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jeudi 14 novembre 2013

"Juste une ombre" de Karine Giebel

 Attention : coup de cœur !


Pourquoi avoir lu ce livre ?
Pioché au hasard à la librairie. J'avais le vague souvenir d'avoir déjà vu le nom de Karine Giebel sur des blogs et me souvenir que les commentaires étaient pas mal bons. 
Et puis, j'étais (et suis encore) dans une phase où je veux lire des polars ou des thrillers qui me prennent aux tripes.

Ce que j'en ai pensé :
Voici donc ce fameux livre qui m'a frustré plusieurs fois (parce que je n'avais pas le temps de le lire et parce que je l'ai fini).

Wow, j'ai été happée, scotchée, bouleversée, irritée, stressée, angoissée, paranoïaque, pensive et frustrée. Mais boudiou que c'était bon !

Ce livre m'a procuré beaucoup de plaisir de lecture. J'ai aimé me plonger dedans. Dès le début, le rythme est donné et au bout de 4 pages, je ne voulais déjà plus lâcher le livre. 

Les chapitres sont courts. L'écriture est fluide. Les courtes phrases donnent un dynamisme intéressant. Les chutes de chapitres laissent toujours une porte ouverte sur le mystère ou la crainte. On a envie d'enchaîner automatiquement les prochains chapitres pour enlever les doutes et angoisses que l'auteur met sur notre route. Peine perdue, plus on avance, plus on a peur et plus on a des doutes.

Ainsi donc, j'ai passé quelques courts jours avec Chloé. Cette carriériste de 37 ans qui n'hésite pas à marcher sur les autres pour arriver au sommet. Arriviste, imbue d'elle-même, méprisante, forte tête, elle ne semble rien craindre. Dotée d'une armure psychologique de choc, elle semble inébranlable. Inévitablement, au départ, je l'ai détesté mais plus on avance, plus on creuse, plus l'émail craque et l'on voit ce qu'il y a en dessous. Alors, doucement, on s'attache et progressivement, on n'a pas du tout envie qu'il lui arrive du mal.

Un soir, alors qu'elle rentrait chez elle après une soirée chez des amis, elle se fait poursuivre par ce qui semble être une ombre. Terrorisée, elle s'enfuit et arrive à s'échapper. Mais depuis cette aventure, cette ombre semble la poursuivre partout (jusque dans son appartement) et la terrorise. Réalité ou imagination ? Chloé est-elle en danger ? (physique ou psychologique ?). Alexandre Gonzalez, le flic bourru, cynique, pince-sans-rire va se charger de le déterminer.

Alexandre, c'est le flic atypique, celui que l'on se plaît à aimer. Un peu caricatural (car ce type de personnage a souvent eu la vedette dans les livres de polars contemporains), il n'en reste pas moins qu'il m'a drôlement plu ce petit grand Alex. Comme Chloé, il vit avec ses démons et on va apprendre à la décrypter au cours du roman. J'ai adoré sa verve sarcastique, sa répartie, les piques qu'il lance à son jeune partenaire. 
J'ai aimé son histoire, j'ai aimé son cheminement et je misais tout sur lui pour aider Chloé. 

Ce qu'on peut dire c'est que Karine Giebel ne ménage pas son lecteur. Elle tire les ficelles admirablement et le laisse se poser une tonne de questions. J'ai eu l'impression ("agréable") d'être un pantin, d’échafauder des théories vaines, de me tromper souvent mais de trouver finalement assez rapidement la clef de l'intrigue (rappelons que cela reste très rare chez moi). 

Je ne ta raconterai pas la fin (sinon, y'a aucun intérêt, hein?) mais sache juste, cher toi, que ça m'a jeté à terre. J'en suis encore pas mal chamboulée.

Verdict :
Merci Karine Giebel pour cette magnifique première rencontre avec votre univers glaçant.
Je reprends RDV rapidement car "Meurtre pour rédemption"  a rejoint ma PAL vendredi. Il s'agira vraisemblablement de ma prochaine lecture.

Note : 9/10




6 commentaires:

  1. Rhooo, tu donnes bien envie là ! C'est tout à fait ce qu'il me faut. Car je termine un SP et ensuite, il me faut absolument une série de thrillers implacables et captivants !!!

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    1. J'ai vraiment l'impression que tu vas aimer. Par contre, si au bout de 10 pages tu accroches, je te recommande d'avoir du temps devant toi pour lire l'histoire car je te promets que tu ne voudras pas lâcher le livre ;)

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  2. Bon ce n'est pas du tout un genre qui m'attire donc je ne le lierai pas mais que ça fait plaisir de te découvrir enthousiaste à ce point !

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    1. Oui, je sais bien que ce n'est vraiment pas ton genre... moi ça a fait ma semaine !

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