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dimanche 27 février 2011

"La route d'Altamont" de Gabrielle Roy


Editions : Boréal, Compact, 2006
Date de parution : 1966
156 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
Encore ma copine Yo qui me l'a acheté à son travail. Et hop, un autre livre pour "Février au Québec". A croire que je me réservais tous ces livres pour les lire pour ce "challenge".


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire la quatrième de couverture :
Quatre récits composent la trame de ce roman où Gabrielle Roy poursuit - en l'approfondissant - l'exploration de sa propre condition de femme et d'écrivain qu'elle avait entreprise dans Rue Deschambault. Christine, cette fois, découvre les grands mystères de l'existence et de la création : le passage et l'éternité du temps, la suite des générations et des âges de la vie, les risques de l'errance, la dure nécessité de rompre si l'on veut accomplir son destin. Exaltantes ou déchirantes, ces découvertes se font pourtant à travers les expériences les plus familières, comme une randonnée en voiture à travers les plaines de Manitoba.

Ce que j'en ai pensé :
Ceci est le premier livre que je lis de la très célèbre Gabrielle Roy et j'ai adoré sa plume ! Je suis tombée sous le charme de son écriture. Ces qautres petits récits ont réussi à tous me toucher à des degrés différents et pour des raisons différentes.
Ma grand-mère toute puissante
Comment ne pas aimer cette histoire de cette petite fille qui se retrouve en vacances chez sa grand-mère dont elle ne se sent pas proche et qui est persuadée qu'elle va vivre un cauchemar et s'ennuyer. Quelle surprise pour cette petite fille de découvrir les ressources, le savoir-faire et l'imagination insoupçonnées de sa grand-mère. J'ai aimé voir évoluer les sentiments et le respect de cette petite fille pour cette vieille dame

Le vieillard et l'enfant
Après sa grand-mère, la petite Christine va s'attacher à un vieil homme. Ce même vieux personnage qui va lui permettre de découvrir le magnifique et infini lac du Manitoba! J'ai aimé la description de la communion avec la nature, de ce qu'elle procure comme joie juste en la contemplant. J'ai surtout aimé la connivence entre ces deux personnages que l'âge et les pensées opposent.  

Le déménagement
Dans ce récit, j'ai aimé l'image que l'on se fait que ce que l'on ne connait pas mais qui nous attire quand même irrémédiablement. Là, il est question de voyages, d'envie de découvertes et d'évasion. J'ai aimé cette anticipation des choses et la constatation que l'herbe du voisin n'est pas forcément plus verte que la sienne

La route d'Altamont
Quelle belle boucle bouclée. Cette belle relation mère-fille qui fait penser un peu aux sentiments qu'on eu Christine envers sa grand-mère qu'elle commençait à peine à découvrir et à comprendre. J'ai été touchée par la notion d'émigration, la distance avec la famille, la difficulté de laisser sa famille derrière soi mais je décider de partir quand même pour aller de l'avant. Y'a un peu de moi là-dedans. Ça m'a pris au trippes.
Et puis, comme pour les autres récits, j'ai aimé cet émerveillement que nous procure la nature. Toutes ces belles surprises et émotions que peuvent nous apporter différents paysages.

Après la campagne québécoise, j'ai plongé avec délice dans cette campagne du Manitoba et, comme à chaque fois que quelque description me plait, j'ai envie d'aller voir ces prairies de mes propres yeux !

Verdict :
Premier mais certainement pas le dernier livre de Gabrielle Roy que je vais lire !
Je te le conseille vivement cher toi, ce sont 4 vraiment beaux récits, très touchants et qui feront, peut-être, résonner quelque chose chez toi (je te le souhaite).

Note : 9/10

14 commentaires:

  1. les copines du club de lecture toulousain n'ont que des éloges à faire sur cette auteure que je n'ai toujours pas découverte. Ce recueil semble parfait pour débuter.

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  2. Jamais entendu ce titre! Il faudrait que j'aie au moins Gabrielle Roy dans ma PAL!!!

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  3. Très beau billet d'un autre excellent bouquin de dame Roy. Elle en a écrit des plus beaux encore comme «Ces enfants de ma vie » que j'ose te conseiller les yeux fermés puis «La Détresse et l'enchantement» et bien d'autres encore.Bref, une auteure à lire.

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  4. Ce n'est pas le genre de livres qui m'aurait attirée! Mais vu ton avis, je suis convaincue!

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  5. @Choupynette : C'est le premier livre que je lisais de Gabrielle Roy, et je suis contente de ma pioche !

    @Jules : Celui-ci est pas mal mais il faut aimer le style en peu nouvelles. Je ne pensais pas aimer car je n'aime pas les nouvells, en général, mais ça a réussi à me séduire par le ton, le propos et les émotions que cela dégage

    @Suzanne : Je note ces deux suggestions avec grand enthousiasme ! merci pour ce commentaire !

    @Edelwe : je l'ai ouvert avec un peu de réticences mais finalement, je suis bien contente d'avoir essayé

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  6. Je ne connais pas, mais je note.

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  7. @Géraldine : je ne connaissais que de nom la fameuse Québécoise Gabrielle Roy. Mais maintenant que je l'ai lue, je pense bien poursuivre ma découverte de ses oeuvres/chef-d'oeuvres

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  8. Bonjour,

    Je voulais simplement faire quelques petites corrections, si cela est possible (mon intention n'est pas pour être méchant).

    Dans "Le vieillard et l'enfant", le lac s'appelle lac Winnipeg. Il n'y a pas un, mais deux grands lacs au Manitoba. Simplement pour avoir les détails précises.

    Deuxièmement, un des commentaires au bas est faux.
    Gabrielle Roy N'EST PAS Québecoise, elle est Manitobaine. Elle est née à Saint-Boniface, un quartier français de la ville de Winnipeg. Par contre, elle est mort à Québec, mais c'est tout.

    Merci.

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  9. http://fr.wikipedia.org/wiki/Gabrielle_Roy

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  10. @Anonyme : Mais vous faites bien.

    Pour le lac du Manitoba, le lac Winnipeg, il est exact que ma tournure de phrase laisse penser qu'il n'y en a qu'un... Il aurait plutôt été plus exact de dire " le magnifique et infini lac Winnipeg". Merci de l'avoir souligné.

    S'il est vrai que Gabrielle Roy est né au Manitoba, y a passé son enfance, il n'en reste pas moins qu'après son séjour en Europe, elle s'est installée à Montréal dans la trentaine et c'est là qu'elle a commencé à publier des romans. Ainsi, abusivement, je me permets de la classer dans la littérature québécoise comme je le fais, par exemple, pour Kim Thuy ou Dany Laferrière (pour ne citer qu'eux) qui enrichissent "artificiellement" pour mon plus grand plaisir la "littérature québécoise".

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  11. :) c'est tout bon.
    merci

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  12. Pour une découverte de lecture québecoise je me note ce livre. Ton billet y pousse vraiment.

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  13. @Loo : c'est certain que lire ce livre te plonge au Canada. A découvrir si on veut lire un peu de littérature Québécoise

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