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dimanche 29 août 2010

"Les nombrils - Duel de belles" Tome 4 de Delaf et Dubuc


Édition : Dupuis SA 2009
46 pages

Pourquoi avoir lu ce livre?
Accro de cette série, je suis devenue petit à petit. Les histoires de Karine, Jenny et Vicky, je voulais continuer à suivre.

Résumé : (sur le site de Dupuis)
Jeunes, belles ... et trash !
Karine est désespérée : Dan l'a quittée pour suivre Mélanie en Afrique. Et Jenny et Vicky sont inconsolables depuis la disparition de John John (et surtout de sa merveilleuse moto). Mais leurs épreuves ne sont pas terminées car Mélanie est de retour et n'a pas fini de les faire souffrir.
Après avoir volé le mec de Karine, elle s'attaque à ce que Jenny et Vicky ont de plus précieux : leur sacro-sainte popularité auprès de la gent masculine !
Bref, cette fille trop parfaite aux manigances vicieuses va se faire trois ennemies acharnées... et que la meilleure gagne !
Jenny, Vicky et Karine reviennent et, cette fois, elles en ont marre d'être gentilles !

Un nouveau portrait au vitriol de l'adolescence où tous les coups (surtout les bas) sont permis. Une série hilarante et très méchante.
Ce que j'en ai pensé :
Encore une fois, cela a été un réel plaisir de replonger dans ce monde d'adolescents. On le sentait venir à la fin du 3ème album, mais là, on a la confirmation : Mélanie prend de la place...de plus en plus et cela ne fait vraiment pas plaisir à tout le monde !
Sous ses airs de gentille petite fille, se cache une autre garce. Dans un style vraiment différent de Jenny et Vicky, elle n'en reste pas moins une manipulatrice efficace.
Le personnage de Karine m'a passablement énervé dans le début du livre. S'apitoyer sur son sort ça va quelques minutes mais quand ça finit par tourner en rond, ça a le don de m'énerver. (Je suis un peu comme ça : j'aime quand les gens se secouent un peu les puces) alors tu imagines bien que j'ai aimé voir Karine reprendre du poil de la bête dans le seconde partie de l'album !
Je prends vraiment goût à voir ces ados évoluer. J'ai l'impression que c'est de plus en plus méchant et léger mais on finit par vraiment s'y habituer, aimer ça et limite en redemander (voilà que je deviens sadique ... certaines lectures auraient du m'être interdites :) )
Ahhh et quelle chute mes amis !!! Quelle chute .... Comment vais-je tenir pour savoir ce qui va se passer? J'ai aimé cette pirouette de la fin et je suis vraiment curieuse de voir ce qui va se passer... Je sens comme un petit changement dans les relations d'amitiés de ces chères demoiselles et ce n'est pas pour me déplaire !

Verdict :
Encore un bon cru. Je l'ai un peu moins aimé que le précédent ... mais tellement peu
Je te le recommande chaudement !!!

Note : 8.5/10




vendredi 27 août 2010

"Amerigo" de Stefan Zweig

Editions : Livre de Poche, 2008
122 pages
1941 : Première publication
1992: pour la traduction française


Pourquoi avoir lu ce livre ?
Prise dans une frénésie Zweiguesque, j'ai craqué sur plusieurs romans de l'écrivain et particulièrement sur ce livre dont la couverture était tout simplement sublime à mes yeux.
Voici donc ma contribution pour le Challenge Ich Liebe Zweig du mois d'août.




Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
L'Amérique, chacun le sait, aurait dû s'appeler Colombie. Amerigo Vespucci, qui lui donna son nom, n'avait en rien contribué à sa découverte, ni même revendiqué à ce privilège. Alors, pourquoi lui?
Dans cet essai écrit en 1941 - au moment où il s'installe en Amérique-, Stefan Zweig reconstitue l'enchevêtrement des circonstances, des hasards et des malentendus qui sont à l'origine de cet étrange erreur.
Écrivain constamment soucieux d'élargir son horizon, il nous invite ici à voir le monde avec les yeux des hommes du XVe siècle, leurs connaissances, leurs incertitudes, leurs moeurs. Un an avant sa mort volontaire, il nous fait mesurer, aussi, l'incommensurable distance qui se creuse entre le vécu et la mémoire, entre les perceptions du présent et ce que les siècles futurs retiendront de nous.


Ce que j'en ai pensé:
Ne t'es-tu jamais posé la question pourquoi l'Amérique s'appelait comme ça? Du temps où il était courant d'appeler un endroit comme la personne qui l'a découvert, on aurait très bien pu appeler ce "morceau de terre" Colombie en hommage à Christophe Colomb (puisque l'on t'a rabaché à l'école que c'est lui qui a découvert l'Amérique !)
Stefan Zweig se penche sur la question et essaye de comprendre les raisons de ce baptème. Si l'Amérique s'appelle comme ça, c'est en référence à Amérigo Vespucci, un autre navigateur (mais principalement un commerçant en fait) qui aurait accosté lui aussi à peu près en même temps que Christophe Colomb... Imposteur ou concours de circonstance? Responsable ou "victime"?
J'ai aimé comment mon cher Stefan écrit des biographies, j'ai aimé comment il a écrit des romans et nouvelles et j'ai aimé comment il a laissé un témoignage de son époque et là ... fatalement, j'ai aimé cet essai qui essaye d'éclaircir cette erreur historique. Avec lui, j'ai eu l'impression d'apprendre plein de choses de l'époque des découvertes maritimes (et pourtant, qu'est-ce que j'ai pu me faire raconté des tas d'histoires à l'école portugaise (les portugais, comme beaucoup d'autres peuples, sont assez chauvins et fiers de leurs navigateurs du XVème siècle)). J'ai aimé qu'il me prenne par la main et me laisse assister à son enquête.
On a presque l'impression de suivre une enquête policière avec des rebondissements, des pistes qui viennent saboter les premières énoncées, les hypothèses s'accumulent et on finit par comprendre la vérité (?).


Verdict :
Stefan, j'aurai voulu l'avoir comme prof. Prof de lettres, prof d'arts et maintenant prof d'histoire ! Quel envoutement... Quelle aisance à nous expliquer les choses de façon si fluides et si intéressantes ! Encore une fois, je suis sous le charme et j'ai l'impression d'avoir appris plein de choses...
Stefan, je t'aime !


Note : 10/10

mercredi 25 août 2010

"La petite pièce hexagonale" de Yoko Ogawa

Éditions : Actes Sud, 2004
pages 
Date de parution : 1994


Pourquoi avoir lu ce livre?
Ce mois-ci, Pimprenelle nous invitait à découvrir Yoko Ogawa.
Or, tu l'auras peut-être deviné, cette dame est japonaise ! Ce qui tombe super bien puisque je me suis inscrite chez Choco au challenge "In the mood for Japan". Il faudra que je vérifie les billets des autres participantes mais je suis quasi-certaine de ne pas être la seule à profiter de ce doublé ...


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
Dans les vestiaires d'une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnue. Elle ne le sait pas encore mais elle vient d'entrer dans sa vie. Quelques jours plus tard elle la retrouve accompagnée d'une vieille dame, et, de nouveau, la jeune femme est fascinée. Discrètement, puis plus naturellement, elle les suit, longtemps. Dans une loge de gardien, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour. La plus vieille se lève, entre dans une grande armoire hexagonale : la petite pièce à raconter. C'est une grande armoire hexagonale, 'la petite pièce à raconter', un placard à déjouer les secrets. Cette histoire nous plonge dans une atmosphère déroutante, étrange et obsédante et est placée sous le signe de l'introspection et de la psychanalyse.


Ce que j'en ai pensé :
Ça faisait longtemps que je voulais lire Yoko Ogawa et les récents billets sur les blogs n'ont fait qu'attiser mon envie.
J'ai eu un coup de coeur immédiat. Tu le sais, j'aime les petits signes de la vie et j'ai commencé ce livre alors que je me dirigeais vers la piscine et comme je ne lis jamais les quatrième de couverture, je ne pouvais pas savoir que ce roman commencerait dans les vestiaires d'une piscine... Je me suis immédiatement représentée le lieu et les personnages. J'ai tout de suite accroché avec la narratrice qui se trouve attirée par une inconnue. Je n'ai pas eu de mal à m'imaginer cette attirance et cette envie de vouloir lier quelque chose avec elle, d'être curieuse au point de la suivre et de chercher à en savoir plus sur elle.
J'ai aimé les thèmes de solitude, de besoin de se retrouver et l'intérêt de cette petite pièce hexagonale qui, même si on y rentre sans savoir ce que l'on va y faire, va permettre une introspection.
Certains personnages sont étranges mais cela m'a fait penser à une fable poétique moderne.


Verdict:
Premier RDV plus que réussi avec Madame Ogawa ... Il me tarde déjà de lire un autre de ses livres .... et je pense que je vais aller voir les autres participants à la découverte de Yoko Ogawa pour m'inspirer. Viens donc faire un tout par là ...


Note : 8.5/10

BD du mercredi : "La quête du Graal- Arthur Pendragon" Tome 1 de François Debois



Édition : Soleil productions
2006
46 pages


Pourquoi avoir lu ce livre?
C'est de la faute de PG Luneau (Non non, en fait c'est grâce à lui car il en parlait si bien là) que je me suis décidée à lire cet album. Je savais que je risquais d'aimer et donc de me plonger dans une série dont on ne connait pas encore le nombre de tomes qui la constitueront (et ça je n'aime pas trop trop car j'ai souvent peur de finir par me lasser et de ne jamais avoir le fin mot de l'histoire ...) Mais tant pis... risquons !


Résumé:
Les fées d'Avalon ont prophétisé la destruction de la Bretagne, aux termes des Temps Aventureux qui verront les frères d'autrefois s'entre-tuer et renier leurs dieux. Merlin l'Enchanteur se voit confier la lourde mission de sauver ce monde au bord du gouffre en retrouvant un homme au coeur pur qui saura découvrir où se cache un talisman guérisseur hérité des Thuata de Danann, le Graal ! Uther Pendragon, puis le jeune Arthur, seront-il des héros suffisamment vaillants pour l'accompagner dans la plus grande quête de tous les temps ?


Ce que j'en ai pensé:
J'ai aimé mais c'est venu petit à petit car au début j'étais super larguée ! Figures-toi qu'au début on s'en prend plein la tête avec tout plein de prénoms et noms Bretons et tout plein d'histoires et légendes celtes (et quand on est pas vraiment familière avec tous ces noms et légendes, on se sent un petit peu inculte et passablement embrouillée...). Il m'a fallu relire plusieurs fois quelques pages pour saisir le condensé de tout ce qu'elles contenaient... Je suis contente d'être passée au travers le début car la suite est pas mal chouette.
J'ai aimé le dessins qui sont très beaux, très colorés et lumineux, certains éléments sont très détaillés (certaines scènes le sont tellement que l'on passe du temps à essayer de tout voir).
J'ai aimé comment l'histoire se déroule. On découvre petit à petit où Merlin veut en venir dans sa quête du Graal. Le scénario est bon et on embarque rapidement (passées les premières pages, comme je te disais...)
J'ai adoré les personnages d'Arthur, Merlin et surtout Keu.
J'ai aimé les petites révélations qui sont distillées tout au long de l'album sur les origines d'Arthur, l'histoire de l'Excalibur, le secret de Merlin avec les fées d'Avalon...
(mais comme PG, j'ai cherché désespérément un astérisque et je ne l'ai jamais trouvé !)


Verdict :
Pas besoin d'épiloguer longtemps : je vais poursuivre cette série !
J'espère continuer à accrocher à ses aventures dont il me tarde de découvrir la suite !


Note : 8.5/10


Bonus : Filons chez Mango voir les autres BDs du mercredi

dimanche 22 août 2010

"Ru" de Kim Thùy

Attention : Coup de coeur !



Pourquoi avoir lu ce livre?
1./ Maribel m'a comblée en m'offrant ce livre dans le cadre du SLAT-Swap été 2010. Ça faisait longtemps que je voyais de beaux commentaires sur ce livre et donc, que je voulais le lire...

2./ J'avais RDV avec Kim Thùy lors des Correspondances d'Eastman (oui, j'ai de la chance ... bon en fait, elle n'était pas au courant que j'allais être là pour lui demander un autographe ... mais laisse moi rêver quelques minutes et laisse moi imaginer que nous avions un RDV juste elle et moi)

3./ Jules a proposé une lecture commune (j'ai lu ce livre en juillet pour l'avoir lu avant ma rencontre avec l'auteure mais j'ai programmé la publication de ce billet pour le 22 août pour participer, en quelque sorte à cette lecture commune)


Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :
Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, 'Ru' dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragicomiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou
la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thuy restitue leVietnam d'hier et d'aujourd' hui.


Ce que j'en ai pensé :
Tu en conviendras avec moi, il y a toujours un énorme risque à lire un livre tant de fois vanté puisque les attentes sont grandes ! Moi, en tous les cas, j'ai toujours très peur d'être déçue ... 

Et bien... cela n'a pas été du tout le cas. 

Comme je comprends toutes celles et ceux qui ont eu un coup de cœur en lisant ce petit livre ! 

Je trouve ce livre marquant, bouleversant et tellement poétique ... ce qui dans le fond peut paraître paradoxal car on y parle quand même des "boat people", d'histoire de personnes qui ont du tout quitter et refaire entièrement leur vie ailleurs en recommençant tout à zéro. 

On y parle de ces personnes qui ont souffert mais aussi de ceux qui sont morts. Et Kim Thùy le fait avec un style tout en douceur. De petit chapitres courts, écrit avec une légèreté dans le style qui tranche vraiment avec le contenu.

 Pour moi, ça a fait un effet coup-de-poing car l'horreur de certaines choses me paraissait amplifiée avec poésie et une certaine pudeur, comme un contraste frappant entre la réalité de la chose et le souvenir.

Ce témoignage frappant fait écho aux récits de personnes que je connais qui m'ont raconté leur propre histoire et à cette Histoire qu'il est bon de ne pas oublier.

Merci à Madame Thùy de partager avec nous ces tranches de vie de sa jeunesse au Vietnam, de son arrivée au Canada, de sa vie d'adolescente, de sa vie de jeune femme, puis de mère ! 

J'ai aimé comment elle alterne avec ces différentes phases de sa vie pour nous parler de son vécu et de celui de toute une génération.

Une belle réussite ...


Verdict :
Chapeau à Kim Thùy pour ce petit bijou et ce témoignage si juste, si touchant !
Les éloges reçues sont vraiment méritées !
Cher toi, je te conseille vraiment de plonger dans ce petit livre ... je te garantie qu'il réussira à te toucher!
Et dire qu'il s'agit là du premier dé-méritées de Kim Thùy ... il me tarde de voir si elle continuera sur sa lancée d'écriture car le tout est plus que prometteur !


Note : 10/10


Bonus : va donc faire un tour sur le blog de Jules pour voir les billets des personnes qui ont participé à cette lecture commune.

jeudi 19 août 2010

Les harlequinades 2010 : "Le meilleur des pères" de Rebecca Winters






Pourquoi avoir lu ce livre ?
La question pourrait plutôt se poser ainsi : Mais pourquoi diable un Harlequin?

1./Harlequin c'était pour moi une mauvaise façon d'écrire Arlequin, ce personnage de la commedia del'arte qui me faisait si peur quand j'étais petite.
2./ A l'adolescence, ça a été ce curieux livre que j'ai vu dans la bibliothèque de mes parents. Naïve que j'étais, je pensais que j'en apprendrais plus sur Arlequin mais j'ai eu beau chercher dans le livre, mis à part Steve et Sandra et 2 de leurs amis, il n'y avait pas grand monde au balcon ... Je me souviens avoir rougi de honte en lisant certains passages ... et si tu promets de garder ça pour toi, je vais te dire que je suis retournée souvent lire les 2-3 pages cornées du livre quelques fois
3./L'année dernière, ça a été synonyme de poilades à chaque fois que je lisais un article sur les Harlequinades 2009 proposées par Fashion et Chiffonnette.
4./Cette année, ça a été le sourire que j'ai eu dans le train lorsque j'ai vu la femme assise en face de moi avec un de ces livres entre les mains (c'est elle qui a été le déclencheur pour tenter l'expérience cette année), puis le gros fou rire quand je me suis arrêtée dans le petit magasin à côté de chez moi et que j'ai constaté qu'il y avait plein de Harlequins (serai-je dans un quartier de lectrices-cibles?).
Me voici donc embarquée dans les Harlequinades 2010 ...



Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrième de couverture :
"Stella est bouleversée. Comment Théo Pantheras ose t-il se présenter devant elle? Six ans après l'avoir abandonnée sans un mot d'explication, alors qu'ils étaient sur le point de se marier? Alors, surtout, qu'elle portait leur enfant ! Non content de lui avoir brisé le coeur, Théo a fait voler en éclat ses rêves de bonheur. Aussi est-ce le comble qu'il exige aujourd'hui de rencontrer son fils, dont il n'a jamais daigné prendre des nouvelles.... et de jouer pleinement son rôle de père!"

Ça donne envie hein?

Ce que j'en ai pensé :

Mais pourquoi une police si grande?
Alors d'abord, il faut que je pose une question essentielle : mais pourquoi diable la collection Horizon est-elle forcément écrit en GRANDS CARACTÈRES? Non mais sans rire? A t-il été prouvé que l'abus de lecture de ce genre de livre entraîne une baisse de la vue? Ou serait-ce vrai le mythe qu'une certaine pratique solitaire rend aveugle? Si tel est le cas c'est absurde car ce n'est pas avec ce genre de lecture gentillette qu'il y a quelconque risque ... 

Échos de ma vie personnelle?
J'avais choisi ce livre car j'avais trouvé ça rigolo de lire quelque chose sur un "super papa" comme le mentionne la couverture... et ce titre "le meilleur des pères" que de promesses ... ferait-ce résonance avec ma nouvelle vie de maman et donc la nouvelle vie de père de Monsieur Kikine? Soyons franche et directe : PAS DU TOUT ...

Des clichés?
À peine :
Il y a des méchants et des gentils (comme dans le pays de Candy)
Il y a un complot (je ne te le dévoile pas des fois que tu aurais une envie irrépressible de lire ce moment de littérature)
Il y a des histoires de famille.
Il y a de jeunes gens tout beau, tout riche, tout propres qui tombent amoureux ... euh retombent amoureux.
Il y a la jeune femme un peu naïve et le gars qui finit par réussir dans la société.
Il y a des plages.
Il y a un petit garçon parfait.

Couverture mensongère ?
Quelle idée d'avoir choisi cette couverture? Il me semble qu'il y a comme un problème :
Vu que je ne suis pas encore complètement aveugle, j'ai vu (et tu pourras me le confirmer) que la jeune femme est une jeune femme blonde aux cheveux longs et blonds. Or voici ce que j'ai pu lire, page 35 : "A sa grande surprise, il vit sortir une jeune femme brune aux formes généreuses(Moi même j'ai été surprise ... alors tu m'étonnes que Théo l'ait été aussi !!!)et page 88 " en passant la main dans ses cheveux courts" (euh)
J'avais aussi souligné une incohérence par rapport au personnage masculin mais je ne retrouve plus la référence (oui, je sais, je ne suis pas sérieuse...) mais il a une grosse cicatrice que l'on ne peut voir sur cette photo (surement sur le haut de la pommette gauche que l'on ne voit pas sur ce cliché...)

EDIT du 22 août : J'ai retrouvé la description de Théo ... Dis moi si l'homme sur la photo te fait penser à lui :
Page 44: "Auparavant, Théo était très bel homme. Certes, si elle voulait être honnête, elle devait reconnaître qu'il l'était toujours aujourd'hui. Toutefois, une cicatrice étirait un peu la commissure de ses lèvres, sa paupière droite ne s'ouvrait pas autant que la gauche, ce qui, sous un certain angle, pouvait lui donner un air menaçant, et son nez était toujours noble, mais il avait plusieurs bosses". (Pour ma part j'ai adoré le coup du nez noble !!!)


Parler de vêtements : un essentiel?
Une attention particulière a été portée sur les vêtements :
Page 84 : "Théo les attendait, vêtu d'un jean qui moulait ses cuisses musclées et d'un T-shirt crème à col en V"

Page 124 : "Elle avait mis longtemps à choisir sa tenue et, après beaucoup d'hésitations, s'était décidée pour un pantalon en toile blanc et un haut sans manches vert pâle qui se nouait aux épaules"

Page 126 : " Théo avait une silhouette mince et musclée (répétons-le) qui le rendait séduisant quelle que soit sa tenue. Ce jour-là, il portait un polo magenta et un pantalon crème"

Page 146 : " Elle inspecta la penderie. Le pantalon du costume bleu marine avait besoin d'être repassé (ravie de le lire ... je ne suis pas la seule à avoir des problèmes de gestion de repassage) La veste et les chemises, pour leur part, étaient propres" (super mais étaient-elles bien repassées? Comment ça je fais une fixation?)

Page 168 : "Elle enfilait un pantalon écru qui déclinait plusieurs teintes d'ocre" (Je ne sais pas ce que tu en penses mais elle ne met pas de robes ou jupes ... je suis étonnée .. n'est-ce pas une approche de séduction commune dans un tel bouquin?)

Page 203 : "il était assis sur le sable, vêtu d'un short et d'un T-shirt" (Sexy ... very ...)

Les passages clefs :
Parce que je suis gentille et que je veux t'éviter de lire ce livre, j'ai relevé tous les moments "chauds" du livre. Voici la compilation des moments "forts" du livre  (je te préviens, c'est du lourd ... de la grosse caricature ... mais je te laisse juger)

Page 84 : "L'odeur familière de son gel douche la fit frissonner" (la marque s'il vous plait que je puisse tester?)

Page 88 : "Cédant à un désir irrépressible, il lui effleura la bouche de ses lèvres tout en passant la main dans ses cheveux courts. Elle était si belle [...] Il avait beau dire, il commençait à perdre le contrôle de lui-même." 

Page 104 : "Au contact de ses mains, elle ressentit de délicieuses vagues de chaleur dans tout le corps. Elle eut soudain envie qu'il la serre contre lui et l'embrasse, mais c'était impossible." (Ohhhh trop dur !!!)

Attention : avertissement : il s'agit ici DU PASSAGE du livre
Page 105 : "Il commença par lui explorer le visage de ses lèvres, l'effleurant doucement jusqu'à la faire défaillir de désir" (ohh le coquin ...)
Un gémissement échappa à la jeune femme. Tout son corps implorait Théo de cesser de la torturer et de l'embrasser pour de bon, Quand il le fit, elle crut qu'elle allait s'évanouir de plaisir. Un instant plus tard, ils se retrouvaient sur le lit, échangeant un baiser qui ne semblait jamais devoir s'achever. Alors, Stella perdit toute notion du temps. Ils étaient seuls au monde, en proie à un désir incontrôlable" (oui, je comprends ta déception ... si ça c'est LE PASSAGE...)

Page 112 : "Leur baiser sur le ferry avait embrasé tout son être et rien ne pourrait plus éteindre cet incendie" (as-tu remarqué le thème de la chaleur? on retrouve la thématique de la page 104 ... au moins c'est cohérent dans les métaphores... pour la diversité, on repassera)

Page 128 : "Elle eut l'impression qu'il allait venir la rejoindre à l'arrière et la détacher tout en l'embrassant dans le cou. Ses joues s'enflammèrent à cette pensée. Si quelqu'un les voyait ..." (oui, franchement, si quelqu'un les voyait !!! J'espère que tu as encore repéré le thème de la chaleur ... chaud chaud chaud ... ce livre est chaud bouillant)

Page 129 : "Théo l'aida à sauter au sol, la prenant par la taille et la laissant glisser contre lui, créant une délicieuse chaleur entre eux" (chaud chaud chaud ...)

Page 146 : "Depuis quelque temps, elle était si troublée par sa présence qu'il lui était devenu presque douloureux de se trouver près de lui. Émerveillée, elle le sentit qui embrassait la nuque, projetant de petites ondes dans tout son corps. Des sensations de plaisir enfouies depuis tant d'années resurgissaient soudain" (Haaaaaaan ... mais où sont passées les évocations de chaleur? Je m'insurge !!!)

Page 154 : "Après la superbe journée qu'ils venaient de passer, il n'osait pas la toucher, de peur de rompre l'harmonie qui s'était instaurée entre eux." (Mais bien sûr ... vive l'harmonie ... pfft n'importe quoi)

Page 170 : "Il la déshabilla du regard. Elle sentit son coeur s'affoler [...] Elle frémit en percevant la caresse de ses mains le long de ses bras, puis lorsqu'il l'embrassa la nuque" (Décidément, il y a comme une obsession de la nuque ... à défaut d'autre chose)

Attention : avertissement : il s'agit ici DU SECOND PASSAGE du livre
Page 173 : "Une fois encore, leurs deux bouches s'unirent. Pour Stella, c'était l'extase. Les lèvres de Théo la dévoraient, capturant chaque parcelle de son visage. Alors qu'elle essayait de retrouver sa bouche, ils entendirent une petite voix derrière eux" ( Ahhh bah super ... y'aura donc jamais plus qu'un bisou baveux...)

Page 210 : "A la seconde où Théo commença à la masser, elle sentit son corps réagir. Lentement, les caresses déclenchèrent des étincelles de désir en elle, la faisant haleter" (youhouuuuuuu, je m'ennuyais de ces métaphores ! )

Es-tu émoustillé(e)? 
Moi pas !

Et la vraie scène?
Et là où je suis outrée c'est qu'il n'y a jamais eu plus que des caresses et des baisers. Or, Stella et Théo ont déjà eu un enfant (et ce avant le mariage) ET page 206, le 10ème chapitre commence par "Onze mois plus tard..." puis "La date prévue pour mon accouchement est dans 3 jours...", mais où donc est passée LA SCÈNE??? Peut-être que Stella est juste une nouvelle immaculée conception ...

EDIT du 22 août : Cynthia m'a fait remarqué une lacune dans mon analyse ... Et le rôle du père alors dans tout ça? Car le titre est quand même explicite !
Comment te dire que j'ai trouvé le tout assez pathétique :
Page 32 (après sa première rencontre avec son fils, Ari et alors que celui-ci se soit montré assez indifférent) : "-Puisque je l'aime déjà plus que tout au monde, [...]"

Page 60 : " Théo songea qu'il devrait se montrer d'une patience infinie s'il voulait qu'Ari lui fasse une place dans sa vie, voire dans son coeur" (que c'est touchant)

(Théo fait tout pour séduire son fils : il est gentil avec lui et surtout avec sa maman, il regarde des films de science-fiction, il lui fait faire des tours dans son bateau privé, il prend des cours d'astronomie avec et là miracle : ...)
Page 112 : "-Salut papa, entre !
Papa ... le mot le plus merveilleux qu'il ait jamais entendu"

Allez une petite dernière pour la route : Page 212 : "Revêtu d'une blouse et de gants stériles, l'heureux papa poussa une exclamation. Il semblait immensément soulagé. Il avait passé chaque seconde de l'accouchement dans la salle de travail, au chevet de Stella. Théo n'avait pas vécu cela pour la naissance de son fils et Stella était si reconnaissante qu'une deuxième chance leur soit offerte, qu'elle ne pouvait plus contenir son émotion."

Verdict :
Même si il me ferait vraiment plaisir de faire voyager ce livre, j'ai un peu honte car il est tout poisseux... il est recouvert de ... crème solaire ... c'est ce qui arrive aux livres qui viennent avec moi faire un tour à la plage... je suis assez contente de ne pas avoir apporté un autre livre avec moi ...
À moins que Pimpi (oui, oui tout repose sur tes épaules) arrive à motiver à venir avec elle choisir un autre livre pour le challenge, ma participation s'arrêtera là ... j'ai déjà passé trop de temps en mièvreries avec une histoire assez pathétique.

Note : 0.5/10 (juste pour dire...)