parce que mon amie me l'a offert pour mon anniversaire <3

Ce que j'en ai pensé :

Mon amie sait que j'aime les histoires se passant pendant la seconde guerre mondiale et elle avait adoré ce livre et voulait donc partager cette histoire avec moi.

Le livre se découpe en 3 parties. 

Dans la première, on découvre la jeune Laurel, dans les années 60, qui assiste de loin au meurtre d'un homme par sa mère. On la retrouver 50 ans plus tard. Elle est devenue une actrice célèbre et elle se retrouve avec ses soeurs et son frère pour fêter les 90 ans de sa mère. C'est à ce moment qu'elle veut éclaircir cet obscure événement du passé pour comprendre l'incompréhensible.

On remonte le temps pour découvrir sa mère, Dorothy et ses conditions de vie pendant la seconde guerre mondiale.

La deuxième partie est axée sur Dorothy et sa propre histoire avec son amour de jeunesse, Jimmy et sa nouvelle amie Vivien.

La dernière partie est plus axée sur la vie de Vivien, celle qui a une part très importante dans cette histoire.

Kate Morton nous balade du présent au passé de façon fort habile. Doucement les choses se mettent en place comme les pièces d'un puzzle; c'est vraiment petit à petit que l'image se constitue et ce n'est qu'à la toute fin que l'ensemble est révélé.

J'ai été surprise quelques fois. Habilement, l'auteure nous fait croire des choses sur la psychologie de ses personnages. Subtilement, elle nous fait interpréter des choses. Et c'est donc naturellement que l'on se fait balader dans cette histoire.

J'ai adoré la première partie. J'ai aimé suivre Laurel dans son enquête. J'ai beaucoup aimé ce personnage.

Le début de la seconde partie m'a un peu moins intéressé car je n'avais que peu de sympathie pour Dorothy et la façon dont elle traitait le pauvre Jimmy me fatiguait pas mal.

J'ai adoré la 3ème partie où tout le jeu est enfin révélé et dans laquelle j'ai réalisé à quel point je m'étais fait bernée.

Ahhh et ce Jimmy ! Quel homme gentil ! Quel homme avenant ! Quel homme compatissant ! Quel homme quoi ! Oui, j'ai craqué pour lui ...

Alors oui, il y a un peu d'ambiance de ce Londres des bombardements avec les postes de ravitaillement, les groupes d'aides de femmes pour les militaires, la misère de certaines personnes ayant tout perdu, même des êtres chers. ...  

J'en aurai voulu plus mais cela n'était qu'un cadre pour l'histoire et l'essentiel du livre n'était pas là. Il s'agit d'une histoire d'amour et d'amitié.

Verdict :

C'était mon premier livre de Kate Morton et je l'ai apprécié sans l'avoir adoré. Je pense que je lirai d'autres livres d'elle.

Merci à toi, chère amie, pour me l'avoir offert !

Note : 8/10

"La grenouille qui avait une grande bouche" de Keith Faulkner et Jonathan Lambert

Pourquoi avoir lu ce livre ?

En fait, je n'ai jamais lu ce livre à Tiago. Par contre, il la connait par cœur. Car souvent, le samedi matin, nous allons à l'activité "Bébé découvre" à la bibliothèque Salaberry pour les jeunes.

C'est Catherine qui anime la lecture de livres pour les enfants et elle est vraiment excellente. Tous les enfants finissent par être captivés.

      

Ce que Loulou et maman en ont pensé :

Voici un des livres qui revient souvent et pour cause, il est excellent et Catherine sait parfaitement en jouer.

Catherine commence par frapper le dos du livre en disant " Toc toc toc, qui est là?" et d'un coup, elle ouvre le livre et l'on peut voir une énorme grenouille avec une énorme bouche. 

En bougeant le livre comme des ailes de papillons, elle anime cette grenouille avec sa grande bouche et nous dit "Je suis la grenouille à grande douche et j'adore les mouches" et puis, elle fait rebondir le livre "Bong, Bong" et nous informe que la grenouille s'ennuie et s'en va pour trouver des amis. 

Plus loin, elle rencontre un oiseau à grand bec et lui demande "Que manges-tu toi?" Après s'être renseigné sur le régime de ce nouvel animal, elle s'en va encore en bondissant jusqu'à tomber face à face avec un crocodile qui lui informe que lui, ne mange que des grenouilles à grande bouche.

C'est ainsi qu'en dernière page, on retrouve la grenouille qui a rétrécit le plus possible sa bouche pour vite filer et plonger dans l'eau. Adorable !

Cette histoire est très courte mais très mignonne. Et l'animatrice maîtrise parfaitement l'objet et joue de pages en pages pour animer les animaux et rendre l'histoire très attractive pour les enfants.

Les illustrations sont très vives, très colorés et les animations en pop-up sont géniales car relativement réaliste pour les enfants. Cela attire le regard et c'est amusant de voir un livre animé.

Loulou et moi connaissons l'histoire sur le bout des doigts mais nous ne nous en lassons pas !

Verdict :

Un livre objet fort sympathique mais qui l'est encore plus lorsque l'on joue avec comme sait si bien le faire Catherine !

A bientôt !

"Kinderzimmer" de Valentine Goby

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Parce qu'il avait reçu pas mal de belles éloges ces derniers mois et parce que j'adore les livres traitant de la seconde guerre mondiale.

Ce que j'en ai pensé :

Ahh qu'il me fait de la peine d'annoncer que je n'ai pas réussi à aimer autant que je le souhaitais !

J'ai vraiment apprécié cette histoire et le fait que l'on parle, pour une fois, des déportations de non-juifs. 

L'histoire est centrée sur la déportation de Mila, prisonnière de guerre pour avoir collaboré dans la transmission de messages codés. A peine arrivée au camp, elle se rend compte qu'elle est enceinte. 

On va suivre un parcours de femme enceinte qui va accoucher en camp de concentration et vivre de peur, de désarroi, d'apprentissages à la dure, de soutien et de solidarité entre prisonnières, de rêves et d'espoirs brisés.

L'histoire est poignante et intéressante mais j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans. J'ai trouvé le tour très laborieux. Le livre est mince mais j'ai plusieurs fois failli arrêter car je trouvais cette lecture éreintante et cela me frustrait de ne pas être plus motivée à vouloir continuer. C'était souvent un soulagement de poser le livre car j'étais arrivée au travail ou à la maison. C'est assez mauvais signe...

Ce qui a fait barrage, c'est l'écriture. J'ai trouvé que le style haché était oppressant avec ces phrases courtes, saccadées et parfois sans verbe. Alors, oui, cet effet de style est voulu puisqu'il permet de rajouter une dimension d'angoisse pour Mila, la narratrice. Mais ça a été trop pénible pour moi.

L'ambiance lourde du camp est vraiment présente et à la limite du supportable parfois.

Je pense que l'on peut clairement parler de rendez-vous manqué. Je sais que si j'avais lu ce livre à un autre moment, j'aurai adoré.

Verdict :

Un livre poignant, sensible avec une histoire des plus intéressantes mais une écriture qui ne cadrait vraisemblablement avec mon humeur du moment.

Un rendez-vous raté qui me laisse un vrai sentiment mi-amer.

Note : 6/10 

"La vérité sur l'affaire Harry Québert" de Joël Dicker

Pourquoi avoir lu ce livre ?

Parce que j'ai reçu, en cadeau, ce livre récemment, parce que tout le monde en parlait l'an passé, parce que j'attends toujours que les vagues passent avant de plonger, parce que Mo' m'a proposé une lecture commune avec elle (hiiiii, comment pouvais-je résister ?!).

Ce que j'en ai pensé :

Je suis le genre de fille naïve qui aime imaginer qu'elle est différente et qui s'est dit que puisque quasiment tout le monde aimé ce livre, elle ira à contre-courant et ne sera pas aussi conquise que les autres. 

Je ne me suis donc pas inquiétée quand Mo' m'a alertée : "Bon, je préfère te prévenir. Ce livre est traître. Galère pour le lâcher". J'étais persuadée que je gérerai parfaitement ma lecture et j'étais même persuadée que je poursuivrai dans ma panne de lecture du moment.

En plus, pour bien faire, je commençais cette lecture alors que l'Homme était en déplacement et donc que je devais gérer seule la maisonnée et les petits diablotins.

Ahh misère ! Elle avait bougrement raison ma co-équipière de lecture ! Ce livre est une véritable drogue... Les pages se tournent toutes seules au rythme des aiguilles de mon horloge !!!

Donc, bon, finalement, je fais bien partie de celles et ceux qui ont eu du mal à déposer le livre car j'ai été très intéressée par ce jeune auteur, Marcus Goldman, en manque d'inspiration pour son prochain livre qui retrouve son ami et ancien professeur Harry Québert pour avoir des conseils pour l'écriture de son prochain livre. C'est peu de temps après que ce dernier se retrouvera accusé d'un meurtre sordide d'une fille de 15 ans, il y a plus de 30 ans et que notre bon ami Marcus va essayer de tout faire pour prouver que son vieil ami est innocent.

J'ai trouvé ce livre à la fois drôle (la mère de Marcus est juste drôlement insupportable, son agent Barnaski est cynique à souhait et le duo formé par Marcus et Gahalowood est juste merveilleusement bien équilibré en humour) et haletant. Même si ce livre n'est pas classé policier, il en a toutes les caractéristiques.

Au niveau des personnes, Harry Québert, m'a un peu insupporté. Si ses conseils d'écriture sont agréables à lire à chaque début de chapitre, je l'ai trouvé relativement mièvre et je n'ai pas cru dans son histoire d'amour avec Nola. 

Nola... ahh cette Nola.. je ne sais pas mais dès le début, je l'ai trouvé très fatigante. Certes, elle est morte et il faut compatir mais je n'ai pas été sous le charme contrairement à tous les autres personnages du livre.

Mais Marcus me faisait oublier tout et tout le monde. Quel homme ;)

J'ai aimé l'enquête menée par Marcus et Gahalowood. Même si j'ai été sceptique, au départ, qu'une personne complètement étrangère au domaine policier puisse à force de poser des questions aux habitants de la paisible ville de Aurora, essayer de démystifier ce meurtre qui a eu lieu, il y a plus de 30 ans. Et, finalement, je me suis prise au jeu ! Si quelques fois j'ai trouvé que les coïncidences étaient un peu grosses et la fin un peu trop accélérée et étonnante, je me suis quand même laisser embarquer. 

Attention, cette lecture a été un peu éreintante. Les rebondissements sont nombreux. On finit par imaginer que tout le monde est coupable, que tout le monde a un secret bien caché et étrangement, j'avais hâte que ma lecture se termine car j'étais épuisée de me faire trimbalée sur autant de pistes. Non, mais attends, pour tout te dire, j'en étais rendue à un point où j'ai même pensé que Nola n'était tout simplement pas morte ...

J'ai aimé l'alternance judicieuse des scènes du passé sous la plume d'un narrateur externe et les scènes de passée sous la plume de Marcus. Par contre, les extraits de livre d'Harry Québert m'ont semblé inutiles et répétitifs. Ce qui se devait être des extraits d'un chef d'oeuvre m'a laissée un peu de glace (mais bon, c'est bien connu, les romans d'amour et moi on est pas forcément amis).

Enfin, j'ai aimé les descriptions de cette petite ville américaine. J'y ai retrouvé une ambiance que je connais. Puis, j'habite près de là, je suis passée plusieurs fois dans le New-Hampshire, le Maine et je suis allée récemment à New-York et je trouve que Harry Québert a su y mettre une bonne dose d'essence Nord-Américaine dans ce petit roman policier.

Verdict :

Une lecture agréable qui se lit vite, malgré l'épaisseur.

Une écriture sympathique.

Une histoire qui s'étire un peu trop. On a autant envie de la voir se poursuivre que de  la voir s'arrêter pour avoir le fin mot de cette histoire.

Je guetterai le prochain livre de Joël Dicker, en espérant, avoir autant de plaisir et si possible sur une plage ;)

Note : 8/10

Bonus 1 : Allons voir ce qu'en a pensé Mo, ma co-équipière de lecture. qui a du subir une grosse vague de mails à chaque rebondissement au fil de ma lecture. (Merci encore de m'avoir supporté et je te pardonne d'avoir gloussé si souvent ;) )

Bonus 2 : D'autres avis de lecture :Emeraude, Joelle, Sandrine,  Stephie, Sylire, UnCoinDeBlog