"Two for the dough" de Janet Evanovich

Édition : Pocket books, 1996

312 pages

Pourquoi avoir lu ce livre ? 

Il y a quelque temps, maintenant (ça devait être en 2007, je crois), je faisais connaissance avec Stephanie Plum dans le premier tome de la série ("One for the money"). J'avais trouvé ça, à l'époque, trop gentillet et léger et je n'avais pas suffisamment accroché pour me lancer dans la suite. En fait, quand je pense à ce moment de lecture, je me souviens que je n'étais pas dans le "bon état d'esprit" pour lire ce genre de livres. Je dois avouer que Stephanie m'avait un peu ennuyée ...

Mais depuis quelques semaines, Stephanie fait reparler un peu d'elle autour de moi et j'ai soudainement eu envie de renouer avec elle pour une nouvelle aventure et voir si ma première impression était la bonne ou pas.

Et puis, grâce à cette lecture, nous avons affaire ici à non pas une mais deux héroïnes de calibre comme tu le verras plus bas. Ce qui me permet de remplir un nouveau contrat pour le challenge "On veut de l'héroïne"

Pour ceux qui, contrairement à moi, aiment lire les quatrièmes de couverture :

Stéphanie Plum est chasseuse de primes. Sa spécialité : ramener les libérés sous caution récalcitrants au tribunal. Un job sans grande surprise, sauf quand il s'agit de mettre la main sur Kenny Mancusso. Un vrai coriace, trempé dans une affaire de trafic d'armes, qui passe son temps à découper des cadavres et à envoyer les morceaux à Stéphanie. Sans compter les cercueils disparus d'une entreprise de pompes funèbres... Un vrai casse-tête. Évidemment, tout irait mieux si Morelli, flic et pot de colle, n'était pas toujours pendu à ses basques. Heureusement, Stéphanie a une grand-mère qui s'y connaît en flingues et en salons funéraires.

Ce que j'en ai pensé :
Cette fois-ci, je savais à quoi m'en tenir pour cette nouvelle rencontre avec Stephanie. Je savais que sous couvert de polar, on parle essentiellement de personnages sympathiques comme Stephanie Plum, sa géniallissime grand-mère Mazur, Joe Morelli et cette fois-ci, un tout petit peu de Ranger.

Du coup, comme j'étais mentalement préparée, je me suis amusée à suivre Stephanie dans cette nouvelle aventure avec Morelli. L'histoire policière ne casse pas des briques et on sait quasiment à l'avance comment ça se se terminer. L'intérêt réside essentiellement dans les péripéties professionnelles et personnelles de Stephanie. 

J'ai aimé retrouver GrandMa Mazur que je trouve très drôle. Morelli m'a fait aussi beaucoup rire dans le genre je-m'incruste-tout-le-temps et j'essaye-de-faire-du-charme-à-Stephanie. J'ai regretté ne pas avoir plus vu Ranger qui, me semble-t-il, avait du potentiel dans le précédent tome... Par contre, avec Stephanie, ça a été un peu plus mitigé. Elle m'a fait rire, parfois, et exaspéré d'autre fois :)

Maintenant, je vais te dire pourquoi Stephanie remporte quand même un prix pour l'Héroïne du jour :

1./ Elle peut impressionner le monde quand elle parle ou pas :

"You call me pussy one more time, and I'm going to get mad" (J'aurai pu m'arrêter là dans l'extrait ... mais voici la suite :)

"Is that supposed to worry me?"

--> Bon, en fait, le gars il se la joue j'ai-pas-peur mais je suis sûre qu'il a peur que Stephanie se fâche ... si, si, je le sais

2. /Elle sait décrire les choses fondamentales de la vie (en parlant de Morelli, elle dit:)

"Morelli was wearing washed-out jeans that had suggestively molded to an impressive package in front and the state's best buns in back"

3./Elle a une gastronomie de une vraie warrior :

"I was debating Burger King versus Pizza Hut when the phone rang"

ou

"I picked up some microwave popcorn, a KitKat, a bag of bite-sized Reese's peanut butter cups, and a box of instant hot chocolate with marshmallows"

4./ Dans son sac à main on trouve : des menottes, une lampe-torche, un flingue, de la bombe lacrymogène, un couteau suisse et un walkman !

5./ Elle a une garde-robe de tueuse : jeans, tean-shirt mais surtout des Doc Martens !

6./Elle est une femme avec des besoins/des envies ... et se prend un peu moins le tête que Bella ... quoique ...

"What was my problem? I was an adult. I had needs. What was so wrong about satisfying those needs once in a while? Here I had the chance for a real quality orgasm"

Bon par contre, elle perd un peu des points car elle manque un peu d'assurance en elle; elle avoue : 

"The truth is, I'm not the heroic type. I'm afraid of spiders and extraterrestrials and sometimes feel the need to check under my bed for drooly guys with claws." (Là pour le coup Bella elle n'a pas l'air d'avoir peur de tout ça elle ... mais bon ... le but n'étant pas de la défendre, je vais arrêter là ...)

De ce fait,  je suis obligée de la placer en seconde place et ma palme d'or pour l'héroïne du jour revient à Grandma Mazur car :

1./ Elle n'a pas froid aux yeux et aide vraiment beaucoup sa petite fille dans ses enquêtes.

2./ Elle n'a pas peur des armes et se balade avec un fusil .45

3./ Elle impressionne tout le monde

4./ Elle n'a pas peur des morts puisque son passe-temps est d'aller au salon funéraire 

5./Malgré son âge avancé, GrandMa Mazur n'a pas peur de porter l'uniforme de chasseuse de prime :

"Grandma Mazur was wearing Doc Martens. She was also wearing a new hip-length, downfilled ski jacket, jeans that she'd rolled and pegged, abd a flannel shirt to match mine"

6./ Elle supporte super bien la douleur 

7./ Mais surtout, elle est super drôle et ça comparé à cette apathique Bella, elle gagne tout mon respect !!!

Verdict:
Si ma lecture a été, finalement, agréable, je pense qu'il faut vraiment que je lise ce genre de livres lorsque je suis dans le bon état d'esprit si je veux y trouver du plaisir de lecture. Cette fois-ci ça a mieux marché que la dernière fois. Je dirai que c'est une lecture légère, de second voire de troisième degré... ce que j'aime appeler une bonne lecture de plage. Je lirai très probablement la suite mais je fais une petite pause Stephanie pour le moment et j'attends de me retrouver dans les bonnes conditions pour relire une de ses aventures mais surtout savoir si un jour elle va succomber à un des ces hommes qui lui tournent autour !

Note : 7.5/10